Après Andy McKee la veille, c’est une autre étoile de la guitare que Le Bruit qui Pense et l’Antonnoir nous ont présenté samedi soir en la personne de Laura Cox.
Si les 2 artistes ont en commun d’être des as de la 6 cordes et de s’être rendus célèbres grâce à leurs vidéos sur YouTube, leurs styles sont radicalement différents et après une leçon de “tapping” la veille, ce soir-là Laura et son band nous ont servi un set de “Hard Blues” magistral.
Une première partie en douceur
Pour débuter la soirée, c’est le chanteur Bigwood H qui est monté sur scène en solo avec sa guitare acoustique. Son set sera composé de plusieurs reprises, notamment de Bertrand Cantat et Noir Désir, et de quelques compos personnelles. Visiblement un peu impressionné d’ouvrir seul devant une salle déjà bien pleine, le chanteur du groupe “Star Coyote” est néanmoins ravi d’être à sa place et, après avoir remercié l’audience, les techniciens et notre cher animateur Bob pour les découvertes qu’il a fait grâce à son émission “Sensation Rock”, il quittera la scène sur “Amsterdam” de Brel en profitant jusqu’au bout des applaudissements du public.
Une seconde beaucoup plus musclée
Le temps de faire une rapide balance pour les musiciens et de se rafraîchir au bar pour le public, et c’est au tour de Laura Cox et de ces 3 compères d’entrer en scène en attaquant avec le morceau d’ouverture “Fire,fire” de leur nouvel album “Burning Bright” qui est sorti dans les bacs au début du mois.
Le ton du concert est ainsi donné dès le début avec ce morceau énergique et rentre-dedans parfaitement exécuté qui conquiert immédiatement la salle, et ce n’est pas “Here’s to War” ni les titres issus du précédent album “If You Wanna Get Loud” et “The Australian Way” qui feront redescendre la température!
Si à mon goût je trouve que trop de monde utilise son portable pour filmer plutôt que ses mains pour manifester sa joie, Laura et ses musiciens semblent y être habitués (peut-être la rançon de la gloire quand on est une star des réseaux ou tout simplement un signe de notre époque…) et manifestent leur plaisir par de nombreux sourires au public qui, s’il ne peut pas lâcher son précieux objet pour applaudir, le leur rend bien en s’enthousiasmant à chaude voix.
Les titres des 2 albums du groupe s’enchaînent et s’imbriquent parfaitement, Mathieu Albiac et Laura nous gratifiant de solos magiques et il est encore plus impressionnant de voir de visu la dextérité de cette dernière alors qu’elle enchaîne riffs sur riffs.
Le bassiste François C.Delacoudre et le batteur Antonin Guérin ne sont pas en reste et ils auront une occasion supplémentaire de nous le prouver lors d’un duo basse/batterie de toute beauté.
On se rapproche petit à petit de la fin du set avec le premier single du nouvel opus “Bad Luck blues”, suivis du plus calme “River”. Avant le dernier morceau, Mathieu prend la parole pour inviter le public à souhaiter un joyeux anniversaire à Laura, ce qu’il chantera avec joie, avec que la chanteuse entame “As I Am”, superbe morceau rock lui aussi sur “Burning Bright”
A peine le temps de saluer la performance que le groupe remonte sur scène pour un rappel à démonter l’Antonnoir puisque s’enchaîneront sans temps mort 2 des titres les plus pêchus du groupe, “Hard Blues Shot” et “Freaking Out Loud” pour finir avec la toute aussi excellente reprise de Pat Benatar, “Heartbreaker”.
Le public est aux anges et ne se fera pas prier pour retrouver le groupe juste après autour du stand merch et se remettre tranquillement de ses émotions au bar de l’Antonnoir.
Live Report et photos par Fabien Mathieux