Si le nom renvoie à un « love hôtel » d’Osaka, le quatuor féminin ne joue pas tout à fait de la musique d’ascenseur ou des chansons romantiques. Otoboke Beaver évoque certes dans leurs titres les relations sentimentales mais avec un punk dévastateur et très agressif, ponctué de changements de rythme et de tempo très fréquents ; le tout cadencé de cris réguliers, chanté intégralement en japonais entre deux riffs incendiaires. Depuis 2009 et une dizaine d’albums, d’EP ou de live, le groupe s’est fait une jolie réputation scénique. Ce tsunami musical avait enflammé l’Antonnoir il y a deux ans lors d’une soirée générique mémorable ; nul doute que les spectateurs de la Loggia risquent de ne pas les oublier de sitôt.
-Julien LAGALICE
-Crédit photo: Benoît GILBERT (Festival Génériq 2020, La Poudrière, Belfort)