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INTERVIEW : SWEET NEEDLES

CREDIT HUGO JOSSE

À l’occasion de la sortie de leur nouveau titre Another Land, Sweet Needles nous a accordé une interview pour nous présenter leur musique !

 

Bonjour les Sweet Needles ! Tout d’abord pouvez-vous vous présenter ? 

Arthur B : Je viens tout juste de finir mes études en Médiation Culturelle à Paris III. Aujourd’hui c’est un peu la débrouille je donne des cours de guitare en attendant que la situation se débloque. On a créé le groupe avec Oscar, le chanteur (mon frère jumeau) en 2012 puis Simon (qu’on connaissait de l’école primaire) nous a rejoint et ensuite Hippo à la batterie et Arthur à la basse. Ça fait quelques années qu’on veut pousser le projet à un niveau supérieur.

Simon : ​Moi c’est Simon, guitariste dans le groupe depuis nos début en 2012. Amoureux de guitare depuis maintenant 15 ans, et sinon à côté je suis caméraman.

Arthur C: Moi c’est Arthur, le dernier arrivé du groupe, je suis à la basse et j’ai fait mon premier concert avec les boyz en janvier 2016. On se connaissait déjà avant et fun fact le premier concert des Sweet Needles en 2012 fût mon dernier concert avec mon ancien groupe.

Hippo : Moi c’est Hippolyte, à la batterie depuis 2012. J’ai rencontré les gars le 18 mai 2012, pour être précis, à un concert d’un groupe de pote. Ils cherchaient désespérément un batteur et moi un groupe motivé donc ça tombait bien pour tout le monde ! Et on a été tout de suite super pote donc la magie à opéré haha Sinon à côté je suis technicien son, au théâtre maintenant donc je suis pas surchargé de travail en ce moment haha

Oscar : Comme dit précédemment Arthur et moi sommes jumeaux. J’ai eu ma première guitare à 11 ans (partagé avec Arthur bien évidemment), eu les cheveux longs à 14 ans, le chant est venu avec la première guitare et je n’ai jamais lâché les deux depuis. La peinture fait aussi pas mal partie de ma vie j’y passe beaucoup de temps.

 

Pouvez-vous nous parler de votre musique ? Comment la définiriez-vous ? Avez-vous des groupes/artistes qui vous inspirent ?

Arthur B : La musique de Sweet Needles c’est quelque chose que je définirais de simple mais qui essaie de transmettre une énergie. Pour ma part, je trouve une énorme inspiration dans toute la scène rock/metal Scandinave notamment suédoise qui est une niche de groupes très très doués. C’est aussi se faire plaisir. Je pars du principe que c’est compliqué de réinventer le genre ce qui est donc loin d’être notre but. La musique c’est un partage l’objectif premier est d’essayer de transmettre des émotions et pas trop se poser de questions.

Simon : ​Notre musique c’est avant tout une musique qui nous fait plaisir, on s’éclate et on essaie aussi de transmettre tout ça aux personnes qui nous écoutent. On écoute à nous cinq beaucoup d’artistes différents, du coup on doit puiser plus ou moins consciemment dans plein de choses d’horizons variés de plein d’époques. Mais notre son reste moderne.

Oscar: On se donne au maximum pour communiquer notre passion pour la musique et nos sentiments à travers nos morceaux. Je la définirais comme dotée d’énergie et de hargne pour se donner de la motivation. Au niveau des inspirations on brasse comme dit Simon pas mal de styles différents, personnellement j’aime beaucoup le travail de Gojira, je les écoute depuis leur album l’enfant sauvage, Devin Townsend a une voix incroyable et un talent musical qui m’impressionne.

 

 

À ce jour vous avez sorti 3 EP : OPUS 33, Broken Bones et Sweet Needles, pouvez-vous nous expliquer les évolutions entre ces trois sorties ?

Arthur B : De la maturité, un changement de son et une direction plus claire de là où on souhaite aller.

Simon : ​Une évolution énorme, clairement. Opus 33, sorti en 2014, correspond à une période de Sweet ou on cherchait surement encore notre style. Style qui s’est affirmé bien plus récemment, même si clairement, ça restera en évolution constante !

Hippo : Le fait de ne pas se restreindre à un style et à injecter plusieurs univers dans notre musique permet cette évolution constante et c’est d’ailleurs ça qui nous plait même si ça nous demande parfois plus de temps pour trouver des idées de compo et en être pleinement satisfait sans y retoucher à chaque répète.

Oscar: Les années ont passé et entre chaque sortie et nos influences se bousculent pour travailler le son comme on l’entend sur ces différentes périodes.

 

Vous dévoilez aujourd’hui votre nouveau titre Another Land. Ce single marque une étape importante dans vos choix artistiques, pouvez-vous nous en dire plus ? Comment l’avez-vous conçu ?

Arthur B : On était chez Simon et il me faisait écouter ses morceaux enregistrés au lycée. Un moment le riff d’Another Land arrive je lui dis « Non mais mec il déchire ce riff !! ». Du coup on l’a bossé en répète et tout le reste du morceau est venu en répétition.

Simon : ​Une idée de mélodie que j’avais eu il y a quelques années, qui est totalement différente de ce qu’on fait. Avec du majeur, des harmonies de guitare, pas du tout ce à quoi on était habitué avec Sweet. On est surement un peu sorti de notre zone de confort, et en bossant tout ça avec le groupe ça a carrément bien marché, j’en suis super content. ça à donné un clip réalisé par les excellents MediaOffline complètement barré ! J’ai hâte de voir si ce morceau spécial plaira !

Oscar: Les lignes de chant et les paroles sont venues naturellement sur ce morceau, une fois que les gars ont pondu l’instru j’ai tout de suite trouvé l’ambiance intéressante. La ligne mélodique sort un peu de ce que nous pouvons produire en général, c’est ça aussi ce qu’on aime faire tenter de nouvelles approches de notre musique. Je pense que ce morceau est plus accessible pour un public moins averti, j’espère qu’il sera bien reçu.

 

 

Vous êtes aussi en train de préparer votre premier album, à quoi pouvons-nous nous attendre ? De quoi parlera-t-il ?

Arthur B : L’album sera du Sweet Needles, c’est-à-dire, on se laisse porter par ce qu’on a envie de faire sans s’imposer de choses particulières ou de se cantonner à un genre particulier. Ça ne plaira peut-être pas à certains bien sûr, comme tout, car pas d’unité entre les morceaux mais comme je l’ai dit on se fait plaisir on fait ce qu’on a envie et on enregistre les compos qu’on trouve cool. L’album est un prétexte pour exister. Personnellement je soutiens l’idée de sortir des morceaux les uns après les autres avec des clips qui permet de proposer un contenu régulier.

Simon : ​L’album marquera une étape importante, « l’album » quoi ! Un ensemble carrément éclectique, des morceaux qui ne se ressembleront clairement pas, finalement ça représente bien le groupe. Du rock n’roll au metal en passant qui sait, par le rap ?

Arthur C : Je pense qu’on a jamais été aussi fier de notre musique, la composition est mieux et les mélodies sont plus travaillées. Nous avons mis pas mal de temps à l’écrire et surtout trouver notre

son mais au final l’album va être très lourd. Pour ce qui est de l’écriture, ça parle vraiment de notre génération, ce que l’on vit et ce que l’on risque de vivre. Clairement c’est pas la joie… chaque année c’est de pire en pire,en ce moment même on assiste à un événement marquant de l’histoire de l’Humanité et ça risque de ne pas être très beau si on continue comme ça.

Hippo : Et je rejoins Arthur en disant que l’album est un prétexte pour exister car on a l’impression que les gens n’écoutent plus vraiment les albums en entier ou avec moins d’attention que pour des singles ou des formats courts comme les EP. La différence de nos morceaux et la surprise qu’ils peuvent provoquer en s’enchaînant pourra au moins tenir la pleine attention des gens jusqu’au bout.

Oscar: L’ensemble de l’album portera sur des thèmes qui nous concernent en ce moment, c’est un peu sombre mais on essaye d’apporter un peu de lumière dans cette période compliquée. Les styles seront bien variés avec des ambiances différentes on a hâte de vous le faire découvrir.

 

Votre musique semble taillée pour le live, vous avez d’ailleurs beaucoup de concerts à votre actif. Quel est votre rapport au live ?

Arthur B : Franchement c’est ce que je, et je pense, on préfère. C’est là où l’échange se fait, qu’on peut balancer toute notre énergie. On a essayé de faire le plus de live possible et surtout bouger de Paris (qui est une horreur au niveau des conditions d’accueil, rémunération, des petits groupes comme nous) afin de rencontrer du monde et gagner du public. Je tiens à remercier tout ce monde associatif qui permet de se produire en live, nous accueille chaleureusement et fait jouer dans de bonnes conditions un peu partout en France.

Simon : ​C’est surement pour ces moments de live qu’on fait tout ça ! C’est complètement hors du temps d’être sur scène, ça fait plein de rencontres, avec des amoureux de la musique, des curieux, des fêtards. ca nous envoi carrément sur Another land ahah et j’espère que les gens qui viennent nous voir le ressentent pareil !

Arthur C : Les boyz ont tout dit. la scène c’est notre vie, c’est ce qui nous fait vibrer.

Hippo : Et du coup on se fait chier en ce moment.. Les concerts c’est le moment ou on présente notre travail mais aussi et surtout une énergie. Comme dit Simon c’est hors du temps quoi, on oublie tout le reste et on donne tout ce qu’on a! C’est le meilleur truc au monde!

Oscar : Le live c’est très important pour nous, cet instant de partage avec le public que ça soit sur scène où on transmet au plus fort nos émotions ou bien après le concert où l’on peut parler avec les gens qui nous suivent, qui nous découvrent et toutes les personnes qui organisent les événements. C’est un moment magique qui nous manque actuellement. On reviendra avec encore plus d’énergie et d’envie ça je vous le garantie.

 

Quel est votre meilleur souvenir de concert ?

Arthur B : C’était en allant à un concert à Rouen quand on est rentré dans une voiture de police sur l’autoroute. Longue histoire mais superbe issue. On a fini par signer des CD dans les bureaux du commissariat de Mantes-la-Jolie. Les policiers sont venus nous voir à Rouen et Paris plusieurs fois en concert et ont été super cool.

Simon : ​Il y en a trop ! Autant les grosses galères que les moment les plus forts. Ce qui me touche le plus c’est la générosité des gens, qui nous invitent chez eux pour faire la fête, manger et dormir. Et même avoir du dormir sur le carrelage gelé d’une salle non chauffée en hiver en Haute Savoie, ça reste un bon souvenir finalement !

Arthur C : Franchement il y en a tellement ! Mais c’est vrai que d’ouvrir pour des groupes qu’on écoute reste toujours un souvenir inoubliable ! Et pour compléter Simon, il dormait sur le carrelage sous la scène 😉

Hippo : Ouai il y en a plein! C’est vrai que les galères on en rigole après donc c’est sympa. Pour ma part les concerts que j’ai fait avec un pied dans le platres sont sympa. Surtout après un concert en Belgique ou repartait en bus à 6h du matin donc on était partit direct après la soirée en plein hiver. Se taper 2 bornes en béquilles sur du verglas c’est pas très marrant sur le coup mais au moins on s’en souvient haha Sinon le Icerock festival en Suisse en janvier dernier est un super souvenir ! On a été accueilli et traité comme des rois ! En plus on ouvrait la journée à 14h ou 14h30 et le public a répondu présent !

Oscar: ​Il y en a pleins, il y a toujours de bons souvenirs à travers tous les concerts qu’on a pu faire. Des rencontres, des événements inattendus, personnellement j’ai un souvenir de concert au Rock o marais où la structure de la scène me permettait de faire un peu d’escalade pour rejoindre les projecteurs à quelques mètres du sol. J’ai jamais eu d’autres occasions de le faire, le public était fou ce soir-là !

 

Le Covid-19 impacte directement l’industrie musicale, comment avez-vous été touchés ?

Arthur B : On n’a jamais gagné nos vies avec ce groupe du coup peu impacté comparativement à d’autres semi-pro ou pro.

Simon : ​Principalement par l’annulation de nos dates. On s’en sort bien puisque cette année, le plus important pour nous était l’écriture et l’enregistrement de notre album. C’est surtout dramatique pour tout les organisateurs, les assos, les intermittents du spectacle qui auront du mal à se relever.

Arthur C : Au final même si on en vit pas ça nous impact un minimum puisque les concerts nous permettaient quand même de produire en partie nos clips et enregistrements.

 

Dans un futur (proche) où le Covid-19 n’est plus un problème, quelles sont vos ambitions, vos projets futurs, vos rêves les plus fous ?

Arthur B : Partir en tournée avec certains groupes qu’on apprécie (faire les ouvertures et gagner du public). C’est ici qu’on pourra faire nos preuves et voir si le public suit !

Simon : ​Tourner en Europe et faire un maximum de festivals pour défendre notre album à venir, ce serait déjà pas mal !

Arthur C : Devenir un groupe de scène à plein temps et faire vivre notre musique.

Osca​r : Au niveau des ambitions c’est de continuer à se produire sur scène en France et à l’étranger. Les projets futurs sont pour l’instant incertains. Et pour les rêves les plus fous investir dans une baraque avec un studio d’enregistrement, des poules, deux chiens, un billard une scène dans le corps de ferme, du terrain pour faire des barbecues concerts sans oublier le potager et là, là on serait pas mal.

●Qu’est-ce que vous écoutez en ce moment ?

Arthur B : J’écoute tout le temps les mêmes choses j’en peux plus du coup j’essaie d’ouvrir le champ des possibles. Récemment je me suis écouté un album de Mariah Carey et j’ai découvert un groupe Dance Gavin Dance bien marrant,

Simon : ​Frank Carter, Russian Circles, Baroness et Zeal & Ardor sont des artistes qui tournent en boucle chez moi !

Arthur C : Kvelertak, Crobot, All Them Witches, The Hives, Turbonegro…

Hippo: Pas mal de punk, Alice in Chain, Ministry, d’ailleurs j’ai découvert Lard, un projet parallèle de Al Jourgensen, c’est un mélange de punk et de metal indus et c’est mortel. Un peu de synthwave ces dernier temps, et pas mal de trucs bien kitch pour me redonner le sourire en ces temps un peu compliqué donc pas mal de Van Halen, Def Leppard, Judas Priest. ça marche bien.

Oscar : Gojira, Frank Sinatra, Dinosaure pile up, Devin Townsend, les classiques sont aussi biens présent dans mes oreilles (Beatles, Rolling Stones, Led Zeppelin).

 

●Un dernier mot pour la fin ?

Arthur B : J’espère que le monde se rétablira rapidement qu’on ne soit pas obligé de trouver Another Land

Simon : ​Merci pour ces top questions et à très vite 😉
Oscar : « Tout l’intérêt de l’art se trouve dans le commencement. Après le commencement, c’est déjà la

fin. » Je vole cette phrase de Picasso pour ces derniers mots. Merci pour ces questions à bientôt.

 

Merci beaucoup ! 

Crédit photos : Hugo Josse

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