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October Drift, Blame The Young

Le rock so british a le vent en poupe en ce moment, constat confirmé et de fort belle manière par le quatuor October Drift. Originaire de la petite ville de Taunton (comté de Somerset), les quatre petits gars se connaissent par coeur, quasiment depuis leur plus tendre adolescence. Quant à leur parcours musical, il n’a véritablement débuté qu’en 2020, pile au moment où une certaine pandémie faisait rage mais, pour arrêter une bande de gaillards britanniques durs au mal, il en fallait bien plus. Kiran Roy, Alex Bipham, Dan Young et Chris Holmes ont tenu bon la barre et devant comme dirait l’autre et bien leur en a donc pris, malgré peu d’albums répertoriés en quatre ans. Le précédent se nommait I Don’t Belong Anywhere, récemment réédité lors d’une tournée hexagonale du quatuor qui assurait, excusez du peu, les premières parties d’Archive.

Blame The Young, troisième album d’October Drift, vient de sortir de terre via Physical Education Recording. Blame The Young, un titre décidément très présent, puisqu’il est également celui de l’un des morceaux phares de cette galette de 11 morceaux. Ouvrant l’album, Blame The Young lance de facto les hostilités et donne un bel avant-goût de ce qui nous attend, à savoir une power pop bien léchée et foutue, teintée de savoureuses guitares aériennes et de vibrants choeurs dont la mission est d’épauler Kiran Roy dans ses joutes vocales, bien accrochées dans les graves au demeurant. À l’écoute de Blame The Young le morceau, impossible de ne pas songer à David Bowie et encore plus à Arcade Fire à qui cet hymne rock serait allé comme un gant.
Blame The Young, premier single dévoilé en amont de la sortie de l’album, n’est pourtant que le début d’une longue série de morceaux tous aussi catchy qu’aériens. Jugeons-en sans attendre avec le cinglant Demons, lequel a succédé à Blame The Young au rayon des singles: des choeurs, de la guitare qui résonne formidablement, sans oublier une folle trépidance, cet entêtant Demons est l’autre pierre angulaire de ce troisième opus d’October Drift.
Du punch, le quatuor britannique en a à revendre, poursuivant son incroyable chevauchée musicale sur le décapant Nothing Makes Me Feel (The Way You Do), l’électrique Don’t Care et l’aérien shoegaze Borderline, des morceaux aux intonations musicales typiquement et purement britanniques. La voix chaude et grave de Kiran Roy nous happe pour, jusqu’à la toute fin de l’album, ne plus nous lâcher. Non contente de zoner dans les graves, cette voix se veut en outre plus feutrée et sensuelle dans les ballades Wallflower, Everybody Breaks ou encore Hollow car oui, malgré tout chez October Drift, on ne rechigne pas à gratifier l’auditeur de somptueuses ballades. Impression que vient encore davantage étayer Not Running Anymore. Sur Heal et Not Running Anymore, la voix de Kiran n’est pas sans rappeler celle d’un certain Matt Berninger, le leader de The National n’ayant pas son pareil pour le sentimentalisme musical, pour ne pas parler de romantisme.

Peu d’albums au compteur pour October Drift, mais qui marquent et demeurent à la postérité. Blame The Young ne devrait pas déroger à cette règle, gorgé qu’il est de pépites aussi addictives que puissantes. Demons, Don’t Care et autres Hollow seront sans aucun doute défendus par le quatuor de Taunton lors de son passage, le 16 décembre prochain au Point Ephémère de Paris, grand temple du rock britannique qui, voilà quelques mois, a notamment vu briller en ses murs The Amazons.
De belles heures musicales nous attendent donc avec October Drift et Blame The Young!

Morceaux choisis: Hollow, Demons, Everybody Breaks, Don’t Care.

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