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Queen Willow, Restful Tales Of The Shapeless Seasons

Il y a quelques mois de cela, nous vous parlions de Queen Willow, ce quatuor nantais d’obédience folk/indie pop. Queen Willow, dont le leader est le chanteur et guitariste Léo Doublé. Une voix aussi veloutée que sensuelle, un peu à l’image de Ben Howard, General Electrics ou encore du chanteur de la formation allemande Notwist.
Queen Willow, à l’instar de Geoffrey Le Goaziou, d’OHM ou encore de Tickles, figure au catalogue du collectif Le Terrier.

Deux singles, à savoir Above The Clouds et Les heures sombres, ont déjà été dévoilés, rejoints par le trépidant The Rabbit Song également clipé.
L’album Restful Tales Of The Shapeless Seasons vient de paraître, surfant à la fois sur une vague folk et une autre plus indie pop. Entre les deux, un unique point commun: les maux dont souffre notre société actuelle couplés à un évident souci du délitement de la planète. Autant de sujets d’inquiétude qui n’empêchent pourtant pas la formation nantaise de rester positive dans sa musique comme dans le chant de Léo, ce dernier endossant toutes les casquettes possibles et imaginables. Des postures vocales qui frisent même celle d’un certain Francis Cabrel dans Les heures sombres interprété en français, alors que le rock The Rabbit Song rappelle, dans les effets vocaux, celle du folkeux suédois José Gonzalez.

Queen Willow, à travers les 11 morceaux de cet album, distille une musique simple et sobre, guidée par une guitare acoustique et un piano qui n’ont de cesse de relaxer les oreilles. De temps à autres, une batterie et une basse viennent mettre leur grain de sel, ajoutant un soupçon de coffre à cette magnifique ambiance minimaliste.
Restful Tales Of The Shapeless Seasons, premier opus du quatuor nantais, se veut essentiellement constitué de ballades simples d’accès parfois étayées d’une réminiscence des années 2000, Radiohead étant aussi l’une des grandes influences de Queen Willow. Above The Clouds bien sûr, mais également Not To Lose Myself Away, Salt Lake City, At The Bottom Of A Star auxquelles il faut ajouter la somptueuse Dust Sleeper, le bijou folk par excellence de cet album de Queen Willow.
La formation nantaise qui, cependant, n’hésite nullement à s’aventurer dans des contrées plus rock, à l’image de When Winter Vanishs, du très radioheadien Sky Still Waits et surtout The Rabbit Song orchestré à souhaits. Léo Doublé, dans son chant, se montre fleur bleue et sensible, mais sait aussi faire évoluer le quatuor dans des sillages plus cadencés.

Pour un groupe comme pour un artiste, un premier album est souvent synonyme de révélation, Queen Willow fait indéniablement partie du lot avec Restful Tales Of The Shapeless Seasons. Le quatuor nantais ne saurait nous faire tourner en rond, gardant toujours à l’esprit ce souci de nous transporter dans divers univers. Ainsi, Dust Sleeper contraste avec The Rabbit Song et Not To Lose Myself Away se veut aux antipodes de When Winter Vanishes.
Avec ce premier effort, Léo Doublé et sa bande ont donc accompli un véritable coup de maître, nous rendant impatients de voir surgir le prochain. Comme on dit, ne mettons pas la charrue avant les boeufs et profitons de Restful Tales Of The Shapeless Seasons qui, déjà, apporte tant de satisfactions.

Restful Tales Of The Shapeless Seasons: un visage plus orchestré du genre folk!

Morceaux choisis: Dust Sleeper, The Rabbit Song, Sky Still Waits, Not To Lose Myself Away.

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