Il était attendu depuis des mois, le voilà enfin cet album de The Redshift Empire! Un album paru le 10 novembre dernier via Redshift Records, propre label du groupe. On connaissait déjà ces petits gars de Massy (Essonne) sous la simple identité de Redshift mais, pour des raisons de commodité, le quintet est récemment devenu The Redshift Empire.
Duality, sorti en 2018 chez MO Music, n’avait pas déchaîné les passions, restant assez confidentiel. À partir de 2021 pourtant, les choses évoluent favorablement pour la formation de Massy. En effet, un OVNI nommé Asteroids débarque de nulle part, sans se faire prier. Ceux pour qui le chanteur Thibault Ropers et sa bande étaient encore inconnus au bataillon ont alors découvert des rockeurs ambitieux, géniaux et à l’énergie communicative. On parle même déjà d’un album mais celui-ci est, pour diverses raisons, sans cesse repoussé. Néanmoins, pour nous sustenter, les titis rockeurs de la banlieue parisienne nous distillent quelques singles, tous aussi explosifs les uns que les autres: Planet III et Rocket Roll pour la première salve. Puis, The Redshift Empire ne donne plus signe de vie, à tel point que les spéculations allaient bon train (désaccords, séparation ou encore problèmes de label) jusqu’à ce fameux jour de février 2023 où, sans faire de bruit, arrive un sulfureux Hyperspace aux riffs de grattes accrocheurs. Avec Hyperspace, ressurgit l’hypothèse d’un album. Rassurés nous l’étions: les petits gars de Massy n’étaient pas morts et n’avaient pas le moins du monde oublié leurs fans! Confirmation avec la parution, dernièrement, de la superbe ballade A Million Suns qui, cette fois-ci, a été suivie de l’album tant espéré et attendu!
Tout vient à point pour qui sait attendre et Dieu sait que notre patience a été durement mise à l’épreuve, fort heureusement bien récompensée. New Horizons est donc enfin arrivé, comportant dix morceaux longs, pour la plupart, de plus de quatre minutes. Thibault Ropers et ses boys ont manifestement pris le temps de poser les bases de leur musique, se refusant à expédier les affaires courantes en peu de temps. Après tout, The Redshift Empire nous devait bien ça après une telle attente!
New Horizons a été façonné, tant pour l’enregistrement que pour le mixage, chez Alias Studio, sa distribution gérée par le label de The Redshift Empire. Un opus sur lequel figure, pour notre plus grand plaisir, les nombreux singles déjà dévoilés par le quintet de l’Essonne: Asteroids, Planet III, Rocket Roll, Hyperspace et enfin A Million Suns. Et c’est pas tout, les inédits tels qu’Ignition, No Way Back ou encore The Wanderer ne sont pas mal non plus dans leur genre et valent clairement le détour!
Les singles dévoilés en préambule de l’album ont défini très explicitement le thème central de celui-ci, à savoir l’espace et tout ce qui s’y rapporte (conquête spatiale, planètes, astéroïdes et cetera). D’Asteroids à Hyperspace en passant par Planet III et Rocket Roll, le quintet de Massy nous propose un voyage grandiose à travers les étoiles, poussant même jusqu’aux planètes limitrophes. Plus qu’un album de rock flamboyant, New Horizons est pour nous l’occasion de chercher et même de trouver des réponses quant aux diverses étapes de la conquête spatiale. Il nous apprend aussi que, de façon inexorable, la lumière finit par repousser l’obscurité et avoir ainsi le dernier mot sur toute forme néfaste d’ombre. Avec New Horizons, le clair triomphe donc toujours sur le foncé!
Musicalement parlant, sur cet album, The Redshift Empire ne prend pas ses fans au dépourvu, la bande à Thibault Ropers poursuivant sur la lancée d’Asteroids ou encore de Planet III. Le quintet de Massy envoie du lourd, explose les compteurs à force de riffs tonitruants. Le trépidant Ignition, chargé d’entamer copieusement les hostilités, n’est qu’un simple échantillon de ce que Thibault, Clément et autres Victor ont à offrir tout au long de cette galette. Deux guitaristes (Clément et Victor) qui ne s’en laissent pas conter, un batteur et un bassiste qui eux non plus ne sont pas en reste, sans parler de Thibault Ropers au chant.
En effet, après Ignition, les morceaux s’enchaînent à une allure aussi folle que vertigineuse, triplant sans jeu de mots aucun la vitesse des planètes et des astéroïdes. Hyperspace se profile, suivi d’Asteroids, The Wanderer et Rocket Roll, autant de morceaux qui ne cesseront jamais de nous bluffer au sujet du charisme et de l’énergie débordante de ces petits frenchys qui, disons-le, n’ont strictement rien à envier à Foo Fighters et autres Miles Kennedy au plus rock de sa forme.
Du bois est ainsi envoyé jusqu’à ce magnifique A Million Suns sur lequel The Redshift Empire surprend, étant donné que le goût pour les ballades du groupe de Massy se révélait jusqu’alors insoupçonné. A Million Suns n’est pourtant pas l’unique ballade de New Horizons, The Message jouissant d’encore plus d’arguments à faire valoir. Thibault et ses boys se permettent une brève incursion dans l’univers pop, toute grosse guitare sous l’éteignoir. Quelques nappes synthétiques parsèment même çà et là A Million Suns mais, qu’on se le dise, le plaisir n’en est nullement gâché.
Retour rapide au bon rock bien vénère et pêchu avec le virulent No Way Back, Planet III non moins décapant et même Beyond The Void qui se partage entre ambiance feutrée et rock énergique, à l’image de l’excellent The Wanderer qui nous fait passer par toutes les émotions: du chant de Thibault à tue-tête, des guitares aériennes à profusion! En quelques mots, du pur régal pour nos petites esgourdes!
Mission spatiale et terrestre accomplie donc pour The Redshift Empire, même si l’attente a été longue. New Horizons a fini par germer et c’est le principal, objectif atteint pour le quintet de Massy. Ne dit-on pas « mieux vaut tard que jamais? »
Il nous appartient désormais à nous, fans et amateurs de bon gros rock, de nous délecter des 10 morceaux offerts par New Horizons. L’effet de surprise, on le concède bien volontiers, s’est en partie estompé eu égard à cette multitude de singles dévoilés mais, au fond, quelle importance! The Wanderer, No Way Back ou encore Beyond The Void n’ont rien perdu pour attendre et ainsi faire leur part du job.
The Redshift Empire devrait, tout du moins espérons-le, gratifier le public bisontin de sa présence sur scène, peut-être en mars ou avril, le concert prévu au Bastion en cette fin d’année ayant été annulé. Reste à souhaiter que ce ne soit que partie remise! En attendant, New Horizons et ses 10 morceaux n’attendent plus que d’être écoutés jusqu’à satiété!
New Horizons: la récompense de The Redshift Empire à un public rock qui a su, malgré de multiples péripéties, se montrer patient!
Notre sélection: The Wanderer, A million Suns, Rocket Roll, Hyperspace.