Quatrième album déjà pour le trio. En moins de dix ans, les Bordelais seront parvenus à devenir l’un des meilleurs combos stoner au Monde, comme en attestent leurs tournées aux Etats-Unis. A l’écoute de ce nouvel opus, on comprend mieux pourquoi. Si tous les efforts studios de cette formation sont superbes, ce disque les voit passer un nouveau cap. Il n’est pas exagéré de dire que l’on tient là un véritable chef d’oeuvre. On trouve ici une telle richesse, une telle complexité dans les compositions que l’on est durablement impressionné et fasciné. Sur des trames d’un stoner déjà splendide, les Girondins dessinent des arabesques qui incorporent des motifs psychédéliques ou progressifs sur lesquels la voix de Julien Pras fait des merveilles. Cet album apparaît comme le croisement entre la magie froide des premiers Black Sabbath et du lumineux Pink Floyd à Pompéi. Un disque rare qui dans vingt ans deviendra un classique comme le sont aujourd’hui les albums de Fu Manchu ou de Kyuss.
Pierre-Arnaud Jonard