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Boreal Wood, Boreal Wood (EP).

Affiche Boreal Wood album de Boreal Wood

Avec quelques mois de retard, revenons sur l’EP au titre éponyme des toulonnais de Boreal Wood, lequel a vu le jour le 29 novembre dernier en autoproduction. Un hiatus long de 9 ans pour Eliz Cervetti et Anthony Herbin qui, à l’époque, avaient sorti un EP intitulé F.L.A.R.E.S, produit par les soins de Robin Guthrie (Cocteau Twins).

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le duo varois revient plus en forme que jamais, ce long silence de 9 ans lui ayant manifestement été salutaire et bénéfique.
Boreal Wood nous gratifie donc d’un EP de 5 morceaux pour une durée totale de 22 minutes, partagés entre dream pop, shoegaze et ambiances psychédéliques. L’électro minimaliste jadis seul maître à bord ne l’est plus, bien que le claviériste Charlie Maurin ait grossi les rangs en se joignant à l’aventure Boreal Wood.

Dès Heart Gone et Forest, nous voilà de facto envoûtés par ce duo vocal si atypique que constituent Eliz et Anthony et l’on se prend à établir la comparaison avec un autre duo masculin/féminin, à savoir Angus And Julia Stone. De nombreuses similitudes se font également jour avec Beach House, Alvvways ou encore Mazzy Star, pour ne citer que ces trois influences.
L’émotion véhiculée par Heart Gone et surtout Forest se voit davantage décuplée sur le magnifique Signs, un morceau allant de l’électronique au shoegaze par le biais de gentillets riffs de guitare. Des claviers loin d’être redondants, qui prennent même aux tripes avec la superbe voix d’Eliz les accompagnant.
Avec Forest, Signs est le meilleur morceau de cet EP hélas bien trop court, qui à notre avis aurait mérité 3 ou 4 morceaux supplémentaires. Néanmoins, cela n’enlève rien à la richesse musicale de Boreal Wood, les toulonnais ne restant pas en rade de styles divers venus enrichir leur palette électro/rock. The Writer et Under The Lighthouse ne manquent pas d’étayer ce point de vue.
Accrocheuse autant qu’envoûtante, la musique de Boreal Wood ne saurait laisser indifférent n’importe quel mordu de style shoegaze comme d’électro, ce qui ne doit pas nous faire oublier ce duo Cervetti/Herbin à l’écoute duquel, avouons-le tout de go, il est bien difficile de retenir larmes et sanglots. Signs et Forest s’attacheront à le confirmer, encore plus qu’Heart Gone ou The Writer.

Bien que court, cet EP de Boreal Wood est accompli de bout en bout, d’Heartgone à Under The Lighthouse en passant par Forest. Eliz, Anthony, Charlie et les deux autres musiciens formant le quintet nouvellement créé ont mis littéralement tout leur coeur à l’ouvrage, offrant à nos petites cages à miel sensibles 22 minutes d’intense bonheur. On en aurait aimé plus, redisons-le, peut-être pour la prochaine livraison. Espérons aussi qu’il ne faudra pas attendre 9 ans ou davantage pour la découvrir et surtout que Boreal Wood confirmera tout ce potentiel acquis par cet EP.

Boreal Wood : émotion et envoûtement au programme des réjouissances !

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