Depuis leur album Factory paru fin novembre 2021, le duo parisien No Money Kids n’a jamais vraiment disparu des radars. Félix Matschulat et Jean-Marc Pelatan ont en effet distillé, à tours de platines et de plateformes numériques, une multitude de singles laissant penser, tout naturellement, qu’un futur album pointerait tôt ou tard le bout de son nez.
BIG, hymne rock par excellence, fut le premier morceau hors Factory à se frayer un chemin vers nos oreilles. Lui ont succédé, depuis 2023, de nombreux morceaux tous aussi différents les uns des autres, du rock explosif à la ballade folk onirique autant qu’émotive avec, entre les deux, du bon blues à faire pleurer dans les chaumières. Ces morceaux eurent pour titres : Velvet Moon, Old City Blues, Story Of The Man, Still The Same ou encore Fireworks, le petit dernier de la bande.
À partir de cette foultitude de singles disséminés çà et là, un album s’est formé et vient, via Roy Music, de sortir de terre. Baptisé Fireworks, il a été essentiellement enregistré à New York, combinant des sons plus bluesies et rock que jamais.
Félix et Jean-Marc ne s’essoufflent pas et n’ont rien perdu de cette formidable aptitude à empiler les tubes qui tapent toujours dans le mille. Que ce soit Get Free ou Old City Blues, aucun morceau n’est moins bon ni moins fort que l’autre. Bien que différents de styles, tous se valent et s’arrivent à la cheville.
À pleine oreille (sans dire à plein nez), Fireworks sent la liberté, le lâcher-prise ou encore le droit inaliénable à disposer de soi-même. Get Free, hyper entraînant, n’est-il pas le symbole de cette liberté mise en musique par le duo parisien ?
Tout comme Factory et les précédents opus de No Money Kids, Fireworks s’y entend à merveille pour nous embarquer dans un fabuleux road trip à travers l’Amérique profonde, une virée de laquelle on aimerait ne jamais revenir.
Il ne faut pas attendre bien longtemps pour que Félix et Jean-Marc nous fassent signe et nous prennent par la main, à savoir dès le début de l’album. Après le bien sulfureux BIG, se profile une série bluesie, magnifiquement propice à ce voyage à travers les vastes étendus. Citons Story Of The Man, Motel Way Of Life, Broken Bones et même Old City Blues, très Amérique rurale sur lequel le summum est atteint. Si ce n’est pas un vibrant hommage à cette Amérique bluesie de New York à Nashville, qu’est-ce que c’est ! En outre, notamment sur Broken Bones, Félix Matschulat nous surprend en sortant de son chapeau des accents vocaux de crooner, un peu à l’image d’un certain Robert Finley, voire James Brown. Comme quoi, les No Money auront toujours plus d’un tour dans leur sac !
À chaque sortie de nouveau single depuis BIG, on ne cessait de se demander quand arriverait cette nouvelle galette de No Money Kids, si Factory aurait vraiment un jour un petit frère, eh bien Fireworks et ses 12 morceaux pleins ont sonné le glas de cet insoutenable suspense pour les inconditionnels fans que nous sommes de ce génial duo parisien.
Sur Fireworks, BIG très explosif côtoie la superbe ballade Still The Same, quand l’électrique Rosie cohabite sans vergogne avec la bien folk For The Angel où les voix se font douces et langoureuses. C’est précisément For The Angel qui clôt Fireworks tout en légèreté autant qu’en beauté.
Fireworks, album multi-styles, nous conduit dans tous les sens, jonglant d’une direction musicale à l’autre, symbole également de cette liberté matérialisée par Félix et Jean-Marc. De BIG à For The Angel, le voyage à travers les ambiances semble interminable, ce qui n’est pas pour nous déplaire !
Fireworks valait véritablement le coup d’attendre car, depuis ses débuts, un album du duo parisien No Money Kids est toujours un évènement lorsqu’il débarque, se faisant longtemps désirer. Fireworks ne fait pas exception à cette règle, à l’instar de Factory ou de Trouble, ses prédécesseurs.
Avec Fireworks, Félix Matschulat et Jean-Marc Pelatan persistent et signent, nous gratifiant d’un nouveau chef-d’œuvre musical polyvalent de bout en bout. C’est clairement à se demander où No Money Kids va chercher et puiser toute cette inspiration, sans que l’auditeur ne se lasse et accuse le duo parisien de tomber dans la facilité ou le ronron.
Fireworks : No Money Kids n’a de cesse de se renouveler, de se réinventer pour, au final, plaire encore et toujours !
Notre sélection : Old City Blues, Still The Same, BIG, Motel Way Of Life.