PLAY’EM ALL-A METALLICA CELEBRATION-LE BATACLAN 18 MAI
Entre les deux dates parisiennes de Metallica Live Nation a eu la judicieuse idée d’organiser un concert pour célébrer le groupe. Et pour bien faire les choses, la fine fleur du rock et du métal français avait été conviée pour l’occasion.
On commence la soirée avec Pogo Car Cash Control qui nous offre de très bonnes versions de « Sad But True » et de « One ». Des versions hyper intéressantes car assez loin des originaux, mêlant puissance et sensibilité. Une belle entrée en matière.
Tribute To Thrash dont c’est la première ce soir nous offre une version ultra speed de « Hit The Lights » suivi d’un « Jump in The Fire » dévastateur. Si le groupe est un jeune combo on trouve dans ses rangs un vieux de la vieille puisque Stephane Buriez de Loudblast y officie en tant que bassiste-chanteur. Les années passent mais Stephane a toujours la même rage et cela fait autant plaisir à voir qu’à entendre.
Landmvrks tout comme Pogo Car Crash Control nous offre des covers loin des originaux, retravaillant complètement « Fight Fire with Fire » et « Fuel » pour en offrir des versions plus proches du metal hard-core que du trash traditionnel. C’est évidemment ultra enlevé et ça bastonne sévère.
Skip the Use suit. Mat Bastard est drôle à mourir jouant sur le fait qu’il est peut-être incongru pour son groupe d’être à l’affiche ce soir-là. Pas du tout incongru en fait car le combo ne choisit pas la facilité en ne jouant pas, contrairement aux autres groupes programmés, des classiques de Metallica mais deux titres d’un niveau inférieur à ce que produit généralement le combo californien : le récent single « Lux Aeterna » et « Hardwired ». Et Skip The Use en offre des versions très réussies.
Loudblast déboule en grande forme et nous balance un « Battery » d’une puissance rare suivi d’un « Motorbreath » surpuissant. Un très grand moment et une performance hors-normes.
Tagada Jones arrive ensuite pour un « Whiplash » très punk-rock skate. Stephane Buriez de Loudblast ainsi que Flockos et Manard d’Ultra Vomit les rejoignent pour un « Creeping Death » d’anthologie. Rejoint par le guitariste des catalans de Crisix Tagada nous achève avec un « Master Of Puppets » monumental. Jouissif à souhait.
A Mass Hysteria de conclure cette superbe soirée. Mouss dédie « For Whom The Bells Tolls” aux victimes du Bataclan. Le chanteur rappelle au public présent la chance que nous avons d’être là et que la joie comme vengeance est la plus belle chose qu’on puisse offrir aux assassins de la liberté. Un message important car si le cœur est à la fête nous n’oublierons jamais nos amis partis. « Enter Sandman » conclut logiquement et de la plus belle des manières possible cette magnifique soirée.
On se rend alors compte que le show a duré deux heures et que nous n’avons pas vu le temps passer. Une super soirée et un super concert. Un vrai beau moment de communion.
