Cloud Nothings, formation emo post-hardcore originaire de l’Ohio est de retour, trois ans après The Shadow I Remember.
Sorti le 19 avril dernier, le nouvel effort du trio emmené par Dylan Baldi est baptisé Final Summer (Pure Noise Records).
Cloud Nothings n’a jamais été connu pour faire dans la dentelle ni le sentiment. Dylan Baldi et sa petite clique, le batteur Jayson Gerzycz en tête, n’ont eu de cesse de faire gronder les guitares sur la voix de stentor guturale de maître Dylan. Bref, du rock bien péchu et définitivement brut de décoffrage!
Final Summer, bien qu’un poil plus posé, ne se départit cependant pas de cette énergie et de cette rage, une colère musicale à peine contenue par le trio américain.
Le morceau éponyme Final Summer lance pourtant Cloud Nothings sur des sentiers pop, à grands renforts de boucles synthétiques, mais pour bien vite laisser place aux accrocheurs riffs de guitare. I’d Get Along, Mouse Policy ou encore le virevoltant Running Through The Campus marquent le véritable coup d’envoi des hostilités. Le trio de l’Ohio revient, pour notre plus grand plaisir, aux fondamentaux et à la simplicité rock de ses débuts avec, pour unique leitmotiv, de taper et de tabasser là où ça fait le plus mal. Dylan Baldi et ses boys, par leur surpuissante force de frappe, ne comptent plus ni les coups donnés ni les rounds: ça hurle, ça fait cracher les grattes à satiété! Silence et On The Chain, pourtant relâchés, se révèlent d’éloquents exemples de cette puissance grondante des guitares, du pur Cloud Nothings dans le texte! Envoyer du lourd, le trio américain sait le faire aussi bien que d’autres formations plus nombreuses.
À l’image de Mouse Policy, The Golden Halo et Thank Me For Playing ne tarissent pas de trépidance, ayant pour objectif de faire bouger les lignes à coups de rythme explosif et de riffs monstrueux. Aux antipodes de ces sulfureux morceaux, se situent Daggers Of Light, Common Mistake et On The Chain, sans bien évidemment oublier Final Summer donnant son titre à l’album. Final Summer, premier single dévoilé par les petits gars de l’Ohio, rejoint avant la sortie de l’album par Running Through The Campus, I’d Get Along et Silence. Une floppée de singles qui montre un visage plus humain et fréquentable de Cloud Nothings, ce qui prédit à Final Summer encore de longs et prolifiques mois de vie devant lui.
Final Summer: de la rage à la langueur musicale, il n’y a qu’un pas!
Morceaux choisis: Running Through The Campus, On The Chain, Mouse Policy, Daggers Of Light.
