Somebody’s Child est le projet solo de Cian Godfrey, jeune songwriter originaire de Dublin.
A ses débuts en 2018, Cian évolua sous sa propre identité avant de prendre, en 2020, le pseudonyme de Somebody’s Child.
La suite déboucha sur deux EPs : 20-Something en 2020 et Stay In Sane en 2021.
L’actualité chaude du jeune dublinois fût, en janvier de cette année, sa participation à l’Eurosonic Festival qui réunit, aux quatre coins de l’Europe, des artistes émergents du continent, à l’image de Katie Gregson McLeod ou Vices.
Un LP vient également de paraître via French Kiss Records, sobrement intitulé Somebody’s Child et constitué de 11 morceaux qui, pour la plupart, figuraient déjà sur les deux EPs.
Le style de Somebody’s Child englobe un prestigieux maelstrum d’influences : Nothing But Thieves, The Strokes et surtout, la plus évidente, Sam Fender. D’illustres aînés dont l’irlandais a de quoi s’inspirer.
Quand l’entraînant “Broken Record” est principalement estampillé Nothing But Thieves, Sell Out et I Need Ya se veulent plus proches des Strokes.
Chez Somebody’s Child, la guitare occupe une place de choix mais c’est sa voix qui marque le plus, aiguë et haut perchée, aisément comparable à celle d’un certain Sam Fender. Les exemples, sur cet album Somebody’s Child, ne manquent pas : la ballade “Give It Up To Love”, le très dynamique et “shoegaze Hold me Like You Wanna” ou encore “How Long”, autre morceau planant que Sam Fender lui-même aurait pu interpréter. Citons aussi le tubesque “We Could Start A War”, qui, tout comme I Need Ya et Broken Record, se posent comme les grands temps forts de ce premier LP éponyme.
Somebod’ys Child se nourrit certes d’influences mais trace sa propre route, ne devant son talent qu’à lui-même et n’ayant rien usurpé de sa réussite. Sur des morceaux tels que “Yoy Know What”, “Stay” et “Jungle”, le dublinois imprime sa propre patte, fait valoir son identité pop rock sans aucunement plagier qui que ce soit.
Un album dont la promotion fût assurée par plusieurs singles : “Broken Record”, “We Could Start A War” ou “I Need Ya”, le petit dernier arrivé qui, par ses riffs gentillets de guitare et ses accents vocaux à la Julian Casablancas, a mis tout le monde d’accord et fait l’unanimité.
Pour un premier LP, Somebody’s Child s’en est honorablement tiré, ayant réussi le cop de génie de réunir talent propre et influences de prestige. Le jeune irlandais devra à l’avenir confirmer ses dispositions, ce qui est souvent le plus difficile pour un artiste émergent et pris d’assaut par le succès. Il n’en demeure pas moins que pour Somebody’s Child, entre le festival Eurosonic et ce premier LP, ce début d’année se révèle tonitruant !
Somebody’s Child : l’éclosion d’une voix qui ne demande qu’à s’affirmer !
Notre sélection : I Need Ya, Broken Record, Hold Me Like You Wanna, How Long, We Could Start A War.