Trois ans après le succès de « Laps Around The Sun », Ziggy Alberts nous revient avec un nouvel album : « Searching for freedom », sans aucun doute son disque le plus intime à ce jour. Sa folk délicieuse y fait une fois encore des ravages. Rencontre.
“A la base tu voulais être journaliste de surf. Comment es-tu finalement devenu musicien ?”
“J’ai commence à être journaliste surf free-lance très jeune. J’avais treize ans quand j’ai commencé à faire ça. Après avoir terminé mes études je voulais poursuivre dans cette voie. C’est la même amené que j’ai acheté ma première guitare et que j’ai commencé à travailler dans un bar où il y avait des concerts. La musique est devenue tellement importante qu’il devenait difficile de poursuivre une carrière de journaliste surf ou même de surfer!”
“Tu n’es pas devenu journaliste mais tu aimes, bien évidemment, l’écriture. Est-ce que ton amour du song-writing est venu de ton envie de devenir journaliste?”
“Le désir de m’exprimer est le moteur de mon processus de création. Je tire mon inspiration des endroits naturels que je découvre un peu partout à travers le monde. Des endroits naturels mais aussi d’autres qui ont été construits par des hommes.”
“Te considères-tu comme un story-teller ?”
“Peut-être! Ce que je sais c’est que j’essaie simplement de retranscrire mes émotions et de les faire partager aux autres.”
““Laps around the sun” a eu beaucoup de succès. As-tu ressenti une quelconque pression au moment d’enregistrer “Searching for freedom”?”
“C’est une question intéressante et ma réponse est non. Je n’ai ressenti aucune pression. J’ai eu beaucoup de chance ces dernières années à avoir à chaque nouvel album un peu plus de succès. Avant d’enregistrer “Searching for freedom” j’ai pris le temps de penser à la chance que j’avais eu de connaître un si grand succès avec “Laps around the sun”. Ce nouvel album est encore un pas en avant pour moi en tant qu’artiste. J’ai l’impression que ces deux albums se complètent parfaitement ! »
« La défense de l’environnement a toujours été importante pour toi. En Janvier 2020 tu as sorti “Together” en réponse aux feux de brousse survenus en Australie et donné une partie des bénéfices du morceau à des associations impliqués dans l’aide à cette catastrophe naturelle. C’était important pour toi de les aider ? »
« Absolument. J’aime plus que tout au monde notre planète et les gens qui s’impliquent dans la défense de celle-ci. Ce morceau était le minimum que je puisse faire. »
« Penses-tu, en tant qu’australien que le fait que le peuple australien vive près de l’eau et de la nature fait que vous êtes plus conscients que d’autres de la défense de l’environnement ? »
« Tous les citoyens du monde devraient prendre conscience du fait que la défense de la planète est primordiale. On peut ici comme ailleurs ne pas y faire assez attention. On peut se connecter à la nature partout dans le Monde. Chez vous en France il y a plein d’endroits magnifiques où l’on peut se connecter à elle. »
« “Laps” était sur la protection des fonds sous-marins. De quoi parle “Searching for freedom » ? »
« «Searching for freedom », je l’espère, encourage les auditeurs à l’amour et à dépasser leurs peurs. Nous nous devons de bien nous traiter les uns les autres et de bien traiter la planète. L’album parle de la liberté que nous trouverons au cours de notre existence. »
« Il y a beaucoup de guitare accoustique sur ce nouvel album. Est-ce que “Truly Acoustic” t’a amené vers une envie de développer la partie accoustique de ta musique ? »
« J’aime de plus en plus les productions minimalistes. Nous n’avons besoin que de trois accords, en fait ! « Truly Acoustic » a été un vrai bonheur et je suis heureux que tu l’aies apprécié. Cela n’a pas été l’inspiration directe du nouvel album, mais Paulie Bromley, le producteur du disque et moi étions perpétuellement à la recherche du son de guitare le plus naturel possible. »
« Le nouvel album arrive peu de temps après “Truly Acoustic”. Même si “Truly” n’est pas un véritable album car il est composé de versions acoustiques de tes anciens titres, tu es quand même très prolifique. »
« Prolifique ou fou, je ne sais pas (rires). On a travaillé dur en 2020, enregistré plein de musique. Cela a été un vrai travail d’équipe. »
« Tu composes rapidement, en général ? »
« Je pense…. et voici l’un de mes secrets : je ne me dis pas « va écrire une chanson ». L’inspiration me vient de la même façon que si j’écrivais un journal intime. Cela rend le travail de composition facile. »
« Tu n’as pas peur sur ce disque de faire sentir ta vulnérabilité. »
« La musique est pour moi comme un processus de guérison, empli de mantras positifs pour moi et je l’espère pour les autres. J’explore les hauts et les bas de la vie, mais je ressens au plus profond de moi le besoin d’exprimer, au final, l’espoir. »
« C’est un disque qui parle des sentiments humains : l’amour, la passion, l’anxiété, le doute. »
« Tout à fait. C’est mon album qui parle le plus de ces sentiments-là, c’est vrai. L’expérience humaine est même plus importante que le message environnemental sur ce disque. C’était le moment de parler de ça. »
“Angela Newcomb chante sur plusieurs titres du disque. Comment l’as-tu rencontré ? »
« C’est une belle personne, tout comme sa famille. Ange et son mari OJ Newcomb (qui joue de la basse sur le disque) possède le studio où j’ai enregistré l’album ! Angela a un groupe : The Dawn Light et ils vont bientôt enregistrer un disque. Va les suivre sur Instagram ! »
« Voulais-tu une voix féminine sur le disque pour qu’elle fasse la balance avec celle masculine ? »
« Oui ! C’est une bonne balance : comme le yin et le yang. »
« L’an dernier ton concert à Paris a été annulé à cause du Covid. Tu vas revenir bientôt en France ? »
« J’ai trop hâte de pouvoir enfin venir donner ces concerts en France… et d’aller surfer sur vos côtes (rires). J’espère pouvoir venir jouer en Europe le plus rapidement possible. J’ai hâte de voir quel va être l’accueil que réserve la France à ce disque. Merci ! »
Thanks!