Cette fois-ci, c’est la bonne pour The Struts! Strange Days, paru en 2020, a enfin son successeur. Il a pour titre Pretty Vicious, quatrième album de la formation britannique emmenée par le bouillant Luke Spiller.
The Struts n’ont jamais été vraiment absents du paysage musical, égrenant çà et là quelques singles dont quelques reprises (We Will Rock You de Queen en 2021 et, plus récemment, une version rock du morceau Royals de Lorde). D’autres singles ont suivis, éclaireurs de ce futur album.
Sorti chez Big Machine/John Varvatos Records, Pretty Vicious a été produit par The Struts, le quatuor ayant reçu l’aide inestimable de Scott Borchetta et surtout de Julian Raymond, lequel a notamment eu sous sa férule Freddie Mercury et Cheap Trick.
Le quatuor britannique, Luke Spiller le premier, pas peu fier de ce nouvel opus où la quintessence de chacun des membres, selon le leader du groupe, a été poussée au maximum. « Cet album est l’addition des points forts de chaque membre, un album attendu par tout le monde et sans conteste notre meilleur ». Force est de reconnaître qu’il y a de quoi se glorifier pour le quatuor britannique qui a, disons-le sans ambages, mis les petits plats dans les grands.
Ce n’est pas un hasard si Dave Grohl a tenu les propos les plus dithyrambiques possibles envers The Struts qui ont assuré quelques premières parties de Foo Fighters: « Nous n’avons jamais eu une première partie aussi bonne que The Struts »! On ne peut difficilement faire plus gratifiant et motivant, à coup sûr.
Dès l’entêtant Too Good At Raising Hell, le ton est d’emblée donné par The Struts. Le groupe ne s’autorise aucune mise en jambe piano piano, se lançant à corps perdu dans un rock accrocheur et bourré d’adrénaline.
Too Good At Raising Hell est également le premier single extrait de ce quatrième album. Paru en juillet dernier, ce morceau d’ouverture de Pretty Vicious possède un riffing de guitare proche des Rolling Stones, groupe dont la bande à Luke Spiller s’est aussi produite en première partie.
Too Good At Raising Hell a donc définitivement lancé la machine The Struts, mis Luke, Adam et les autres sur orbite.
Résolument rock, Pretty Vicious fait résonner et cracher les guitares, Adam Slack secondant son leader Luke Spiller à merveille. À l’inverse de Strange Days qui a vu les participations de Robbie Williams et de Def Leppard, The Struts ont tout fait par eux-mêmes sur ce quatrième album et sont les seuls maîtres à bord.
Puissance plein gaz avec les sulfureux Rockstar, Pretty Vicious ou encore le non moins étourdissant I Won’t Run. Rockstar et Pretty Vicious qui, à l’instar de Too God At Raising Hell, ont été crédités de parutions en singles. Trois morceaux forts avec lesquels le quatuor britannique a véritablement mis la barre au plus haut, aiguisant nos oreilles quant à la sortie du futur album. On ne s’y est pas trompé, ce n’était qu’une mise en bouche avant le grand déballage. I Won’t Run, Do What You Want et le détonant Remember The Name n’auront que pour unique but d’enfoncer le clou, confirmant du même coup la forme étincelante et olympique de Luke Spiller ainsi que de ses trois comparses.
La voix de Luke, en dépit d’un rock intense, qui n’est pas sans apporter de l’émotion, audible entre autres dans Rockstar ou encore le morceau titulaire Pretty Vicious. C’est là tout le paradoxe: les quatre britanniques veulent profiter un maximum du temps qui leur est offert pour imposer leur musique, tout en laissant s’insinuer l’émotion par l’entremise de Luke. Rockstar, bien rentre-dedans, est le symbole de cet état d’esprit guerrier de The Struts, au même titre que Too Good At Raising Hell ou I Won’t Run.
Outre le rock péchu, The Struts nous gratifient sur ce nouvel album d’une facette plus pop, mise en valeur par de superbes ballades au cours desquelles, cependant, les guitares trouvent toujours le moyen de se frayer un passage. Citons Hands On Me influencée Feeder par l’intonation de voix de Luke, Bad Decisions aux accents électriques, la très bluesie Better Love et Somebody Someday à forte coloration pop interprétée au piano. Luke Spiller et sa bande prouvent, s’il en était besoin, qu’il peuvent également se montrer romantiques.
Better Love et Somebody Someday sont la conclusion idéale pour un album explosif et au rock sans concessions.
Avec Pretty Vicious, The Struts signent de loin leur meilleur album et ce n’était pas se vanter que de le prétendre de la part de Luke Spiller. Les quatre petits british y ont mis, cela se ressent, tout leur cœur sans s’économiser le moins du monde. Onze morceaux d’une rare intensité dont les paroles, pour certains tels que Rockstar ou I Won’t Run, s’infiltrent dans nos têtes sitôt la première écoute passée. Il ne sera donc pas excessif de dire que Pretty Vicious, depuis sa toute récente sortie, suscite un réel et vif engouement. Un quatrième effort de The Struts qui, on peut le croire, a encore de beaux jours devant lui!
Pretty Vicious: l’album rock référence de The Struts!
Notre sélection: Too Good At Raising Hell, I Won’t Run, Rockstar, Hands On Me.