La songwritrice new-yorkaise Lana Del Rey est de retour avec son neuvième album, un peu plus d’un an après Blue Banisters. Ce nouvel album a pour titre Did You Know That There’s A Tunnel Under Ocean Blvd (Universal Music). Titre à rallonge pour un neuvième opus longuet, ennuyeux !
On ne pensait jamais tenir de tels propos d’un album de Lana Del Rey, tant les albums précédents sentaient la réussite et le travail bien fait, on en veut pour preuve Norman Fucking Rockwell en 2019 et, plus près de nous, Blue Banisters.
Tant dans les thèmes des compos que dans la conception musical des morceaux, Lana ne varie pas d’un iota, nous sert du réchauffé et déjà entendu ! Le piano c’est bien joli mais lorsque la voix traîne trop dans les aigus jusqu’à, de temps à autres, dérailler complètement il faut bien reconnaître que ça fait un tantinet désordre ! Non contente de faire toujours la même chose, la new-yorkaise se permet le mauvais luxe de se complaire dans l’excentricité et les pitreries, aussi bien en compagnie du musicien de jazz et homme de télévision Jon Batiste qu’avec Tomy Genesis. Pauvre Lana, vous êtes tombée bien bas pour en arriver là !
Dans ce nouvel opus, Lana Del Rey persiste toujours dans ses croyances dans le rêve américain. Ne sait-elle donc pas que c’est se bercer d’illusions, se voiler la face ! Comme si les choses, du jour au lendemain, allaient changer d’un coup de baguette magique.
Cependant, sur ce neuvième album, quelques morceaux restent potables et acceptables, comme par exemples “Fingertips”, “The Grants” où Lana rend hommage à sa famille et se rappelle à ses bons souvenirs ou encore le morceau qui donne son titre à l’album, à savoir “Did You Know That There’s A Tunnel Under Ocean Blvd” qui, soit dit en passant, est également le premier single dévoilé.
Drew Erickson et Jack Antonoff se sont montrés, une fois de plus, omniprésents dans l’élaboration de cet album, Jack Antonoff allant même jusqu’à pousser la chansonnette sur “Margaret”, compo dédiée à la fiancée de ce dernier qui n’est autre que l’actrice Margaret Qualley. Avec ses magnifiques choeurs et la chaude voix de Jack Antonoff (flanqué de Bleachers), Margaret se révèle l’un des rares moments de gloire de cet album, à l’instar de “Let The Light In” sur lequel Lana est en duo avec Father John Misty. Un morceau somptueux aux paroles pourtant graves, puisqu’elles évoquent le thème de l’adultère.
Avec “Let The Light In”, Lana Del Rey daigne enfin sortir de sa zone de confort, de son train-train habituel. L’apport de Father John Misty fait de “Let The Light In” une compo bien orchestrée et très aboutie, aux sonorités folkes. Encore un grand temps fort pour un album qui en compte bien peu !
Ce neuvième album de Lana Del Rey, il faut bien l’avouer, ne nous laissera pas un souvenir impérissable pire même, aux antipodes de “Norman Fucking Rockwell” ou “Blue Banisters”, on l’oubliera très vite ! Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de cette new-yorkaise dont le talent de composition n’a pourtant jamais été à démontrer pour se compromettre musicalement en imbécilités ! Pour une artiste de son standing, c’est purement et simplement une honte ! Du remplissage (16 morceaux) pour un résultat d’ensemble décevant !
Did You Know That There’s A Tunnel Under Ocean Boulevard : l’accablant constat d’échec d’une songwritrice à qui pourtant, jusqu’à maintenant, tout réussissait !
Notre sélection : Let The Light In, Margaret, The Grants.