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Foals, Life Is Yours

« Vous chantiez, j’en suis fort aise, eh bien dansez maintenant! » Cette citation de la fable de La Fontaine La Cigale et la fourmi n’a jamais autant prévalu pour Foals qui, à notre grand désappointement, a décidé de nous embringuer de force en boîte! Life Is Yours, sixième opus des britanniques, s’apparente ni plus ni moins à une playlist taillée pour les soirées dance, voire pour les rave partys.
Pas un morceau où les boum boum et de redondants claviers n’occupent le haut du pavé, un comble et un paradoxe quand on sait qu’Edwin Congreave, claviériste de la formation, ne fait désormais plus partie de l’aventure Foals.

Wake Me Up, single inaugural, avait plutôt bien amorcé les choses, se voulant bien dans la lignée de ce que Yannis et ses boys avaient coutume de nous proposer, c’est-à-dire du Foals à la sauce bonnes guitares et émotion.
À l’écoute de Wake Me Up, on se prenait alors à rêver d’une fabuleuse livrée des british, à un album du standing d’Holy Fire en 2013 ou, plus récemment, d’Everything Not Saved Will Be Lost dans ses deux volets en 2013. Macache, que nenni! La bande à Yannis a sorti les gros claviers et pratiquement rangé les guitares dans leurs étuis. Le triste bal, sans intérêt, débuta avec 2AM sur lequel il n’y avait déjà pas de quoi sauter au plafond! Un peu de guitare par-ci par-là mais, par contre, l’ambiance dance floor garantie qui, pourtant, ne donne aucune envie de se trémousser!
Pendant qu’on y est, dansons encore! Looking High et 2001 poursuivent dans cette médiocrité, ce maelstrum de techno où Foals semble se plaire à nous enfoncer. Qu’est-il donc arrivé à ces pourtant talentueux britanniques, à qui l’on doit de superbes compos telles que la ballade fleuve Neptune, My Number, Black Bull ou encore Inhaler et The Runner! Yannis et ses acolytes sont seuls à le savoir, ont-ils voulu se donner un genre? Donner dans le commercial comme Muse et Coldplay avant eux? Force est de croire que les britanniques se sont détournés de leur objectif de nous pondre de bons morceaux sentant bon la gratte et l’émotif.

Flutter, morceau à conotations afro, tend quelque peu à améliorer cet insipide embrouillamini de techno boum boum sur un rythme proche du reggae, agrémenté de gentillettes guitares de type malgache.
Crest Of The Wave, single dévoilé il y a peu, est l’autre morceau à peu près acceptable de Life Is Yours, rappelant Foals des débuts, cette glorieuse époque où les britanniques se révélaient à nos esprits. Dans ces premières années de la décennie 2010, Foal mettaient un point d’honneur à nous surprendre, à faire différent de tous ces groupes à caractère commercial.
Crest Of The Wave renoue donc avec ce faste passé, les guitares prenant pour l’une des rares fois sur cet album le dessus sur ces horribles claviers.

On ne s’étendra pas sur le morceau titulaire Life Is Yours ni sur Under The Radar où Foals persiste et signe, hélas nullement dans le sens positif. Allez chercher les cotillons, les sarbacanes, mettez les chaises sur les tables et en avant la danse, c’est parti mon quiqui, la chenille redémarre! On ne vous fera pas l’injure de vous chanter la suite, vous devez la connaître! Trêve de plaisanteries, Life Is Yours ne nous laissera pas un souvenir impérissable, pire il sera vite éjecté des discothèques où, fort heureusement, figurent tant d’autres albums de valeur.

Foals seront tout de même présents le 2 juillet aux Eurockéennes mais, à n’en pas douter, les festivaliers n’auront d’oreilles que pour les morceaux antérieurs à ce sixième album car, en ce qui concerne Life Is Yours, seul Wake Me Up vaudra vraiment le déplacement. Life Is Yours: entre fadeur et monotonie!

-Jean-Christophe Tannieres

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