Il n’est jamais trop tard pour bien faire, tant de groupes échappant à nos radars après avoir sorti moultes albums. C’est précisément le cas des britanniques du Kris Barras Band qui, en mars 2022, a livré son quatrième opus baptisé Death Valley Paradise chez Mascot Label Group.
Cette formation d’Exeter est un quatuor dont le leader est bien sûr Kris Barras. Les trois musiciens qui l’accompagnent sont : Billy Hammett (batterie), Josiah J. Manning (guitare, chant) et Kelpie McKenzie (basse).
Côté discographie, il y eut Lucky 13 (2016), The Divine And Dirty (2018), Light It Up (2019) et donc Death Valley Paradise (2022).
Kris Barras Band possède une énergie remarquable, audible jusque dans sa musique : un rock qui déménage et renverse tout sur son passage. Les guitares de Kris et de Josiah grondent à s’en faire péter les cordes, alors que les beats de batterie décochés par Billy pleuvent comme à Gravelotte, lorsqu’on ne parle pas du chant tonitruant de Kris et des chœurs qui lui prêtent main forte.
Dans la musique du quatuor britannique se retrouvent des groupes tels que Fozzy ou encore Three Days Grace. Logique car l’un des mentors de Kris Barras Band n’est autre que Jonny Andrews à qui les deux groupes cités doivent leur renommée. On décèle également, surtout du point de vue vocal, une grosse influence Bon Jovi. Elle s’entend principalement sur “These Voices”, morceau bien rock et tête de proue de Death Valley Paradise.
D’autres morceaux ne sont pas dépourvus de dynamisme et, à l’image du génial et remuant “These Voices” fleurent bon la testostérone : “Who Needs Enemies”, “Dead Horses” ou “Devil You Know”. Il ne paraîtra donc pas excessif de surnommer Kris Barras Band de « Fozzy britannique«, tant la patte de Jonny Andrews s’insinue sur les 11 morceaux de Death Valley Paradise.
Un quatrième album du quatuor d’Exeter où figurent aussi quelques ballades, à commencer par l’enchaînement “Long Gone/My Parade” avant que “These Voices” et “Who Needs Enemies” secouent le cocotier et donnent un grand coup de pied dans la fourmilière.
Pour en revenir aux compos planantes, on s’offrira aussi un peu de détente avec “Wake Me When It’s Over” et “Bury Me” qui pourrait être un tube.
Death Valley Paradise demeure bien toutefois un album rock, “Hostage” et plus encore le sulfureux “Chaos” en attestent. Toujours de flamboyants riffs de gratte estampillés Fozzy dont l’influence, au même titre que celle de Bon Jovi pour la voix, plane tout au long de l’album.
“Cigarettes And Gasoline” ne diffère quasiment pas d’”Hostage” : du rock qui tape mais sans être trop violent. Rien à voir avec “These Voices”, “Who Needs Enemies” et “Chaos”.
Bien que découvert tardivement, Kris Barras Band méritait tout de même que l’on s’y attarde, le tubesque “These Voices” aux intonations Bon Jovi ayant été le détonateur de notre intérêt pour ce quatuor britannique. Ne reste plus maintenant qu’à apprécier à sa juste valeur Death Valley Paradise avant, sait-on jamais, quelques concerts de Kris Barras Band dans notre bel Hexagone. Quand au cinquième album, espérons qu’il ne tardera pas trop à venir et qu’il soit aussi bon que ne l’est Death Valley Paradise.
Death Valley Paradise de Kris Barras Band : le rock british plus que jamais en effervescence !
Notre sélection : These Voices, Bury Me, Who Needs Enemies, Chaos.