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Interview DÉPORTIVO

Tournée Benco, Grenoble / La Belle Electrique le 7 Avril 2023

 

Jérôme COUDANNE, on vous a quitté en mars 2015, après un concert mémorable à la maroquinerie, qui a laissé des bleus à pas mal de spectateurs présents. Et on vous a ensuite vu sur vos réseaux entrer en hibernation, ce qui annonçait une pause à durée indéterminée… Pourquoi ne pas avoir repris le process de composition et le chemin du studio, comme pour les albums précédents ?

En fait, j’avais des morceaux sous le coude, j’ai travaillé des morceaux à la maison et ces morceaux ont donnés lieu à un album qui s’appelle EUROTRASH SUMMER de NAVARRE et c’est vraiment un album de bricole fait maison. L’idée c’était d’écrire des chansons pour DÉPORTIVO, mais les choses se sont délitées comme ça, sans confrontation directe. Mais je suppose que, au bout de dix ans de tournée, tout le monde était un peu fatigué et sans vraiment le dire, tout le monde a un peu lâché la corde pendant un temps.

Après NAVARRE, je me suis retrouvé avec Robin des LOUISE ATTAQUE, à faire un album qui s’appelait POPULAIRE. Et le groupe s’appelle VERTIGE. Donc moi je ne me suis pas arrêté à proprement parler, j’ai fait quelques concerts avec NAVARRE, mais après avec le COVID, évidemment, ce n’était pas évident de monter une tournée. Et ça a même annulé la tournée qu’on avait prévu. Parce qu’avec VERTIGE on devait faire les premières parties de DIONYSOS notamment, et de Lou DOILLON. Et ça ne s’est pas fait à cause du COVID. Mais après coup on a, comme dit Snoïse (ISEVITCH ndlr) notre lighteux, remis le facteur sur le vélo.

 

Tu as donc choisi de poursuivre le chemin en solo, ce qui a donné naissance à EUROTRASH SUMMER sous le nom de NAVARRE. C’est un album plus expérimental, électro & un peu lo-fi en même temps. Comment est-ce que tu définirais l’album et comment est-ce que tu le perçois aujourd’hui avec un peu de recul ?

Alors c’est bizarre parce que quand j’écoute toutes les chansons que j’ai composé depuis le début avec DÉPORTIVO, quand j’ai envie, pour d’étranges raisons, d’écouter mes compositions, je me tourne le plus souvent vers trois ou quatre morceaux de NAVARRE, que j’écoute avec plaisir. Et moins avec DÉPORTIVO. Mais bon, en vrai ça ne m’arrive pas souvent. Mais en tout cas c’est l’album que je réécoute avec une forme de curiosité, me dire comment j’en suis arrivé là ? L’idée c’est que je le trouve sophistiqué et en même temps ce sont des maquettes. Donc il y a un mélange de sophistication et de maquettes faites maison, que je trouve assez séduisant encore.

 

Tu as ensuite créé VERTIGE, où tu t’es allié à Robin Feix (LOUISE ATTAQUE). Vous vous connaissez depuis longtemps je crois ?

En fait Les LOUISE nous avaient invité à faire leur première partie, notamment au Québec. Et c’est un des meilleurs souvenirs de DÉPORTIVO en tournée parce qu’on tournait au Québec, avec LOUISE ATTAQUE qui sont des superstars, très connus là-bas. Ils jouaient dans des stades de hockey donc c’était un truc un peu de rock star américaine d’aller là-bas parce que tu joues dans les plus grandes salles et sur un autre continent. C’est ça qui est rigolo. Donc ça, c’est un souvenir important pour DÉPORTIVO. Et on s’est bien entendu avec Gaëtan, Arnaud, Alex et avec Robin.

Et je suis allé rendre visite à Robin à Brighton parce que je suis ami avec sa femme surtout, et sa femme m’a dit « mais vous devriez faire des chansons » parce que Robin avait des idées de basse. Il me les a faites écouter, et quand il me les a faites écouter – il ne m’a pas proposé – j’ai dit « mais c’est facile de trouver des chansons sur ce genre de basse ». Et puis deux semaines plus tard, il m’a rappelé en disant « je t’envoie tous mes fichiers et tu vois, si tu peux mettre des paroles et des mélodies dessus ». Et donc j’en ai trouvé quelques-unes. Et puis j’ai apporté aussi des musiques il rajoutait ses basses, il y avait une sorte de ping-pong comme ça. Mais c’est surtout grâce à sa femme en fait.

 

Tu disais dans certaines interviews, c’est que ça avait été assez ludique, assez rapide et fluide entre vous.

C’était sans doute la manière de composer la plus fluide et la plus spontanée. Et avec le plus d’enthousiasme, peut être éventuellement avec le premier album de DÉPORTIVO où d’un seul coup j’avais des chansons qui semblaient tomber du ciel. Ça a été un moment assez court où j’avais toutes ces chansons de PARMI EUX qui sont arrivés très rapidement. Et là, il y avait une sorte de moment exaltant où je me rendais bien compte que c’était pas mal. Et donc là, il y avait une vraie excitation. Mais dans la composition collective comme ça, c’était le ping-pong le plus exaltant que j’ai eu. Parce que Robin est un mec hyper créatif. Ce mec ne prend du plaisir dans la vie que là-dedans, dans le fait de créer. Et donc ça, c’est vraiment plaisant.

 

Est-ce que le fait de ne pas être avec DÉPORTIVO t’a donné l’envie d’explorer de nouvelles directions ? Est-ce que tu t’es senti plus libre ?

Alors pour répondre à plusieurs questions… Explorer d’autres directions ? Avec Robin, ça s’est imposé un peu parce que lui, il l’avait déjà, il avait déjà fait des basses batteries, donc on a tenté d’aller dans cette direction. Et puis aussi on s’est dit qu’il fallait mettre en avant la basse et la voix et moi je ne voulais pas mettre de guitare. On s’est dit on va faire un truc très épuré. Robin était évidemment partant puisque c’était une idée un peu commune.

Et plus libre qu’avec DÉPORTIVO ? Pas nécessairement non, parce qu’il y a ce qui était important avec VERTIGE et ce qui était vraiment exaltant c’est que pour la première fois, j’avais une force de proposition de composition, j’avais un compagnon de composition et ça ne m’était jamais arrivé. Et ça permet d’aller plus vite et avec de la surprise. L’autre te surprend et ça c’est super ! Et on s’encourageait beaucoup. C’est vraiment l’un de mes meilleurs moments de composition et pour une fois, j’avais aussi quelqu’un qui était capable, si moi je séchais, de dire « j’en ai encore dans mon tiroir ». C’est une autre manière de composer et je me suis senti plus épaulé dans la composition.

 

En décembre 2021, vous annoncez, à la surprise générale, un concert à La Cigale. Qu’est-ce qui vous a poussé à remonter sur le ring ?

Ce qui nous a poussé à monter sur le ring, c’est qu’on s’est dit qu’on n’allait pas bouder notre plaisir jusqu’à la fin de notre vie, qu’on avait des chansons qu’on avait envie de jouer. Et Julien et moi on s’est dit plusieurs fois que l’idée c’était de se faire un peu peur. On se disait souvent « Faisons du saut à l’élastique ».

On n’avait pas la garantie que tout ça allait bien fonctionner, que les gens allaient répondre présent. Et puis on n’avait pas non plus la certitude que l’énergie collective, et de nous et des gens qui viennent nous voir en concert, serait toujours présente. Donc tout ça faisait un peu peur, mais c’était ça qu’on recherchait. A la fois la peur et la possibilité du plaisir.

On a qu’une vie et ce qu’était assez chouette c’est qu’à la fin de la cigale Julien m’a dit « je crois que c’est dans mon top trois des meilleures soirées de ma vie ». Et je pense que c’était pour ça qu’on le faisait. Pour retrouver une sorte d’excitation, d’exaltation, de plaisir et de joie collective. Et donc, mission accomplie. Et c’est super !

 

Il y a eu un gros engouement du public, avec cette date rapidement complète, est-ce que vous vous y attendiez ?

Oui, alors en plus, c’est vrai que rapidement, on a vu que ça allait être complet, donc ça, c’était très enthousiasmant. Et suite à ça, on s’est dit qu’on allait rajouter d’autres dates, ne pas bouder son plaisir. On s’est dit tant qu’à y être, on y va. Et tout l’automne a été incroyable.

Et après on a eu d’autres propositions auxquelles on a répondu, et on continue. L’idée c’est de réussir à faire le tour de France, quadriller à peu près tout le territoire et rentrer chez nous faire du jardinage ! Avec le plaisir du travail accompli et des souvenirs, et puis de la joie …mais en espérant évidemment que ça relance une sorte de dynamique.

 

Richard MAGNAC, le 3ème membre fondateur, ne fait pas partie de cette tournée, pour des problèmes d’emploi du temps, c’est bien ça ?

Pour des problèmes d’emploi du temps et peut-être de motivation de sa part, je ne sais pas. En fait quand on s’est dit qu’on allait faire La Cigale, on l’a évidemment prévenu du fait qu’on allait faire La Cigale et on s’attendait à ce qu’il fasse preuve d’enthousiasme. Mais en fait il nous a dit en substance « ça va être trop compliqué pour moi, donc allez-y, mais moi je ne peux pas suivre ». Je pense qu’il a eu un peu peur. Il a pris son chemin dans la vie et je pense que ça aurait perturbé son chemin actuel. Ce que je comprends parfaitement. Donc voilà, c’est la vie. Bien sûr Richard était là presque au début mais on est une sorte de collectif. Il y a Vincent DAVID aussi, qui reviendra un jour ou l’autre. Pour l’instant, c’est la liste des 23 de Didier DESCHAMPS. Et puis il y en a onze sur le terrain, enfin en l’occurrence, là il y en a cinq, mais il y en a encore cinq en dehors du terrain.

C’est marrant parce qu’on s’est appelé DÉPORTIVO et que plus le temps passe et plus ça ressemble un peu à ça. Il y a des titulaires, des remplaçants.

 

Est-ce que vous considérez qu’il fait toujours partie de DÉPORTIVO ?

Tant que DÉPORTIVO existe et tant que tout le monde est vivant et lui aussi, oui !

 

En octobre dernier vous êtes donc remontés sur scène en Belgique, à Huy, après 7 ans d’absence. Dans quel état d’esprit étiez-vous avant ce tout premier concert ?

On était excité, puis on avait peur et on a joué très vite. C’est souvent comme ça les premiers concerts d’une tournée. Il y a une forme d’excitation, une forme de précipitation dans la manière de jouer. Mais par contre, les gens étaient tellement incroyables.

C’était un accueil intimiste parce que c’était une petite salle, mais avec beaucoup d’enthousiasme et de sourires. Ça reste un super moment. Ça reste un super souvenir de cette tournée ce premier concert et c’est là qu’on s’est dit bon en fait, l’énergie, tout le monde l’a encore. Et donc on s’est dit on sait qu’on va profiter de quelque chose de chouette dans les concerts qui vont venir.

 

On voit beaucoup de sourires et on sent une joie profonde de votre public à vous retrouver sur scène et à discuter avec vous après les concerts. Est-ce que l’accueil du public sur cette tournée est à la hauteur de vos espérances ?

C’est plus que ce qu’on pouvait espérer en termes d’accueil. C’est touchant et puis ça nous donne beaucoup d’énergie et puis c’est flatteur, puis c’est gratifiant. C’est gratifiant dans la mesure où tu dis putain, enfin voilà, si mon métier, ça doit être de faire en sorte que les gens soient contents pendant une soirée, ou peut-être même jusqu’au lendemain matin c’est une sacrée bonne mission dans une vie. Il y a l’idée que quand même c’est un métier incroyable.

Avant, je pense que, je vais parler en mon nom, mais je pense que j’étais plus animé par l’idée de nourrir mon ego et que maintenant la satisfaction elle vient des sourires, de l’enthousiasme des gens et de pouvoir donner de la joie aux gens. C’est quand même quelque chose d’assez incroyable dans la vie que ton métier puisse permettre que les gens aient au moins un moment de joie grâce à ta musique et eux nous renvoient de la joie aussi. Donc pour nous tout est parfait et c’est plus que ce qu’on pouvait souhaiter.

 

Initialement vous aviez prévu une date unique à La Cigale, qui est devenue ensuite une mini tournée en Belgique et en France, et finalement vous allez faire presque 30 dates. Est-ce que c’est plus compliqué de monter une tournée sans album à promouvoir ?

Il s’est avéré que monter la tournée sans album à promouvoir s’est bien passé, donc je ne sais pas. Peut-être que c’est vraiment les circonstances, le fait qu’on ait arrêté pendant quelques années, qu’on n’ait pas joué pendant quelques années, qui fait que ça a pu marcher comme ça. Mais je me dis aussi peut-être, et peut-être que je me trompe, que l’industrie musicale a un schéma et qu’elle souhaite que ce schéma soit respecté. C’est à dire faire un album, le promouvoir, le vendre et faire des concerts, dans ce sens-là. Parce qu’avant de faire ça, tout le monde nous disait « ouais mais vous n’avez pas l’album » et j’ai dit « on s’en fout en fait !», si ça le fait pas, ça le fait pas, c’est pas grave, mais par contre on va le tenter.

Et nous par contre, quand on a vu que ça se remplissait, qu’on allait avoir un peu plus de dates, j’avais REVOLUTION BENCO qu’on pouvait enregistrer, donc on s’est dit ça mettra du piment dans l’histoire. Et c’était aussi une manière de remercier les gens d’être toujours là. Je trouve que c’est en tous les cas un truc intéressant et pas prévu, c’est que c’est possible en fait. Alors après on peut dire oui mais c’est des circonstances particulières, mais il s’avère que c’est possible de faire une tournée sans album à promouvoir. Évidemment, on est DÉPORTIVO. Si on était un groupe tout jeune, un groupe qui n’aurait pas sorti d’album, je pense que ce serait très compliqué, il faut quand même un minimum de notoriété pour faire ça. Tout le monde ne peut pas le faire, mais en fait, c’est jouable.

 

Vous avez donc constitué un nouveau lineup pour cette tournée, est-ce que vous pouvez nous présenter les musiciens qui vous accompagnent ?

Alors en fait, ce n’est pas si nouveau puisque Julien (BONNET ndlr) c’est le canal historique de DÉPORTIVO. Cédric (LE ROUX ndlr), le guitariste, ça fait déjà près de douze ans, treize ans qu’il joue avec nous, il était déjà là sur IVRES ET DEBUTANTS, le troisième album. Cédric, c’est notre ami. Et puis Alex (MAILLARD ndlr) qui fait des claviers, qui est mon pote et qui est sans doute le meilleur ami de Cédric. Ils se sont connus quand ils étaient adolescents à Marseille. Et il m’a accompagné aussi sur la tournée de NAVARRE au clavier et à la guitare. Et il y a Clément (FONIO ndlr), qui connaît tout le monde là-dedans, et qui est un mec que je croisais chez mon voisin, par exemple, quand j’habitais à Paris, j’avais un voisin écossais qui s’appelait Owen, et c’était notre pote commun. Donc Clément, je l’ai croisé plein de fois et je me souviens l’avoir vu en concert et avoir pensé si jamais un jour il me faut un bassiste, je le prendrai lui, alors que lui est guitariste. Et en fait il avait fait de la basse pendant un concert et je me suis dit, il est super à la basse ! Si un jour recherche un bassiste, je le contacterai. Et c’est ce que j’ai fait.

 

La tournée s’appuie sur une setlist très riche, qui puise dans vos 4 albums avec des clins d’oeil à NAVARRE et VERTIGE. Elle fait cependant la part belle à PARMI EUX, votre 1er opus, le plus brut et énervé, est-ce que ce sont les morceaux que vous préférez jouer ou est-ce que c’est pour faire plaisir à vos fans de la première heure ?

Il y a un peu des deux. Il y a l’idée de faire plaisir aux gens bien sûr. Mais je pense aussi que dans la dynamique du concert, l’idée qu’on se fait d’un concert de DÉPORTIVO, il faut que ce soit énergique, donc on pioche dans les morceaux qui sont énergiques. Après, il faut un équilibre, donc on essaie de faire en sorte de respecter l’équilibre qu’on s’imagine être le meilleur.

Je pense qu’on avait envie d’entendre les gens chanter aussi et qu’on sait que sur les chansons de PARMI EUX ils les chanteront. Et puis je pense que dans chaque album, il y a des chansons qui bottent les amateurs de DÉPORTIVO, mais sans doute il y en a plus sur PARMI EUX qui les ont marqués. Et sur les autres albums, il y en a toujours deux ou trois. Et celles-là, on les joue. Nous, nous notre satisfaction, elle vient dans la joie des gens. Donc on va jouer les chansons qui leur sont familières et qui les bottent.

 

Vous prenez toujours autant de plaisir à les jouer ?

Je ne vais pas incarner les chansons de PARMI EUX comme je les incarnaient quand on avait 20 ans et qu’elles signifiaient quelque chose qui était encore chaud, encore brûlant et avec une forme d’urgence totale. Là, ça fait partie de moi, c’est différent, mais là, ces chansons, elles prennent vie dans l’échange qu’il y a entre nous en train de les jouer et les gens. Avant c’était plus tourné vers moi même. Et je les incarnaient d’une autre manière, un peu plus intensément probablement, mais parce il s’agissait plus de mon nombril. Là, il s’agit d’un échange. Donc la satisfaction, s’est déplacée entre mon nombril et un truc entre les deux, là, entre le groupe et les gens.

 

A l’instar des précédentes tournées, y a-t-il live audio ou une captation vidéo de prévu ?

Alors là, on est en train de mixer des chansons, Yann MADEC qui fait le son, qui a participé à notre deuxième album beaucoup, qui avait enregistré et co-mixé avec Gordon (RAPHAEL ndlr) est en train de mixer des chansons, notamment les concerts de Lille et Lyon. Et donc on va essayer de faire ça. Si, on n’a pas trop mal joué on le sortira, et si c’est vraiment trop dur … on verra !

 

Vous nous avez offert un tout nouveau titre, l’excellent RÉVOLUTION BENCO, un morceau Déportivesque à souhait, qui semble évoquer votre jeunesse. Je le perçois un peu comme un dialogue entre le vous d’aujourd’hui et celui de quand vous étiez ados à Bois d’Arcy. Est-ce une manière de renouer avec votre enfance ?

J’ai pensé que le trait d’union le meilleur pour DÉPORTIVO pour recommencer, pour faire le lien avec le passé et le futur, serait d’évoquer l’avant DÉPORTIVO, quand on était petit, quand on avait treize ans, avant même qu’on fasse de la musique. Et cette chanson elle évoque cette période où tu es encore entre l’enfance et l’adolescence et où tu commences à percevoir des choses.

Et puis après il y a des trucs plus intimes dans cette chanson, mais c’est un peu crypté je pense pour les gens, mais pour moi c’est très clair. Par pudeur, je suppose, j’aime bien crypter les choses. Parce que si je raconte la vérité telle qu’elle était, la réalité, ce serait trop cru et trop abrupt. Et je n’ai pas vraiment envie d’étaler ça. Il y a des chanteurs qui font ça. Je suppose que le manque de pudeur, ça peut être super, comme dans NE ME QUITTE PAS, être l’ombre de ton chien, l’ombre de je ne sais pas quoi… Moi je fais rarement ça. Donc c’est crypté mais en tout cas ça évoque cette période des treize ans, peut être quatorze ans.

 

Et bien sûr la question qui nous brûle les lèvres, allez-vous donner un petit frère à DOMINO qui fêtera cette année ses 10 ans ?

Alors pour la fin du mois (d’avril ndlr) on va aller en studio à Paris. J’ai trois morceaux là, qu’on va essayer d’enregistrer, puis on va voir s’ils sont bien ou pas. Et puis on en a aussi un autre de côté. De toute manière, voilà, au moins il y aura un morceau inédit qui sortira à un moment ou un autre. Mais là on en a trois qu’on va tenter d’enregistrer.

Je pense qu’on refera des chansons. De toute manière ces chansons existeront, donc à un moment ou un autre, elles se feront entendre. Après est ce que ce sera un album ? Peut-être pas. Peut-être ce sera juste un EP. Pour l’instant, on ne sait pas trop. On en saura plus après cette session d’enregistrement à vrai dire. C’est là qu’on saura si on peut aller au bout. Si ça se passe plutôt bien, alors je pense que d’ici fin décembre on aura matière à faire un album ou si ça se passe moins bien on verra. Mais on fera des chansons de toute manière.

 

Est-ce que vous avez prévu de célébrer les 20 ans de PARMI EUX l’année prochaine ?

Alors oui, mais je ne peux pas le dire pour l’instant (sourire). Mais oui, l’idée c’est de faire une grande fête.

 

Et pour finir, la question « fan de », si tu ne devais retenir que 3 morceaux de DÉPORTIVO ce serait lesquels ?

Putain je n’en sais rien ! Je crois que j’ai INTREPIDE en tête, donc je vais dire INTREPIDE, plus pour la musicalité, plus pour le truc crescendo. Je pense que j’aime DANS TA CHAMBRE. Et je crois que j’aime EN VILLE, voilà mes chansons préférées.

Elles ont toutes des claviers, ça va décevoir les puristes, mais je crois que c’est ce que je préfère parce que ça arrive à combiner une forme d’énergie et une forme de musicalité donc ça je trouve ça bien.

 

Merci Jérôme, SensationRock te souhaite une bonne fin de tournée !

 

CREDITS PHOTOS :

Photo de groupe 2023 : @carolyn.c_photography

Photo solo La Cigale 2022 : Jeff LANET @jefflanet

Photo Le Silex/Auxerre 2022 : Kiko “Christophe COZETTE” @atletiko.musik

Photo solo scène  2023:  Stéphane PERRAUX

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