Les hollandais de Dewolff nous reviennent plus en forme que jamais avec un dixième opus. Eh oui, comme on dit, la décima ! Deux ans après Wolffpack, c’est Love, Death And In Between qui se présente à nous, paru le 3 février chez Mascot Label Group/Mascot Records.
À l’inverse de Wolffpack, ce nouvel effort de la bande à Pablo Van Der Poil a été enregistré dans les conditions du direct, le groupe ayant pu se réunir dans un même studio alors que, pour Wolffpack, chacun devait faire sa tambouille de son côté.
Un mois d’écriture des textes et 15 jours d’enregistrement dans un studio de Bretagne avec du matériel vintage des studios Pathé Marconi de Paris, c’est tout le temps qu’il a fallu à Dewolff pour nous offrir ce dixième album élaboré dans les conditions du direct donc et dans un son purement analogique.
Le rock fait toujours partie du répertoire de la formation néerlandaise même si, sur Love, Death And In Between celui-ci se fait plus discret, moins pressant. Le côté soul, au contraire, demeure bien présent, à l’image de l’album Tascam Tapes en 2020 ou même Wolffpack en 2021.
En évoquant le single “Night Train”, le groupe ne renie aucunement l’influence Ray Charles, ce morceau étant conçu comme un hymne gospel dans lequel rythme entraînant, cuivres et chœurs ont la part belle. “Night Train” est, d’après les dires du groupe, résolument rythm’n’blues.
Dans ce nouvel album, Dewolff explore également un versant plus bluesy, n’hésitant pas à citer les Black Crowes que Pablo et ses acolytes avouent avoir beaucoup écouté. Dewolff a même assuré les premières parties de la tournée européenne des Black Crowes cet automne.
L’amour est le maître mot de ce dixième opus des hollandais, « Love » figurant dans quelques titres : “Counterfeit Love”, “Pure Love” ou encore “Gilded (Ruin Of Love)”, sans oublier “Message For My Baby” qui peut s’interpréter comme une déclaration à la bien-aimée. Il apparaît clairement que Love, Death And In Between est placé sous le signe des ballades dont “Pure Love”, “Will O’ The Wisp” ou encore “Gilded (Ruin Of Love)” font partie. Citons même “Queen Of Space And Time”. C’est à croire que nos hollandais volants apprécient le romantisme, nous gratifiant de quelques morceaux planants sur chacun de leurs albums.
Les morceaux musclés, ponctués d’orgue Hammond estampillé Deep Purple et de bonnes guitares, ne sont pourtant pas en reste, comme en témoignent le puissant “Counterfeit Love”, le bluesy et trépidant “Message For My Baby” ou même le très soul “Heart Stopping Kinda Show”, voire le remuant “Wontcha Wontcha”. Sans pour autant faire du gros rock, Dewolff sait toujours faire bouger les lignes et stimuler son auditoire.
Love, Death And In Between, ce sont 12 morceaux d’une durée totale d’une heure et 8 minutes précisément, longueur essentiellement due à “Rosita” de 16 minutes. “Rosita” est un medley de plusieurs petits morceaux d’une minute chacun, tantôt lents tantôt rythmés. L’un de ces morceaux présentent des similitudes avec un célèbre tube de Joe Cocker dont le titre se termine par My Friend, reconnaissable entre mille. Les 70’s qui, dans la musique de Dewolff, ont toujours été un domaine de prédilection et tout particulièrement “Deep Purple” et, sur ce nouvel album, un zeste de Santana (“Wontcha Wontcha”).
“Rosita” a été inspiré au groupe néerlandais par un album de Leon Russell dont l’un des morceaux fût un medley. Pari insensé ou audacieux, chacun se fera son opinion, c’est selon. Était-il nécessaire de faire un morceau de 16 minutes ? Pour “Rosita”, on serait tenté de répondre par l’affirmative, sachant que l’on change régulièrement de rythme et de mini-morceau. Ce n’est pas comme si l’on restait figé sur un même tempo durant 16 minutes.
Pablo et ses boys parlaient des Black Crowes, l’influence de ces bluesmen se retrouve notamment dans les ballades “Jacky Go To Sleep” et “Queen Of Space And Time”, de somptueuses ballades bluesy à l’instar de “Josephine” par exemple.
Love, Death And In Between est donc un album réussi, meilleur encore que Wolffpack ou Trust en 2018. Les 12 morceaux proposés se révèlent être de haute volée. Soul, blues, gospel et un peu de rock se partagent l’affiche sans s’égratigner le moins du monde. Tous les styles musicaux de Dewolff ont voix au chapitre, de “Counterfeit Love” à “Will O’ The Wisp” ou de “Wontcha Wontcha” à “Jacky Go To Sleep”.
Avec Love, Death And In Between, les hollandais de Dewolff signent leur album le plus abouti et le plus éclectique.
Love, Death And In Between : une mosaïque de styles pour un groupe polyvalent !
Notre sélection : Will O’ The Wisp, Counterfeit Love, Wontcha Wontcha, Gilded (Ruin Of Love).