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Elbow, Giants of all sizes.

Le huitième album d’Elbow, formation britannique de Bury (près de Manchester) est enfin disponible dans toutes les bonnes crèmeries! Il a pour titre Giants of all sizes et succède, entre autres, à Little fictions (2017) et The take off and landing of everything (2014).
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le quatuor constitué actuellement de Guy Garvey (chant et autres instruments), des frères Mark et Craig Potter (guitares et claviers) et de Pete Turner (basse) sait se renouveler et ainsi ne pas rester figé dans un style permanent. Un album court, seulement de 9 morceaux, mais débordant d’intensité et d’inspiration.

Dexter & sinister fait sensation dès les premières notes, révélant un son hyper énergique dont Elbow a toujours su nous gratifier dans sa musique. Ce morceau fleuve se compose en deux parties : l’une tintée d’électro et tapant dans les basses, l’autre tout en guitares et en chœurs qui font de Dexter & sinister l’une des grandes satisfactions de Giants of all sizes.
L’intensité redescend légèrement avec Empires où les claviers ont la part belle, accompagnés de la voix et des splendides choeurs dirigés par Guy Garvey. Morceau certes moins épique, mais néanmoins bigrement bon.
My trouble est une somptueuse ballade comme seul Elbow peut nous en offrir, faisant apparaître quelques touches de cuivres qui lui donnent un aspect classique. The delayed est pareillement conçu, à la différence que les guitares se font davantage entendre.
On change de style avec Doldrums, lequel commence dans un son tout bas avec des voix d’enfant, puis monte en puissance par les percussions omniprésentes tout au long du morceau. Doldrums est interprété de façon curieuse, voire décalée, c’est ce qui fait pourtant son charme.
White noise white heat révèle une facette d’Elbow que l’on ne connaissait pas, tendant vers le funk et la soul avec, pour couronner le tout, quelques influences Editors. Elbow ose, A son avantage et avec brio, s’aventurer hors des sentiers battus.
On Deronda road nous dépayse totalement, nous plongeant dans une ambiance africaine tout en chœurs et guitares cinglantes, l’ensemble parsemé de claviers donnant une coloration électro à ce morceau.
Influences africaines également sur Seven veils où s’épanouit, tout un arsenal d’instruments, allant des percussions au piano.
Enfin arrive le génial et percutant Weightless, du pur Elbow comme on l’aime, de ces morceaux dont on voudrait qu’ils durent toujours. Un véritable feu d’artifice, le bouquet final de cet album !

Giants of all sizes s’avère être une totale réussite, Guy Garvey et sa bande n’ayant pas manqué d’inspiration. En outre, cela démontre que les albums les plus courts ne sont pas pour autant des échecs.
Si vous ne connaissez pas encore Giants of all sizes, il attend dès à présent que vous le découvriez !

Jean-Christophe Tannieres

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