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The pack A.D, It was fun while it lasted.

The pack A.D, groupe garage rock originaire de Vancouver, est de retour avec son huitième album qui a pour titre It was fun while it lasted. Ce nouvel opus fait suite à Dollhouse paru en 2017 et Positive thinking en 2016.
Ce LP comporte 12 morceaux se partageant entre garage rock et blues, compositions planantes et plus péchues.
Le duo cent pour cent féminin formé de Becky Black (chant, guitare) et de Maya Miller (batterie) semble avoir perdu, sur ce It was fun while it lasted, de son lustre d’antan et de sa rage, cette même révolte récurrente figurant dans l’album Dollhouse qui abordait, entre autres thèmes qui fâchent, l’écologie, et la politique nord-américaine.
It was fun while it lasted est aux antipodes du sentiment de pessimisme qui prédominait en 2017. Le chant de Becky est plus posé et fluide, moins accrocheur et percutant diront les mauvaises langues.

It was fun while it lasted démarre pourtant sur les chapeaux de roues avec le puissant Give up, single récemment dévoilé et similaire, musicalement parlant, au morceau Dollhouse. Give est de très loin la meilleure compo de ce It was fun while it lasted, comme quoi les maisons de disques peuvent avoir, de temps en temps, le flair et l’inspiration de sortir les meilleurs morceaux en singles. Tout arrive !
Reprogram et It’s okay, bien qu’un ton en-dessous, poursuivent cette dynamique en bons riffs de guitare.
L’intensité croît et le rythme s’emballe sur Gas station food, morceau court et pratiquement joué instrumental mis à part les cris de Becky qui contribueront à rassurer ceux qui la croyaient moins flamboyante.
La ballade Wings nous propose une plongée dans les 60’s, tandisque Kids tend davantage vers le blues de Hendrix, voire Zz top.
Nos deux canadiennes se montrent de nouveau, sur ce nouvel effort, au zénith de leur forme avec Soul warden et No good : batterie de Maya et guitare de Becky sont on ne peut plus synchro, sans oublier la voix de cette même Becky qui retrouve son tranchant de Dollhouse.
Change kill est commun, n’apportant rien de révolutionnaire ni sensationel A l’inverse de Shake qui, c’est le cas de le dire, secoue littéralement le cocotier. On se persuade alors que Becky et Maya sont parties pour durer dans les compos rock pures et dures, pour persister dans cette cadence endiablée. Il n’en est rien car suivent, pour clôturer cet album, deux nouvelles ballades : Check engine light, morceau court et instrumental, ainsi que The gap.

It was fun while it lasted n’est pas un mauvais album mais interroge sur la direction prise, un brin ambiguë, par The pack A.D. Le combo de Vancouver oscille entre continuité musicale de Dollhouse et perte de vitesse, moins saignant qu’à l’accoutumée. Chacun pourra juger, en parcourant ces 12 morceaux, de la nouvelle performance des canadiennes. Comme on dit aux écoliers, pas mal mais peut beaucoup mieux faire !

 

Note de 6 sur 10.

Jean-Christophe Tannieres

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