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Palace / Ultrasound

Le quatrième album du quatuor londonien Palace vient de voir le jour, deux ans après Shoals qui, bien qu’étant un bon album, n’aura guère marqué les esprits. Seul le single Shame On You, entêtant, a laissé une véritable empreinte en nous. Il est vrai que la bande à Leo Wyndham expérimentait d’autres sonorités et cherchait, par n’importe quel moyen, à sortir des sentiers battus. La parenthèse Shoals s’est pourtant refermée, Palace ayant repris une route plus conforme à son standing ainsi qu’à son style, à savoir d’oniriques et langoureuses ballades en guitares aériennes avec, pour agrément, la douce voix de Leo.
Il faut bien peu de choses pour faire de la musique qui touche, So Long Forever (2016) et Life After (2019) l’ont superbement démontré. Palace a conquis un public qui, très rapidement, a adhéré et s’est fidélisé au quatuor britannique à chaque sortie d’albums.

Ultrasound (Fiction Records) est le résultat de la parution de plusieurs EPs, échelonnés entre l’an dernier et ce début d’année. Un bon nombre de morceaux étaient donc déjà connus, à savoir All We’ve Ever Wanted, Rabid Dog, Make You Proud ou encore How Far We’ve Come et l’on ne remerciera jamais assez Palace d’avoir eu la bonne idée, pour notre plus grand plaisir, de regrouper ces somptueuses ballades sur un même LP. Il eût été bien dommage d’uniquement se contenter d’EPs.

À ces morceaux connus et adorés, se sont ajoutés des inédits tels que Son, Goodnight Farewell ou Love Is A Precious Thing, preuve que l’inspiration de Palace ne s’est jamais tarie et que, contrairement à ce qui a pu être dit çà et là, Leo Wyndham et sa clique ont encore du grain à moudre.
Quel bonheur de retrouver le quatuor britannique dans le style qui a fait son succès, nous distillant de géniales ballades de la trempe de When Everything Was Lost, Son et même Love Is A Precious Thing, bien que cette dernière soit plus électro. C’est en cet apport sporadique de claviers qu’Ultrasound se démarque légèrement de Life After et So Long Forever, Shoals mis à part.
Au chapitre électro, on citera aussi le très court instru Cocoon, puisqu’il fait partie de l’album.

Sur Ultrasound, Palace passe de l’ombre à la lumière, Leo Wyndham ayant surmonté, tant bien que mal, sa peine suite à la fausse couche de sa femme. Des sentiments qui s’articulent de façon très chronologique et s’imbriquent en un ensemble homogène, d’une logique imparable. Du sombre Son au lumineux How Far We’ve Com, on suit cette ambiance évolutive à chaque étape.
Son, ballade émouvante, doit sans nul doute évoquer la perte de cet enfant que Leo n’aura jamais la joie de connaître, lequel devait être un fils.

La famille des ballades à la Palace s’est donc agrandie avec Ultrasound, Rabid Dog, Make You Proud ou All We’ve Ever Wanted figurant parmi les petites sœurs d’Holy Smoke, Heaven Up There, voire Bones. Ce son tant électrique qu’aérien, parfois acoustique, commençait à cruellement nous manquer, bien que Shoals n’ait pas été un mauvais album. Leo Wyndham n’est jamais aussi irrésistible qu’avec un son de guitare soft contribuant, comme par magie, à apaiser et endormir l’auditoire en quelques minutes.
Ultrasound n’est pas le meilleur opus de Palace, mais égale Life After et So Long Forever. Bleach et autres How Far We’ve Com nous permettront sans mal de nous sustenter.

Ultrasound: quand Palace renoue avec son style pur et de prédilection!

Morceaux choisis: Make You Proud, When Everything Was Lost, Son, Nightmares And Ice Cream.

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