Après tant de spéculations et de palabres au sujet d’un éventuel album d’Ayron Jones, celui-ci a fini par sortir de terre. Il a pour titre Chronicles Of The Kid et paraît deux ans après le très remarqué Child Of The State.
Un album dont la distribution est toujours gérée par Big Machine Records et John Varvatos.
C’est fin août 2022 que le rockeur de Seattle commença à nous distiller des singles dont Filthy fut le premier. On y retrouvait un Ayron Jones là où on l’avait laissé, à savoir au top de sa forme et dans des dispositions toujours aussi rock, un poil toutefois plus accentuées. Avec Filthy, Ayron ne faisait que confirmer tout le potentiel dénoté sur Child Of The State.
On enchaîna ensuite sur la ballade Otherside où, il faut l’avouer, Ayron nous a quelque peu pris de vitesse, donnant à ce morceau une connotation trap dans le but, reconnaît-il volontiers, de toucher un plus large public, notamment jeune. Pourtant, sur Otherside, l’énergie rock est bien présente, le kid de Seattle nous rassurant sur ses intentions : il ne tombera pas dans le commercial et la facilité comme l’ont malheureusement fait Muse et Coldplay. Preuve en est apportée avec le tubesque Blood In The Water, une ballade comme Ayron se plaît à nous en gratifier. Il y a eu Emily, My Love Remains sur Child Of The State et Chronicles Of The Kid, à son tour, va s’attacher à montrer qu’il y a toujours des ballades en réserve. Otherside et Blood In The Water furent suivis par l’excellent Living For The Fall que l’on peut aisément comparer à My Love Remains : émotion et engagement d’Ayron de bout en bout. Living For The Fall est indéniablement l’un des grands temps forts de Chronicles Of The Kid avec, dans un style plus rentre-dedans, l’explosif My America.
Bien que moins fortes émotionnellement, The Sky Is Crying et On Two Feet I Stand figurent parmi les ballades de cet album et ont leur mot à dire. On Two Feet I Stand s’avère plus électrique que The Sky Is Crying.
Chez Ayron Jones, la puissance et l’énergie rock n’ont pas faibli d’un iota, comme le démontrent des morceaux tels que Strawman, Get High ou encore, bien évidemment, My America dans lequel Ayron chante son Amérique, celle de Biden et résolument anti-républicains/Trump. Plus qu’un chant, My America est un cri, disons même un hymne à l’Amérique martyrisée et en détresse que le rockeur de Seattle appelle à préserver et à sauver.
The Title, l’un des singles dévoilés en préambule de l’album, dégage également de l’électricité, très intense, mais Ayron y prend une voix plus gutturale qu’on ne lui connaissait pas. Là encore, comme sur Otherside, le besoin pour Ayron d’explorer d’autres univers, ce qui ne fait néanmoins pas de The Title un mauvais morceau.
Chronicles Of The Kid est sorti récemment, mais Ayron Jones ne s’est pas privé de se produire en concerts. Le 22 novembre dernier, il était dans notre belle Franche-Comté, plus précisément à La Rodia de Besançon et l’album n’était pas encore paru! Plus près de nous, le samedi 1er juillet, Ayron était à l’affiche des Eurockéennes en bonne compagnie, celle de Larkin Poe notamment. D’autres devraient suivre, histoire de promouvoir Chronicles Of The Kid comme il se doit.
Malgré quelques incursions hors des sentiers battus, Ayron Jones n’a rien changé à ses bonnes habitudes, nous offrant avec Chronicles Of The Kid un fabuleux mélange de ballades et de morceaux plus dynamiques et électriques, à l’instar de Child Of The State.
Ce nouvel effort d’Ayron, bien qu’ayant tardé à germer, se révèle réussi et encore meilleur que son prédécesseur. Un album auquel on peut pronostiquer longue vie et dont on n’a pas fini de parler!
Chronicles Of The Kid : la confirmation d’un rockeur dont la réputation et le talent ne sont plus à démontrer!
Notre sélection : Living For The Fall, My America, Blood In The Water, The Sky Is Crying.