Deux ans après l’album Cub, Wunderhorse est de retour. Plus seulement sous la forme du projet solo de Jacob Slater (ex membre de Dead Pretty), mais d’un quatuor composé de Jacob himself au chant, d’Harry Fowler à la guitare, de Jamie Staples à la batterie et de Pete Woodin à la basse.
Midas, second opus du quatuor britannique, vient donc de paraître via Communion Records.
Un album partagé entre diverses influences, du grunge à l’americana façon Bob Dylan.
Wunderhorse trône en haut de l’affiche, puisque la bande à Jacob Slater accompagnera les irlandais de Fontaines DC durant les premières parties de leur tournée. Fontaines DC qui, d’ailleurs, est régulièrement cité parmi les inspirations musicales de Wunderhorse. Emily, morceau extrait de Midas, ne possède-t-il pas quelques similitudes avec I Don’t Belong sur l’album A Hero’s Death? Il suffit d’écouter les deux morceaux l’un après l’autre pour se rendre compte que la ressemblance est réellement frappante.
Superman, ballade longue de 5 minutes 13, peut aussi être classée dans ce registre Fontaines DC.
Midas débute par le morceau qui précisément lui a donné son titre: du rythme, de l’engagement, la guitare d’Harry Fowler crachant ses riffs, sans oublier les fulgurants beats de batterie de Jamie Staples et la tonitruante voix du maître de cérémonie, à savoir Jacob Slater.
Ce morceau Midas, tubesque à l’extrême, revêt à la fois un côté Bob Dylan pour l’influence rétro 70’s et Counting Crowe dans Mr. Jones pour le versant rock 90’s. Un démarrage en boulet de canon donc pour ce nouvel album de Wunderhorse, le quatuor britannique faisant ainsi parler la poudre d’entrée de jeu.
Midas, toujours le morceau inaugural, a été composé entre une baignoire parisienne et le Minesota avec, entre temps, de longs mois d’atermoiements et d’incertitudes. On en était même venu à se demander si la chanson verrait bien le jour. Eh bien voilà, elle l’a enfin vu et il eût été dommage qu’elle ne naisse pas. Cerise sur le gâteau, elle ouvre l’album et lui apporte son titre. Un titre qui, dixit Jacob Slater, provient le plus logiquement du monde de la mythologie grecque car Midas, fils de Zeus, possède la grande capacité de transformer tout ce qu’il touche en or.
Midas l’album, ce n’est pas que ce flamboyant morceau titulaire, c’est également neuf autres pièces de choix qui ne doivent absolument pas compter comme quantité négligeable. Silver, bien cadencé et musclé, figure aussi parmi les grands standards de cette nouvelle galette de Wunderhorse, à l’instar d’Emily et du somptueux Superman ou même du non moins magnifique July, autre ballade de génie sur laquelle Liam Gallagher en personne aurait pu poser sa voix en lieu et place de Jacob Slater. Un July à la sauce Oasis n’aurait nullement paru choquant!
Oasis décidément partout, puisque musicalement Cathedrals est en droite ligne inspiré de cette formation de Manchester qui, tel le phénix, va prochainement renaître de ses cendres.
Citons aussi le bien rock Rain contrastant avec les très relâchés Arizona, Girl et le fleuve Aeroplane de 8 minutes 41.
Un album qui, indéniablement, jongle avec tous les courants musicaux et toutes les ambiances, la voix de Jacob Slater se faisant tour à tour envoûtante et gutturale, atteignant parfois les aigus comme sur certains passages de Silver.
Dans le riffing de guitare d’Harry Fowler, au chapitre des influences 90, comment ne pas évoquer Nirvana dont l’ombre plane notamment sur Arizona ou encore, de temps à autres, des accords de Silver ou de Midas le morceau.
On l’aura compris, les britanniques de Wunderhorse ont de qui tenir, dignes héritiers aussi bien de Bob Dylan que d’Oasis en passant par Counting Crowe. Les fans de Fontaines DC qui assisteront, cet automne, aux divers concerts de la formation irlandaise n’y perdront ainsi aucunement leur latin avec Wunderhorse, le quatuor britannique leur permettant de patienter gentiment avant l’apparition sur scènes de leurs favoris. Une belle consécration pour Jacob Slater et sa clique, Midas y étant pour beaucoup.
Midas: l’album sésame qui ouvre à Wunderhorse les portes d’un avenir doré au sein du rock so british!
Morceaux choisis: Emily, Superman, July, Silver