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Franz Ferdinand, The Human Fear

Affiche Franz-Ferdinand

On l’attendait depuis de longs mois, le nouvel opus de Franz Ferdinand est arrivé.
Deux bons singles, à savoir Audacious et Night Or Day, ont pourtant merveilleusement contribué à atténuer cette impatience et à faire monter la température.
Par ces deux morceaux, on retrouvait le Franz Ferdinand d’antan, celui de Take Me Out ou encore de Dark Of The Matiney: de l’entêtant, de l’entraînant et tout ce qui s’en suit avec, en prime, un Alex Kapranos au meilleur de sa forme. Night Or Day, bourré de dynamisme et truffé de piano bastringue, en témoigne à lui seul. Pour info, le clip de ce single a été réalisé avec la complicité de Rianne White au studio d’Ayr, un coin perdu au fin fond de l’Ecosse.

The Human Fear vient donc de débarquer et, le moins que l’on puisse dire, a quelque peu refroidi nos ardeurs tout comme notre enthousiasme. La bande à Alex Kapranos est retombée dans ses travers d’avant Audacious, faisant hélas pour notre malheur péter les nouvelles technologies. Il suffit d’écouter Everydaydreamer et Hooked pour de facto s’en rendre compte, des morceaux qui ne sont que déception et désenchantement. The Doctor, un tantinet plus vivace, est un peu à cette image. On se demande ce que cherche à prouver Franz Ferdinand. La réponse est toute trouvée: se donner un genre, faire croire qu’ils ne sont pas finis!

Le niveau de The Human Fear tend néanmoins à se relever sur des morceaux électriques tels que The Birds, Cats ou même Build It Up, lesquels ne seront pas pour déplaire aux nostalgiques de Take Me Out et autres standards de cette époque faste de Franz Ferdinand. Une timide embellie confirmée par Bar Lonely bien rock ainsi que les très pop Black Eyelashes et Tell Me I Should Stay, ce dernier étant une ballade aux allures quelque peu entraînantes.

Tout ça pour ça, pourrait-on dire avec The Human Fear. Une impatience de voir cet album pointer le bout de son nez qui, en fin de compte, n’aura servi qu’à nous causer du désenchantement et un goût d’inachevé. Les uniques traces que laisseront The Human Fear seront bel et bien, de façon définitive et entendue, les singles Audacious et Night Or Day. Build It Up, The Birds et Black Eyelashes compteront quand même, mais à un degré moindre.
En résumé, The Human Fear nous fait définitivement dire que Franz Ferdinand n’est plus un groupe d’albums, juste de quelques singles égrennés çà et là. Has been serait un peu méchant, disons plutôt désuet ou obsolète, pour être moins trenchant.

Notre sélection: Audacious, Night Or Day, The Birds, Black Eyelashes.

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