Voici une débauche de photographies prises lors de la venues de The Ex. Bien que concis – 60 minutes montre en main – et dépourvu de première partie, ce concert des mythiques punks néerlandais fut une jolie surprise, comme extraite d’un calendrier de l’avent.
Bruitiste, répétitif, jouant d’expérimentations sonores dans une esthétique lo-fi avec des guitares éprouvées par les coups de baguettes de batterie, de tiges métalliques frottées, voire de cadre emprunté à la salle, etc. le trio de 6-cordistes et Katherina Bornefeld, dans le rôle de frappeuse, embarquent la petite assemblée d’initiés ou de fidèles de la Poudrière.
Eprouvées, disais-je, … doux euphémisme au vu de la gratte préhistorique de Terrie Hessels, présentant une patine de bois flotté garnie de crasse, de rouille et de sueur du jour/soir.
Le quatuor affiche une bonne humour et échange à plusieurs reprises avec le public. Après s’être retirée, la bande amstellodamoise cède tout sourire aux réclamations et interprète un dernier titre pour la route. Démarrant dans une improvisation totale – c’est à cet instant que rentre en scène ledit cadre! – c’est un final très roots, rocksteady même qui résonne dans l’ancien stock de poudre. Préférant davantage croiser le fer avec Andy Moor, le bretteur armé d’une Telecaster décatie, Arnold de Boer délaisse le chant, qui échoit alors à son acolyte batteuse, régalant l’assemblée avec ses refrains aux éclats two tone.
Fin de la performance, on file tantôt au merch’, tantôt au bar. Dehors la neige commence à blanchir les voitures…
La Poudrière ponctue une riche année 2019 de belle manière avec ce concert. On attend avec impatience le cru 2020!
Benoît GILBERT
-Crédit photos: Benoît GILBERT
Merci à Little Sister et à la Poudrière!
