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Manchester Orchestra / The Million Masks Of God

Mieux vaut tard que jamais, on dit aussi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire car le nouvel album de Manchester Orchestra 
date déjà du 30 avril. Nous allons pourtant remédier à ce léger retard en l’évoquant en long, en large et en travers.
Ce nouvel opus du quatuor d’Atlanta (Géorgie) s’intitule donc The Million Masks Of God et succède à A Black Mile To The Surface 
paru en 2017.

Un album façonné par Ethan Gruska, lequel a notamment produit l’album Punisher de Phoebe Bridgers.
The Million Masks Of God, ce sont au total 11 morceaux dont les fils conducteurs sont Dieu et la mort, pas très réjouissant me 
direz-vous! La réalité est pourtant bien présente, ces 11 compos mettent en scène l’ange de la mort que rencontre un homme,
cet ange lui faisant revivre les plus belles heures de son existence.

Sur le plan musical, on sort de cette ambiance sombre et monotone avec de fantastiques compos jalonnées de chœurs, lesquels sont 
admirablement dirigés par le leader du groupe Andy Hull qui est également guitariste.
Les deux seuls morceaux rythmés sont Keel Timing et surtout le premier single dévoilé avant la sortie de l’album intitulé
Bed Head : un morceau super entraînant où se mêlent claviers et guitare, le tout harmonisé par l’énorme puissance vocale d’Andy Hull 
à qui l’on prête volontiers des ressemblances avec Markus Mumford.

Le quatuor d’Atlanta est auteur, on l’a dit, de somptueuses ballades telles que Telepath sur laquelle s’entend toute l’Amérique 
profonde, un morceau que Mumford And Sons auraient très bien pu interpréter.
Angel Of Death, à lui seul, résume parfaitement le thème général de cet album et se pose comme l’une des compos les plus longues 
(5 minutes 47) avec The Internet, morceau de conclusion, qui en fait 5 minutes 21.

La fabuleuse Let It Storm, l’excellente Dinosaur et la non moins somptueuse Way Back comptent aussi parmi ces ballades toutes 
différentes les unes des autres : Angel Of Death est éloigné de Telepath, tandis qu’Annie se démarque intégralement de Let It Storm 
pour davantage se rapprocher d’Obstacle.

La voix d’Andy Hull se partage entre force et douceur, volubilité et timidité. Sur de nombreux morceaux tels que Let It Storm ou encore 
Dinosaur, sans prévenir, tout s’enflamme, la voix d’Andy autant que les guitares ainsi que les chœurs.
D’Inaudible (morceau d’ouverture) à The Internet (conclusion), The Million Masks Of God est un véritable régal pour les oreilles, 
un pur joyau musical avec, pour pierres angulaires, les singles Bed Head et Telepath parus tout récemment.
Outre ces singles, des compos comme Let It Storm, Dinosaur et The Internet font également tout le sel de ce nouvel effort.

Retour gagnant donc pour Andy Hull et ses acolytes, Manchester Orchestra n’ayant manifestement pas raté le rendez-vous avec 
son public. Force est de reconnaître que les petits gars d’Atlanta nous ont fait plaisir, nous livrant ici un album somptueux du début 
à la fin. Comment se lasser d’écouter ces 11 pépites dont le grand avantage est de ne pas tourner en rond, de savoir se démarquer.

The Million Masks Of God: un album sombre et triste dans ses mots mais tellement chantant et vivant dans sa musique autant que 
dans ses chœurs!
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