Formé sur les cendres de Flying Pooh, Bonbon Noir nous offre aujourd’hui ce premier volet de la bande son de Anita Black, œuvre artistique pluridisciplinaire et protéiforme puisqu’elle sera déclinée en roman et en illustration.
Une bande-son qui s’avère une bien belle réussite et qui nous rappelle les très belles bande originales de films des années 60 et 70, de celles crées par Ennio Morricone à « Obscured by Clouds », BO de « La Vallée » de Barbet Schroeder par Pink Floyd.
Dès le premier titre,« Grand opening », on est dans l’ambiance avec ce sifflement qui nous rappelle au bon souvenir des films de Sergio Leone. « An Absolute Beginner » qui suit se situe quant à lui dans un style à la Air, envoûtant et planant, pop et plaisant.
« Bullrock Island » est un grand morceau psychédélique qui débute avec une intro très Velvet Underground avant qu’une voix féminine nous entraine vers des horizons psychédélique 60’s. Quant aux déclamations au milieu du titre, elles font irrésistiblement penser à l’Internationale Situation niste. Ou quand le psychédélisme rencontre Guy Debord.
Le court « Recknox’s Lament » est une bien belle illustration sonore que l’on croirait sorti de la Bo de « More » et l’on se dit alors que ces garçons ont dû beaucoup écouter Pink Floyd.
Le long « Shadow in The Sails » s’avère et de loin le titre le plus mystérieux du disque. Il fait penser dans ses premières minutes à l’univers étrange de David Lynch avant de bifurquer sur de possibles magies noires qui nous évoquent les plus beaux films du grand Kenneth Anger. Aussi prenant qu’intrigant.
Et l’on termine par un nouveau morceau très Morricone, « And So Be It Anita » qui conclut un disque en tous points remarquables. On sent en effet tout au long des plages qui le composent un grand amour de la musique de la part de ses quatre musiciens. Une érudition rock qui paraît sans limites.
On attend la suite avec une grande impatience.
Pierre-Arnaud Jonard