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The Smashing Pumpkins, Aghori Mhori Mei

Crédit photo : Jordan Cameron

L’expression « renaître de ses cendres » n’a jamais autant pris de sens pour les Smashing Pumpkins que l’on croyait moribonds, définitivement perdus pour le rock.
Jimmy Chamberlin, James Iha et le turbulent Billy Corgan ont apparemment, pour leur treizième album Aghori Mhori Mei (Thirty Tigers), tenu compte des critiques négatives ayant suivi la trilogie Atum. Les oreilles du trio ont en effet certainement sifflé et il y avait franchement de quoi: 33 morceaux au total avec, sur l’ensemble des trois albums confondus, Empires et Steps In Time sortant du lot.


Aghori Mhori Mei marque le retour des Smashing au gros son grunge des années 90, celui que l’on entendait notamment sur Mellon Collie And The Infinite Sadness en 95. Billy, Jimmy et James ont donc décidé de sonner la révolte, de rectifier le tir de fort belle façon.
Bien que les claviers refusent de s’effacer, les grosses guitares se font plus urgentes et pressantes qu’au sein des derniers albums du trio. War Dreams Of Itself, 999 et Sicarus apportent, à eux trois, apportent un bel aperçu de l’électricité ambiante qui règne sur cet Aghori Mhori Mei paru début août, mais à côté duquel il était impossible de passer.
Sighommi et Edin n’ont pas à rougir de la puissance rock d’un Sicarus ou d’un War Dreams Of Itself, eux non plus pas en manque de riffs percutants. Outre les années 90, on pense évidemment à Solara pas si lointain que ça, en 2018 précisément.
La perfection ne sera jamais atteinte, surtout de la part d’une formation comme les Smashing Pumpkins, mais Billy Corgan et ses deux complices se sont donnés les moyens de revenir au premier plan, nous gratifiant d’un album digne de ce nom. La trace infame laissée par la fade trilogie Atum ne sera certes pas effacée, même si Aghori Mhori Mei fait tout ce qui est en son pouvoir pour la gommer malgré tout.

Les déceptions de ce treizième album des Smashing Pumpkins sont à chercher du côté de Goeth The Fall et surtout de Pentecost, deux morceaux où le trio semble retomber dans ses travers d’Atum et ainsi renouer avec la pop trop teintée de claviers. Par contre, avec les ballades Pentagrams, Who Goes There il en va tout autrement: Pentagrams parvient à conserver son intonation rock, un piano fait tout le charme de Murnau et Who Goes There, bien que pop, tend à se classer parmi les morceaux laissant s’épanouir toute la sensibilité vocale de Billy Corgan, à l’instar du formidable Pentagrams.

Sicarus, 999, Sighommi et le virevoltant War Dreams Of Itself aux riffs influencés Stockholm Syndrom de Muse sont autant de morceaux montrant que les Smashing Pumpkins ont bien amorcé leur remise en question, qu’il était temps pour Billy, Jimmy et James d’enfin arrêter l’hémorragie aggravée par cette piètre trilogie. Les beaux jours des Smashing vécus dans les années 90 ne reviendront pas, mais Aghori Mhori Mei tente tant bien que mal de soutenir la comparaison.

Aghori Mhori Mei: la réhabilitation et la résurrection des Smashing Pumpkins sont plus que jamais en marche!

Morceaux choisis: War Dreams Of Itself, Pentagrams, Sicarus, Who Goes There.

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