L’Afrique du Sud possède elle aussi de grands songwriters, en dehors de Seether. Steve Louw en fait partie, spécialisé dans la country.
Cet artiste en est déjà à son septième album, Thunder And Rain paru le 11 novembre. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, une découverte s’impose et vaut vraiment le coup !
Prenez une pincée d’Ondara pour la couleur africaine, un zeste de Ryan Adams et de Jason Isbell ou encore d’Andy Hull de Manchester Orchestra et vous obtiendrez, comme sur un plateau d’argent, la somptueuse et envoûtante voix de Steve Louw.
Kevin Shirley, producteur entre autres des Black Crowes, de John Hiatt ou du Robert Cray Band, n’a pas été insensible au charme vocal de ce zulu de la country, de ce Nelson Mandela aux allures d’américain profond. Shirley a produit Thunder And Rain, album ayant succédé à Headlight Dreams paru l’an dernier. Autre invité de marque en la personne de Joe Bonamassa qui, en gratteux pathenté, apporte son aubole sur “Mother Don’t Go”, morceau extrait de ce nouvel effort et premier single dévoilé.
The Black Crowes et Joe Bonamassa sont également très présents dans le chant de Steve Louw, par exemple sur les ballades “Take Me Down” et “Standing In The Rain” pour les interprètes du célèbre Josephine, les entraînants “I’ll Be Back” et “My Stony Bed” pour Mr Joe. Le leader de Black Country Communion n’aurait d’ailleurs pas renié “My Stony Bed”.
Thunder And Rain se veut, dans sa majeure partie, un album posé, langoureux, sur lequel plane un doux parfum d’Amérique, bien que Steve Louw ne soit pas du tout originaire de ce continent. Parmi ces superbes compos, citons “Standing In The Rain” qui aurait pu être un morceau de Ryan Adams, “Take Me Down” et ses chœurs majestueux long de 6 minutes 31, “The Road Fades From Sight” et “Giving Up On Me”, à peine plus rythmé, où le piano s’invite pour quelque peu étoffer l’orchestre.
Le morceau phare de ce nouvel album de Steve Louw est indéniablement “I’ll Be Back”, choisi pour médiatiser Thunder And Rain en radios. Sans mésestimer les autres bonnes compos que sont “Take Me Down”, “Driving Through The Night” ou “Standing In The Rain”, “I’ll Be Back” donne envie de chanter, de se mouvoir, le morceau passe-port pour nous faire entrer de plein pied dans l’univers musical de Steve Louw. Comment ce sud-africain a-t-il pu, depuis 1990 et son premier album Waiting For The Down, échapper à nos radars, passer entre les mailles du filet, ce bandit bienfaiteur au grand coeur et à la voix si enjôleuse. Fort heureusement, ce nouvel album Thunder And Rain a su, en 10 morceaux de haute volée, piquer notre curiosité et nous interpeler sur ce talent vocal digne des maîtres incontestés de la country, référence à des gens tels que Ryan Adams, Jason Isbell ou bien évidemment Joe Bonamassa, Steve et Joe étant très proches, “Mother Don’t Go” en témoigne.
Désormais, pour tous ceux d’entre nous qui ne le connaissaient pas, Steve Louw ne fera plus figure de songwriter ignoré, déambulant incognito parmi ses illustres aînés et pionniers du genre country. Thunder And Rain, il faut en tous cas l’espérer, aura servi à révéler au grand publique cet artiste sur lequel, à notre grand regret, nous ne nous sommes pas plutôt penchés. Promis, à l’avenir, les performances de ce surdoué sud-africain seront surveillées de très près, pour d’éventuels concerts et un prochain album.
Thunder And Rain : quand Steve Louw, sud-africain d’origine, chasse sur les terres ancestrales de la country !
Notre sélection : Take Me Down, Standing In The Rain, The Road Fades From Sight, I’ll Be Back.