Une heure trente après leur prestation aboutie sur la Plage en ouverture de la trente et unième édition des Eurockéennes, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Kevin et Damien, respectivement chanteur et guitariste du groupe.
Bonjour Kevin et Damien. Merci de nous consacrer quelques instants après ce formidable concert. Le fait d’être le premier groupe a joué aux Eurockéennes, est-ce que cela représente surtout une fierté, un honneur ou une énorme pression ?
(Damien). C’est avant tout un grand plaisir et bien sûr une grosse pression. Mais ce sentiment est royal. (Kevin) C’est clairement quelque chose d’énorme qui nous arrive, et on avait vraiment envie de faire quelque chose ce soir.
De par votre origine géographique, les Eurockéennes est un nom qui vous parle forcément. Faisiez vous partie des festivaliers habituels et y’a t-il des concerts qui vous ont marqué ?
(Damien) Oui, on est venus plein de fois, je pourrai pas te dire exactement combien, je ne m’en souviens plus ! (rires) Il y a clairement dans mon esprit les concerts des Pixies, des Kills, des Alabama Shakes et d’Arcade Fire. Tous incroyables. Festivalier ou artiste, c’est toujours un plaisir de venir sur ce site.
(Kevin) Ce site a vraiment un supplément d’âme, quelque chose qui le rend unique.
Vous êtes donc en quelque sorte chez vous, même s’il s’agit de votre premier passage, j’imagine que de nombreux proches étaient présents ?
(Damien) Oui bien sûr, surtout que jouer devant sa famille amène un stresse supplémentaire, puisqu’ils te disent après des trucs du genre du genre « on t’a vu ! », ou bien « dis donc, t’as fait ça ! » (rires). Mais il est vrai qu’à force de jouer, on est plus dans les détails, on fait attention à plus de choses.
(Kevin) Oui, on écoute les conseils, c’est vrai. Ou pas ! (rires).
Que pensez vous de la scène de la plage ? Beaucoup d’artiste la considèrent comme une des meilleures.
(Kevin) Ouais, elle est clairement géniale, par la proximité avec le public et la vue qu’elle génère, c’est trop bien !
Le fait de jouer sur une scène plus grande – je pense par rapport à celle du Mont d’Or à la paille en 2018, où Sensation Rock était présent – change t-elle quelque chose à votre préparation du concert ?
(Damien) Oui, nous avons fait un set spécial par rapport à ça. Mais nous faisons toujours attention à bien conserver le même espace et à garder une proximité entre nous.
En effet, cette proximité se ressentait très bien pendant le concert
(Kevin) Nous sommes très attentifs à garder une sorte de « cocon » sur scène, une zone de confort, nous aimons beaucoup restés proches les uns des autres.
Suite au programme Iceberg, vous avez travaillé notamment avec Mike, le guitariste de Dionysos. Quels conseils vous a-t-il donné précisément ?
(Damien) Il nous a permis d’aller plus loin dans nos idées. C’est un musicien qui a une approche très intelligente du projet, et qui en plus est très humble. Il nous a beaucoup appris au niveau du rythme et sur les steps de sons.
Est-ce le groupe français qui vous a le plus influencé, notamment pour la scène ? On connait surtout vos influences anglo-saxonnes
(Damien) Oui assurément, de tous les groupes de rock français, c’est celui qui nous impressionne le plus.
(Kevin) Je dois reconnaître que je ne les ai jamais vus sur scène.
Pour revenir au concert de ce soir, bravo pour cette formidable version de « Burn », aux accents pink floydiens (Damien : waouh, merci !). Est-ce votre titre préféré joué en live ?
(Damien) C’est une de nos préférées et qui fait l’unanimité parmi nous. Elle est en même temps intense, très posée, et illustre assez bien ce qu’on vit. On l’a d’ailleurs déplacé par rapport au set initial pour justement la mettre plus loin dans le concert.
(Kevin) Ce titre est vraiment super cool. C’est sans doute le plus fédérateur de tous.
Et justement, sur le set, finir avec Circus permet également de poursuivre ces monter et descentes d’émotion…
(Kevin) Oui, clairement ! On aime bien après un moment de calme et d’émotion passer à un titre plus tonique encore, dansant, et le faire avec le public.
Dernière question pour Kevin : tu mettais dans ton top 8 des concerts à ne pas rater sur les quatre jours celui des Fontaines D.C. On s’y retrouve tout à l’heure ? (sourire)
(Damien) Je n’y serai pas, on repart demain avec Catfish.
(Kevin) Ha oui j’aimerai bien, je vais essayer, mais là on est un peu fatigué de la journée (NDLR : Bigger a aussi joué dès midi dans le TGV à destination de Belfort). Promis je fais de mon mieux ! (rires).
Encore merci pour cet entretien et pour le superbe concert de ce soir ! Bonne continuation à vous ! à très bientôt !
(Damien) Merci ! Ce fut un plaisir !
(Kevin) Merci et à bientôt ! Bonne soirée !
Julien Lagalice