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Myles Kennedy, The Art Of Letting Go

Crédit Photo : Chuck Brueckmann

Des nouvelles fraîches de notre bourreau de travail pathenté, à savoir Myles Kennedy. Le revoilà avec un troisième album solo intitulé The Art Of Letting Go (Napalm Records), débarquant trois ans après The Ides Of March largement salué par la critique.
Myles Kennedy sur tous les fronts? Pas vraiment, puisque la voix d’Alter Bridge n’a pas fait partie, comme à l’accoutumée, du dernier album en date de Slash Orgy Of The Damned. Qu’à cela ne tienne, Kennedy a de quoi enchanter ses fans.

Sur The Art Of Letting Go, exit l’émotion et l’engagement impulsés par The Ides Of March son prédécesseur. L’ami Myles serait-il en panne de charges émotionnelles?
Les 10 morceaux sont malgré tout loin d’être hors sujet, hors du coup, mais il manque tout de même l’intensité émotionnelle propre au style Kennedy. Miss You When You’re Gone en est un atypique exemple: un morceau pop qui s’écoute, mais sans nous faire grimper aux rideaux. En revanche, avec Say What You Will, l’éponyme The Art Of Letting Go et Mr’ Downside, c’est une autre histoire. On y retrouve effectibement le Myles Kennedy que l’on aime, offrant à nos petites cages à miel une palette de riffs électriques bien sentis. Là, on atteint presque ce que Kennedy proposait avec Alter Bridge et en featuring avec Slash sur Four en 2022 ou Living The Dream en 2018. De l’électricité bien présente également dans le cadencé Nothing More To Gain et le très alterbridgien Dead To Rights. Saving Face par contre, mis à part son rythme entraînant, n’offre pas d’émotion particulière. Du Myles qui remue, c’est tout.

The Art Of Letting Go nous laisse tout de même apprécier de grands moments de ballades et de blues avec l’excellent Behind The Veil d’une durée fleuve de 5 minutes 47 qu’un certain Jimy Hendrix, par son caractéristique riffing de guitare, n’aurait pas renié. À l’image de Say What You Will ou le morceau titulaire The Art Of Letting Go, Behind The Veil se révèle comme l’un des véritables temps forts de ce troisième opus solo de Myles Kennedy, disons même le grand moment.
La ballade blues/pop Eternal Lullaby de 5 minutes 23 et How The Story Ends bien explosif ne manquent pas non plus d’arguments pour sauver cet album de la déception totale.
Tout au long de ces 10 morceaux, Myles Kennedy s’est malgré tout attaché à nous faire voyager entre rock et blues, comme le démontrent les deux premiers singles dévoilés, c’est-à-dire Say What You Will et Miss You When You’re Gone. On pouvait alors s’attendre à un album de Myles Kennedy polyvalent, c’est donc bien ce qui nous est proposé.

Une absence d’émotion que l’on peut aisément comprendre et expliquer par l’envie impérieuse de Myles, après la perte dévastatrice de son père (The Year Of The Tiger en 2018), de passer à autre chose de plus vivace et réjouissant pour les fans. Ne lui tenons donc pas rigueur de bien moins nous émouvoir comme il le fit, en 2021, sur la longue ballade éponyme The Ides Of March ou encore le très engagé Get Along.

The Art Of Letting Go n’atteint pas la force émotionnelle de son prédécesseur The Ides Of March et ne marquera pas les annales de Myles Kennedy, mais reste quand même un album honnête dont l’écoute s’avère supportable. Quelques morceaux tels qu’Eternal Lullaby, Say What You Will et Behind The Veil tendent à tirer leur épingle du jeu mais, sur une échelle de 10 morceaux, c’est bien peu pour que The Art Of Letting Go surpasse littéralement ses aînés.
Myles Kennedy est capable, on le sait, de proposer bien mieux, à charge pour lui de revenir plus fort au prochain album!

The Art Of Letting Go: un bon album mais qui aurait largement pu être meilleur!

Morceaux choisis: Behind The Veil, Say What You Will, Eternal Lullaby, How The Story Ends.

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