No Money Kids est enfin de retour pour notre plus grande joie! Après trois ans d'absence, le duo parisien constitué de Félix Matschulat et JM Pelatan sort son quatrième LP intitulé Factory. Un nouvel effort dans lequel les No Money n'ont rien bouleversé de leurs bonnes habitudes, ne perdant aucunement de leur superbe No Money Kids, c'est un savant mélange des genres, un melting-pot musical fascinant et subtil : une bonne dose de blues, un zeste d'électro et quelques incursions dans le rock et surtout, plus que tout encore, deux petits gars qui n'ont pas froid aux yeux! Factory se traduit par "usine" car, dans ce nouvel album, No Money Kids se fait l'avocat des travailleurs en usine, dénonçant leurs conditions d'évolution au sein de ces lieux clos. L'industrie et ses déboires sont la principale source d'inspiration du duo parisien pour cet album. Factory s'apparente à un ouvrage de 13 chapitres débutant par Factory Blues et s'achevant avec Queen et, tout au long, de multiples changements d'ambiances et de cadres. Le duo alterne entre ballades planantes (No Matter, Why I'm So Cold) et morceaux plus rythmés tels que l'explosif Brother et le trépidant Work On, autant qu'il puise dans bon nombre d'influences, des sonorités 70's à des tendances plus actuelles comme Grandson, Beck ou The Kills. Félix et JM ont excellé dans l'art de jouer avec nos nerfs, de nous faire languir avec quatre singles dévoilés et cette éternelle question : y aura-t-il un nouvel album de No Money Kids et si oui quand? Sont successivement parus, dans l'ordre chronologique: Crossroad, Why I'm So Cold, No Matter et enfin Brother. Quatre singles tous différents et qui ne trompent pas sur ce que les parisiens allaient nous réserver avec ce nouvel album Sur Factory, vives émotions font bon ménage avec énergie brute de décoffrage, blues langoureux (Shine A Light, Crossroad) côtoie le rock qui bouscule tout sur son chemin (Brother). On évoquait la notion d'ouvrage mais Factory est aussi et plus encore une bande cinématographique, un film aux décors de western dont l'action serait située en plein cœur de l'Amérique rurale. Pour bandes originales No Matter, Brother ou même Crossroad sont à eux trois représentatifs de ce panorama idyllique et qui, il faut le dire, est une invitation explicite au voyage. A l'écoute de No Matter ou Shine A Light, on s'imagine sans mal au volant d'un van sillonnant de long en large les routes ensoleillées de la Sun Belt. Des guitares qui grondent et qui pleurent, des boucles synthétiques qui apportent une connotation électro, c'est tout cela No Money Kids, sans oublier les voix cadrant formidablement avec ce décor musical. Il nous tardait de voir sortir ce quatrième album, indéniablement le plus accompli du duo parisien. I Don't Trust You, Hear The Silence et Trouble nous avaient déjà conquis, Factory installe définitivement No Money Kids au Panthéon des groupes français de valeur, qui constituent l'avenir rose du rock et du blues électronique de notre hexagone. Les temps on le sait sont difficiles mais Factory de No Money Kids, par le biais de ses complaintes blues autant que de son rock truffé de testostérone, contribue magnifiquement à les rendre plus supportables, nous promettant une fin d'année en apothéose. Félix et JM commençaient à cruellement nous manquer, on est heureux de les retrouver et encore plus forts qu'il y a trois ans. Avec Factory, No Money Kids signe l'album de la maturité, établissant une passerelle entre blues, rock et électro. Factory : un album à ne négliger sous aucun prétexte et à aucun prix!
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