Pour une première édition, tout était réuni: la guillotine, la Harley Davidson, les flammes, même en après-midi et un public enthousiaste face à des formations elles-mêmes heureuses de faire résonner le théâtre de plein-air du Zénith nancéien.
Entre le vendredi 21 et le dimanche 23 juin 2024, le site installé aux abords de la forêt de la Haye sur la commune de Maxéville a accueilli son premier festival Heavy Week End à l’initiative de Gérard Drouot Productions. Un événement qui n’est pas sans rappeler les 3 éditions du Sonisphère au début des années 2010 qui se sont tenus dans la même région, même un peu plus au Nord.
Le Heavy Week End est un événement qui fut annoncé en grande pompe depuis de longs mois, dévoilant d’abord 6 têtes d’affiches (Extreme-Scorpions pour le vendredi, Megadeth-Deep Purple pour le samedi et enfin Alice Cooper-Judas Priest pour le dimanche), puis des supports d’excellente facture, on est en droit d’espérer pour l’année prochaine une suite à cet événement qui a globalement été apprécié.
Retour sur la première journée du Heavy Week End.
THE LAST INTERNATIONALE
Dès le vendredi après-midi, les hostilités ont débuté avec les New Yorkais de The Last Internationale. Précédemment vus (et appréciés) lors de leur passage au Zénith de Strasbourg en première partie de Shaka Ponk, le groupe emmené par Delina Paz, chanteuse au timbre de voix résolument soul a offert une performance pieds au plancher, avec des soli puissants et à la sensibilité affirmée. Par deux fois, la frontwoman s’est permise d’enjamber les barrières afin de marquer son affection pour le public en partant à sa rencontre dans les gradins, mais aussi en l’agglutinant autour de sa personne au terme de la performance du groupe.
EXTREME
Après cette mise en bouche appréciable, vint le temps d’Extreme. Une second fois, cette première journée a été sujette à une prestation de haute volée, avec un Nuno Bettencourt magistral. Aussi alerte avec une électrique qu’une acoustique, le virtuose a enchaîné les riffs maousses et les fioritures élégantes. Un guitar hero au service d’une formation elle-même menée par un chanteur survolté, en la personne de Gary Cherone, qui entre les poses nombreuses et les élans vocaux a renvoyé littéralement les fans de la formation bostonienne en plein coeur des années 80 et surtout en 191 avec l’interprétation parfaite de More than words.
SCORPIONS
Ce premier round s’est refermé avec l’arrivée sur cette scène des très attendus Allemands de Scorpions. Durant plus d’une heure et demie, la bande emmenée par un Klaus Meine a la voix claire mais à la démarche heurtée a su distiller des chansons récentes, agréablement mises en scène grâce des tableaux percutants, auxquelles se sont naturellement associés les classiques qui ont forgé sa célébrité: l’enchainement Send me an Angel – Wind of change et son premier couplet désormais alternatif suite au conflit russo-ukrainien- fut un exemple d’une setlist quasi-parfaite.
Cette tournée Love at First Sting 40th Anniversary aura ce soir prouvé que le quintet du Hanovre est capable de drainer toujours les foules de ce côté du Rhin et se targuer d’avoir face à lui le site le plus rempli pour ce jour.
-Mots et crédit photos: Benoît GILBERT
Grand merci à Gérard Drouot Productions pour cette magnifique première édition, à Olivier Garnier pour son efficacité et sa diligence, ainsi que les équipes techniques et de sécurité! Mention toute spéciale à David Hagenmuller!
A l’année prochaine!
-Benoît GILBERT