Lonely The Brave, quintet rock britannique, est de retour en ce début d’année avec un troisième album intitulé The Hope List. Il succède à The day’s war (2014) et Things will matter (2016).
Entre ces deux derniers opus, la formation de Cambridge a connu un bouleversement de taille. David Jakes, chanteur emblématique, a été remplacé par Jack Bennett mais le quintet n’a pas perdu au change.
C’est donc avec ce line up légèrement remanié que l’aventure The hope list a démarré pour Lonely the brave. À l’heure où nous étions tous confinés, le combo britannique était dans sa propre bulle, plus exactement en studio d’enregistrement. Bound, le premier single, a été dévoilé en avril 2020 alors que Keeper fut le premier texte composé de toutes les chansons de l’album.
Dans The hope list, il y a le mot espoir et force est de constater que les 11 morceaux qui constituent ce LP nous en donnent. Loin d’être lugubre, The hope list respire le bonheur et la joie par le truchement des guitares, de la batterie de Gavin Edgeley ainsi que du chant haut perché de Jack Bennett, lequel a su imposer son style tout en respectant le travail effectué jusque-là par ses quatre acolytes.
L’album débute donc pieds au plancher avec Bound, morceau où se lit déjà tout l’en-train du quintet britannique. Les riffs de guitares s’avèrent joyeux autant que clinquants, accompagnant la voix surpuissante de Jack.
On embraye ensuite sur Distant light, ni plus ni moins que la continuité de Bound.
Changement sensible de braquet avec Bright eyes qui accorde une large place aux guitares et à la batterie de Gavin. À l’image d’Open door plus loin dans l’album, Bright eyes se révèle plus hard dans sa partie instrumentale, davantage prononcée et mise en avant.
Comme de nombreux opus rocks, The hope list possède ses ballades. Le morceau éponyme The hope list et Your heavy heart sont les deux compos les plus planantes figurant sur cette galette.
Dans le symbolique Keeper, une émotion immense se ressent sur le chant de Jack: une émotion à fleur de peau, vibrante mais qui, pourtant, ne relègue pas au second plan le plaisir qu’éprouve celui-ci à clamer haut et fort les paroles de cette chanson pleine d’espoir.
Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. On notera ainsi l’énorme contraste entre le très court instrumental Untitled de 58 secondes et Something I said qui ne dure pas moins de 4 minutes 12. The harrow, morceau épilogue de The hope list, est à peine plus long de 5 secondes.
Lonely the brave est indéniablement l’un des groupes les plus discrets de la scène rock et ne compte à son actif, ceci peut expliquer cela, que trois albums mais, avec The hope list, il pourrait bien en être autrement. Le quintet de Cambridge a tout fait pour parvenir à ce constat, n’ayant de cesse d’innover et de se renouveler par rapport à The day’s war et Things will matter.
The hope list ne figurera peut-être pas dans un classement des meilleurs opus de l’année mais Lonely the brave aura eu au moins le mérite de laisser son empreinte sur la scène rock de cet hiver 2021, les britanniques ayant réussi à se faire une place au côté de Foo fighters, Black pistol fire ou même Weezer. Pas une mauvaise performance quand on connaît le pedigree de ces prestigieuses formations. Gageons qu’à l’avenir le nom de Lonely the brave, quintet britannique de grand talent, ne sera plus inconnu au bataillon!
- Jean-Christophe Tannieres
Artiste : Lonely The Brave
Album : The Hope List
Date de sortie : 22 janvier 2021
Label / distribution : EASYLIFE
Genre : rock alternatif
Catégorie : Album rock