Comme d’habitude à Guitare en Scène, on est tellement bien que le temps passe très vite et on a du mal à croire qu’il s’agit déjà de la 4ème et dernière soirée! Mais pas question de s’apitoyer, bien au contraire l’heure est à la fête et ce soir ce sont les rythmes du blues, de la pop, du jazz et du funk qui vont nous faire danser jusqu’au bout de la nuit!
Pour se mettre en jambes, c’est l’étoile montante du blues/rock Toby Lee qui ouvre le bal sur la scène village. Adoubé par Joe Bonamassa lui-même, le jeune prodige (19 ans!) semble en effet connaître son affaire sur le bout des doigts: Riffs et solos parfaitement exécutés, mimiques et postures de circonstances, morceaux au tempo rageur suivi d’un slow down, bref, tout est en place et parfaitement exécuté…peut-être trop d’ailleurs? Il manque comme une petite touche d’originalité, un supplément d’âme. Gageons que le vécu apportera ce petit truc en plus à ce talent en devenir, c’est toute la destinée qu’on lui souhaite.
Direction le chapiteau où nous attendent Dave Stewart et sa formation 100% féminine pour célébrer les 40 ans du tube “Sweet Dreams” de son iconique duo des eighties formé avec Annie Lennox, Eurythmics. Si cet infatigable touche-à-tout (production, arrangement, réalisation…etc) est un peu sorti des radars en tant qu’artiste solo, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a su très bien s’entourer pour nous faire revivre tous les hits du groupe, le talent de la chanteuse et de chacune des musiciennes n’a d’égal que leur beauté et les versions de “Miracle of love” et “Here comes the rain again” sont particulièrement touchantes (mention spéciale à la saxophoniste Yasmin Ogilvie pour ses magnifiques solos!). Sur scène comme dans le public, tout le monde est heureux de revivre ces titres en live et on en ressort avec le sourire aux lèvres, comme après un doux rêve…
Place au parrain de l’édition 2024, Marcus Miller. Si ce nom ne vous dit rien, sachez juste que sa discrétion est proportionnellement inverse à son talent tant sa façon de jouer de la basse est tout bonnement phénoménale! Accompagné d’un trio sax/trompette/batterie de haute volée, les morceaux s’enchaînent et font la part belle à la virtuosité de chacun lors de solos salués par les vivas de la foule jusqu’à un final d’anthologie au groove totalement endiablé, sidérant! Assurément un des moments forts de cette très belle édition!
Et c’est à un autre monument de la musique de ces 40 dernières années que revient l’honneur de clore ces 4 jours exceptionnels avec autant de plaisir et d’entrain affichés que ses prédécesseurs: Nile Rodgers. Dès leur arrivée sur scène, le guitariste entouré du groupe Chic annonce la couleur: “Notre musique est faite pour danser alors on veut tous vous voir bouger!” avant d’envoyer le riff groovy à souhait du tube disco “Le freak” qui met immédiatement tout le monde dans l’ambiance. S’ensuivent un medley des différents hits composés par l’artiste pour les plus grandes stars de notre époque (Diana Ross, Sister Sledge, Madonna, David Bowie, Daft Punk…) portés par les voix en or des 2 choristes, jusqu’à un final en apothéose ou Marcus Miller les rejoindra pour une jam session entre légendes qui font celle du festival!
L’heure est venue de quitter la parenthèse enchantée, le coeur et l’esprit revigorés par tous les bons moments vécus en compagnie des artistes et de la super équipe du festival, tous plus sympas les uns que les autres! Un grand merci à eux pour leur chaleureux accueil et vivement juillet 2025!
Texte et photos: Fabien Mathieux
