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Ray LaMontagne, Long Way Home

Pour notre plus grand plaisir, l’américain Ray LaMontagne revient groover nos esprits avec son nouvel album Long Way Home, quatre longues années après le formidable Monovision. Un opus qui intervient surtout vingt ans après Trouble (2004) par le biais duquel Ray s’est révélé à nous de façon magistrale.
Dans le style du songwriter de Nashua, pas de grande révolution, LaMontagne surfant entre gospel, soul, folk et americana. Des ballades qui procurent toujours autant d’émotion, à l’image du génial And They Called Her California estampillé 70’s et clairement inspiré Neil Young.
Un moment d’anthologie de ce nouvel effort de Ray qui, pourtant, est loin d’être le seul à nous faire dresser les poils sur le corps, Yearning ou encore I Wouldn’t Change A Thing ne sont pas mal non plus dans leur genre: du Ray LaMontagne pur jus, comme précisément on aime à l’entendre, sensible à fleur de peau et à la voix rocailleuse autant que torturée. Un Wilson Pickett des temps modernes diraient certains afficionados de ryth & blues.

À l’instar de nombreux artistes de sa trempe, Ray n’a pas été épargné par la vie et ses divers écueils mais, par le truchement de la superbe ballade I Wouldn’t Change A Thing, il lui rend néanmoins hommage, martelant à qui veut l’entendre qu’il faut tenir bon la barre vaille que vaille et ne pas se laisser acculer par les coups du sort qui nous sont inposés, volontairement ou involontairement. Pour le songwriter américain, la vie vaut malgré tout toujours le coup d’être vécue.

Long Way Home se veut résolument folk et americana, bien que Ray LaMontagne s’aventure également vers des sentiers gospel, voire soul, en faisant découler une musique plus entraînante. My Lady Fair figure parmi ces morceaux au dynamisme engageant, tout comme le très gospel Step Into Your Power où la soul, envers et contre tout, défend avec ardeur son bifteck. Un beau pied de nez aux détracteurs de Ray LaMontagne qui insinuent, fiel et vitriol à l’appui, que cet américain geignard ne donne que dans le larmoyant mais, bien heureusement, ceux-ci doivent aisément se compter sur les doigts d’une main.

En dépit de son excellente qualité, on se prendra à regretter la trop courte durée de Long Way Home (neuf morceaux), mais comment en tenir rigueur à ce très cher Ray qui, à chaque livraison, nous apporte toujours autant de bonheur et de plaisir. La sensibilité, l’émotivité et le talent de ce songwriter hors pair ne sont plus à démontrer, des morceaux 100% folks (disons même des bijoux) tels que l’éponyme Long Way Home, And They Called Her California, The Way Things Are ou bien évidemment I Wouldn’t Change A Thing le prouvent par A plus B.
La quantité fait certes quelque peu défaut, mais la qualité est bien au rendez-vous de Long Way Home!

Long Way Home: Ray LaMontagne ne change pas de cap et ne semble pas près de le faire!

Morceaux choisis: And They Called Her California, I Wouldn’t Change A Thing, The Way Things Are.

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