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GHOST / ACCOR ARENA /18 AVRIL

Alors que les grosses locomotives continuent de repousser leurs tournées du fait de l’instabilité qui continue de perdurer à cause de la pandémie, Ghost avait fait le pari de ne pas annuler ou repousser ses engagements. Merci à eux pour cela. Le public qui n’attendait qu’un signe avait répondu présent, se pressant en masse pour cette nouvelle cérémonie.

Twin Temple débutait les hostilités. On pouvait s’étonner de voir le duo de Los Angeles sur scène puisque le groupe n’a plus sorti d’album depuis deux ans. Cela augure, on l’espère, d’un nouveau disque à venir. Entre doo-wop et soul moderne, Twin Temple a bien des charmes. On pense parfois à Amy Winehouse en les écoutant. La cruauté d’ouvrir les hostilités lorsqu’il y a une autre première partie est que l’on sait que l’on ne jouera que peu de temps. Car une demi-heure de Twin Temple c’est évidemment trop peu. On les espère de retour très vite en France.

Certains trouvent que Ghost n’est plus un groupe de metal, s’étant transformé en un combo pop. Peut-être, mais en tout cas nul doute que les membres du groupe ont de très bons goûts musicaux. Et ils semblent avoir un certain penchant pour le doom. Après avoir offert la première partie aux mythiques Candlemass il y a quelques années de cela, ils nous offrent ce soir les excellents Uncle Acid and the Deadbeats. Ces derniers nous offrent quarante minutes d’un doom psychédélique somptueux. On pense souvent à Black Sabbath mais Uncle Acid n’est pas la quelconque resucée de quoi que ce soit et a su créer au fil des années un univers qui lui est propre. Un grand show de la part d’un grand groupe.

 

Ghost divise depuis plusieurs années maintenant la communauté metal, certains trouvant que le groupe ne l’est plus (metal). Mais après tout, cela importe-t-il ? Car ce que Ghost propose, c’est de l’entertainment de qualité. Et lorsque l’on voit le groupe sur scène on ne peut s’empêcher de penser à Queen. Il y a vraiment un côté Freddie Mercury chez Tobias Forge. Lorsqu’il s’avance dans un halo de lumière au milieu de l’Accor Arena le fantôme de Mercury vous saute d’un coup au visage. Ghost a ce même amour pour la pop et le grandiloquent que le célèbre groupe britannique et mêle les deux avec brio.

La mise en scène du spectacle est d’ailleurs superbe avec cette pyramide sur laquelle surplombe la batterie et le light-show est superbe.

La majorité de la set list se concentre sur les trois derniers albums du groupe, « Mellora », « Prequelle » et le tout dernier « Impera ». Ce nouvel album a montré le côté le plus pop de Ghost et live « Kaisarion » (qui ouvre le show), « Spillways » ou « Call me Little Sunshine » fonctionnent à merveille. Le groupe n’oublie pas pour autant son back-catalogue nous offrant de très bonnes versions de « Year Zero » ou encore de « Ritual ». Le concert est de qualité, le spectacle à la hauteur, avec ce décor de cathédrale et ses magnifiques vitraux. Le groupe connaît cependant un petit coup de mou sur « Miasma » et « Mummy Dust ». Qu’à cela ne tienne« Kiss The Go-Goat » reprend le flambeau de la plus belle des manières.

Puis Ghost revient pour un final explosif : une reprise de « Enter Sandman » qui fait chavirer l’Accor Arena avant les tubes ultimes que sont « Dance Macabre » et « Square Hammer ». Un final tonitruant qui enchante une Accor Arena conquise.

Après ce show, nul doute n’est permis : Ghost est parmi ce qui peut se faire de mieux au niveau entertainment. Peut-être que les puristes metal trouveront le groupe trop mou ou trop pop mais peu importe, Ghost est un groupe mainstream de qualité et c’est suffisamment rare pour être souligné.

 

Crédits photos : Ryan Chang

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