A vos agendas, voici quelques dates fortes à venir au Noumatrouff de Mulhouse (68)
*Le 10 octobre, Lysistrata + tRuckks
Fer de lance d’une nouvelle scène indie-rock en France, Lysistrata ne vous laissera aucune chance. Réussissant comme peu la digestion des différents courants de la discipline, Théo, Max et Ben, vingtaine en poche, ont déjà érigé leur bâtisse à une hauteur vertigineuse. Murs du son et mélodies vicieuses, labyrinthes noise et émotion frontale, c’est marqués que vous ressortirez de leurs griffes innocentes ; marqués et heureux.
tRuckks n’ont pas le temps pour vos reprises de Muse. L’édulcoré et le consensuel, voyez-vous, ce n’est pas franchement leur délire. Nul ne sait s’ils sont nés trop tard ou si un vortex spatio-temporel les a envoyés 20 ans en avant, mais toujours est-il que les quatre kids de Vesoul puisent leur inspiration dans la dissonance, la hargne et le chaos. Tout bon fan de noiserock ne peut être insensible à ce son digne de Slint et Fugazi. Si cela ne suffisait pas, ajoutons cette irrésistible lourdeur chère aux Melvins ou aux plus récents KEN Mode. Que dire également de cette prose au vitriol, déclamée en français, d’une voix grave tantôt corrosive, tantôt désespérée ? Vous voici avec une idée plus ou moins concise de ce que le groupe a à vous offrir. Ou à vous mollarder, c’est selon. Imprévisibles et jusqu’au-boutistes, tRuckks ont déjà posé amplis et pédales aux Inouïs du Printemps de Bourges, aux Eurockéennes de Belfort ou encore à l’Impetus Festival, partageant la scène avec l’une de leurs plus grosses influences : Metz. Avec leur nouvel EP, Autophage, ils n’ont plus qu’un objectif : tout écraser. Et c’est vraiment pas la peine de trouver refuge sur la bande d’arrêt d’urgence, vous n’y échapperez pas.
*Le 18 octobre, The Hyènes + PJ@Mellor
C’est bien grâce à Albert Dupontel si The Hyènes a vu le jour : c’est en effet pour répondre à sa demande que Jean-Paul Roy, Denis Barthe (Noir Désir) et Vincent Bosler (Very Small Orchestra) se réunissent en 2005. Ils composent spécialement pour l’occasion des morceaux qui vont illustrer des scènes du film « Enfermé Dehors » sur lequel travaille l’acteur-réalisateur. C’est sous le nom de The Hyènes que les trois musiciens vont choisir de signer cette Bande Originale en référence à la scène culte d’un autre film de Dupontel, « Bernie ». L’aventure aurait pu s’arrêter là mais l’envie de monter sur scène se fait naturellement sentir : le trio prend la route. Il va rapidement être rejoint par Olivier Mathios (bassiste de Ten Cuidado). Les concerts vont dès lors s’enchaîner, le groupe se présentant définitivement comme nihiliste, jubilatoire et jouisseur, en un mot : Rock and Roll
L’expression qui revient le plus souvent pour qualifier Pj@Mellor, c’est « grand écart ». Grand écart musical entre The Clash et Rita Mitsouko, Sonic Youth et Alain Bashung ou grand écart sémantique entre Polly Jean Harvey et Joe Strummer, de son vrai nom John Mellor. Ça donne Pj@Mellor, non ? .
*Le 02 novembre, MNNQNS + Ko Ko Mo
MNNQNS
Issu d’une ville (Rouen) depuis longtemps branchée sur le compteur électrique, impose donc depuis ses débuts en 2013 une vision du rock qui chope l’auditeur par le col et le secoue pendant 3 minutes en moyenne. L’idée, à chaque fois, est simple : nous faire oublier toutes les mauvaises copies de rock anglo-saxon et les « bébés rockeurs » désormais tous en maison de retraite, effacer le terme « revival » qui n’a pas sa place ici, et prouver que les guitares peuvent encore sauver des vies. Celles des membres du groupe d’abord, révélés par leur premier EP « Capital », publié en 2016, et sur lequel des titres comme « Straight To My Bones » prouvent que ces chiens fous sont tout sauf des décalcomanies des Libertines et consort.
Deux ans après la sortie de son premier album Technicolor Life, KO KO MO présente aujourd’hui son second opus. À l’image du premier, Lemon Twins est puissant, déborde d’énergie et nous entraîne dès les premières notes dans l’univers très rythmé de ce duo rock explosif. Au-delà de la rythmique aussi impeccable qu’implacable et de ses riffs de guitare toujours aussi enivrants, ce second opus prouve que KO KO MO a son propre univers et sait s’éloigner, sans jamais les renier, de ses influences musicales, aussi prestigieuses soient elles.. Un parti pris bien assumé… et assurément réussi.
Pour de plus amples informations, nous vous renvoyons sur la page de la salle:
-BG