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The Tallest Man On Earth, Henry St

Kristian Mattson (alias The Tallest Man On Earth) est de retour, tout du moins en ce qui concerne les albums de compos inédites. I Love You. It’s A Fever Dream date en effet de 2019.

L’an dernier, le folkeux suédois avait sorti Too Late For Edelweiss, un album de reprises parmi lesquelles figuraient, entre autres, un morceau de The National, un autre de Bon Iver et surtout de Hank Williams (Lost Highway), idole de jeunesse de Kristian (citons aussi, pour le côté suédois, Hakkan Helstroem).

LE 14 avril, Henry St. Est donc paru, comprenant 11 nouvelles chansons originales.

Pour ce sixième album, The Tallest Man On Earth s’est entouré d’une bande de musiciens, ayant choisi de donner à sa folk un aspect plus construit et orchestré. Les exemples ne manquent pas sur Henry St., on en veut pour preuves les électriques “Slowly Rivers Turns”, “New Religion” et plus encore l’entraînant “Looking For Love”, single extrait de Henry St.

Le suédois, contrairement à certains grands folkeux, ne se contente pas d’une simple guitare sèche, mettant à notre disposition et entre nos oreilles une large palette d’influences. Beaucoup évoquent Bob Dylan, c’est indéniable certes, mais sur Henry St. Elle est loin d’être la seule. A ce répertoire, on en compte de plus actuelles. Parmi ces influences vocales, il y a Briston Maroney (“Looking For Love”), Hawksley Workman (“Slowly Rivers Turn”) ou encore Mumford And Sons sur le très rythmé “Major League” aux sonorités country/ukulélé. Un panel d’influences qui n’empêchent cependant pas Kristian de conserver sa propre identité musicale, d’imprimer son style. Depuis 2008 déjà, le scandinave trace sa route, le plus discrètement du monde et sans faire de bruit. Loin d’être un frein, cette confidentialité de The Tallest Man On Earth lui a ouvertes grandes les portes de la reconnaissance. Celui qui, adolescent, empruntait à la médiathèque de son lycée des disques de Hank Williams n’a pas à rougir de son illustre idole.

Que serait un bon album de folk sans ses magnifiques ballades ? Pas grand-chose, de l’inachevé. Henry St ; ne fait pas exception à la règle, en possédant un bon contingent et qui plus est de somptueuses telles que “Bless You” en ouverture, “Henry St.” en duo piano/voix ou encore les très countries “Goodbye” et “Italy”. Ne passons pas sous silence l’électrique “New Religion” et “Foothills” en clôture, duo piano/voix tout comme Henry St.

Entre ballades et morceaux rythmés, il y a les intermédiaires, celles dont on éprouve le plus grand mal à déterminer la catégorie, à savoir “Every Little Heart” et “In Your Garden Still” : un tempo lent et en faux rythme.

Ne cherchons donc plus l’album folk du moment, Henry St. De The Tallest Man On Earth est sans conteste celui-ci. Un album du folkeux suédois varié, qui ne tourne pas en rond et enfin d’une véritable richesse instrumentale.

Henry St. mérite toute notre reconnaissance et nos vœux de perduration dans le temps, tellement les 11 morceaux qui le constituent dégoulinent de fraîcheur et de spontanéité.

Henry St. de The Tallest Man On Earth : la nouvelle façon de pondre de la bonne folk !

Notre sélection : Slowly Rivers Turns, Foothills, Looking For Love, Italy.

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