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Dye Crap / Dye Crap

Rouen, l’autre place forte du rock français actuel! C’est précisément de cette bonne ville normande que viennent les Dye Crap, tout comme We Hate You Please Die 
dont on parle beaucoup ces temps-ci. C’est d’ailleurs sur le label Kids Are Lo-Fi, celui des We Hate, qu’évolue Dye Crap, pourquoi se tirer la bourre quand on vient 
de la même ville et qu’on fait du bon rock?

Dye Crap est un quatuor formé sur les bases de feu The Baked Beans, ancien grand combo rock de Rouen. C’est le départ du chanteur qui a tout changé, sonnant le 
clap de fin de The Baked Beans et permettant à Dye Crap d’éclore.

Le line-up est constitué de Maxime aux chant et guitare, Léo à la batterie, Serj (arrivé l’an dernier) à la basse et de Maryan à la guitare.


On connaissait déjà My Shits, un morceau entraînant à la sauce new wave 80’s qui a propulsé, en un rien de temps, le quatuor rouennais au sommet du rock français,
à tel point qu’on a évoqué une présélection pour le printemps de Bourges.

Les concerts n’étant pas pour tout de suite, Dye Crap s’est tout de même consolé avec la sortie, non pas d’un EP mais carrément d’un LP de 10 morceaux sobrement 
baptisé Dye Crap.

My Shits ainsi que Cooloroonie, récemment dévoilé, sont bien évidemment présents et garantissent, à eux deux, un certain succès à cet album.

Ce LP Dye Crap se divise en deux parties: la première est consacrée aux morceaux courts mais au combien intenses, qui envoient du lourd et la seconde qui fait la 
part belle aux compos longue durée et posées.

My Shits, décoiffant et survoltant, donne le coup d’envoi de l’album. Entré dans le vif du sujet, on se prend à pousser la chansonnette avec Maxime et ses choristes : 
« My, Shits etcetera. » Le groupe n’a-t-il pas déclaré, à ce propos: « en faisant cet album, c’est comme si nous étions en pleine fête. Notre but est de donner envie à 
ceux qui nous écouterons de chanter avec nous et de participer à la fête. » Eh bien, l’objectif est atteint, c’est réussi! My Shits sert de parfait entraînement en
prévision de futurs concerts, taillé même pour les stades. Dye Crap n’a pas à rougir de ce que peuvent produire des formations telles que The Cure ou Simple Minds.

My Shits passe le relais à Booze Cruise, Still Wasted et Figh t: ça ne dure pas longtemps mais alors quelle efficacité, les rouennais donnent tout ce qu’ils ont dans les 
tripes, faisant parler les guitares. Comment ne pas évoquer MNNQNS, d’autres rouennais, ainsi que Th Da Freak, preuves vivantes d’un rock français débordant 
d’énergie, fourmillant d’idées et de créativité.

Avec Dye Crap, les guitares bourdonnent et crachent, un peu à la manière des 70’s. Le quatuor fait preuve d’une incroyable maturité dont certains devraient 
s’inspirer et prendre de la graine.

Les compos planantes, les voilà, elles frisent parfois les six minutes comme Abandon Ship et Ennemies (5 minutes 52 pour Abandon Ship et 5 minutes 55 pour 
Ennemies). Ça fleure bon la gratte et les 70’s à plein nez! Les rouennais nous montrent, avec Candies, Daily Routine ou encore Abandon Ship et Ennemies, une autre 
facette de leur potentiel musical et que la new wave made in 80’s n’est pas leur unique source d’influences. My Shits et Cooloroonie semblaient avoir classé 
Dye Crap dans la catégorie The Cure nouvelle version avec MNNQNS mais il n’en est rien, Candies autant qu’Abandon Ship et Ennemies sont là pour en attester. 
Dye Crap, c’est la diversité et le refus très net de s’enfermer dans de quelconques carcans, d’être catalogué d’ores et déjà comme un groupe spécialisé dans tel ou 
tel autre style.

Les rouennais de Dye Crap sont des hommes pressés, veulent tout et tout de suite mais qui osera leur reprocher? Deux singles, un LP et même un nouvel album déjà 
bien matérialisé dans ces quatre têtes bien pleines de projets, qui trouvent encore le temps de croquer la vie à pleines dents! Période compliquée somme toutes mais
tellement faste pour ce rock français qui ne demande, par le biais des groupes qui le constituent, qu’à s’exprimer. Dye Crap est l’un de ceux-là, révélation montante 
du rock rouennais comme hexagonal.

La suite des événements est attendue avec grande impatience et on peut décemment croire qu’elle ne sera pas longue à survenir si l’on en croit Dye Crap eux-même.
Pourtant, un album est bien là qui n’attend plus que d’être écouté. Bravo les gars, vous avez bien bossé, vous faites partie intégrante du rock français en devenir et 
qui explose actuellement.

Dye Crap de Dye Crap, l’album de la maturité autant que de la fougue insouciante de quatre petits gars de Rouen dans le vent!

 

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