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KNOTFEST, Le jeudi 20 juin 2019, Hellfest, Clisson (44)

Rob Zombie, le jeudi 20 juin 2019, Knotfest, Clisson, Benoît GILBERT

KnotFest meets Hellfest !

L’événement pensé par la bande de Corey Taylor était une première en France. Une première qui a trouvé son public mais qui n’a pas fait le plein en ce traditionnel jeudi de warm up du Hellfest. Si certains festivaliers ont profité de ce jour pour prendre leur temps – dans les embouteillages chers à Sansevérino… –  installer leur campement, faire le plein d’énergie/ de breuvages à l’hypermarché du coin avant d’entamer ce marathon musical, … les autres ont franchi dès 16h les portes de la cathédrale afin d’assister à ces dix concerts metal au sous-genres bien distincts qui eurent lieu successivement sur les deux Main Stages. Voire de zoner quelques instants sous le chapiteau monté à l’entrée et à la gloire de l’hydre de Des Moines. Au programme: costumes, masques à gogo, éléments de décor, instruments, etc. Une petite rétrospective qui méritait le coup d’oeil entre deux concerts.

 

SICK OF IT ALL

Premier groupe à fouler la MS1, les hardcoreux de SOIA. Malgré un soleil déjà accablant – on nous a prédit une montée en température durant tout weekend avec un dimanche infernal! – le gang emmené par Lou Koller est résolu à rentrer dans le lard d’une foule grandissante. La performance est intense, pleine de bonds, (de) titres percutants et même si la formation du Queens n’est pas coutumière des concerts qui tirent en longueur, on reste quelque peu sur sa fin avec cette grosse trentaines de minutes.

 

AMARANTHE

17h10, une lente houle humaine se déporte de quelques mètres sur la gauche. La Main Stage 2 est réservée aujourd’hui aux groupes européens. Place aux Suédois d’Amaranthe. Exit le punk pied au plancher, désormais les amateurs de metal symphonique sont servis. Comblés même par la prestation de la soprano Elize Ryd, visiblement très en forme. Le concert approche les 40 minutes et offre une ambiance plus “calme” que la précédente et plus mélodieuse que sa suivante, à savoir celle de Ministry.

BEHEMOTH

Passé le show de Ministry, vu deux jours plus tôt à la Laiterie – semblable du point de vue de la setlist (The Missing, Deity, Stigmata, Jesus built my hotrod, Just one fin, NWO et Thieves), ce sont les Polonais de Behemoth qui reprennent le flambeau; c’est l’instant black et satanique à l’heure de l’apéro! Capuchons de rigueur, jets de flammes, … la charge est massive pour qui n’aurait pas déjà vus les peinturlurés de Gdansk et leur frontman Nergal. Là encore, le concert se doit d’être plus concis que d’habitude et seuls 8 titres sont au menus, ponctués par Chant for Eschaton 2000.

 

PAPA ROACH

De retour sur la scène dévolue aux Ricains, c’est maintenant les nostalgiques du nu metal qui sont à la fête. Papa Roach avec son gros son bien typé redonne une touche de légèreté (oxymore?) à l’auditoire. Outre les fans de la première heure – et il y en a ce soir! -, c’est clairement un public plus jeune qui est réceptif, prompt à hurler à tue-tête d’entrée de jeu le refrain de Last resort. La setlist du jour repose surtout sur des classiques – le temps imparti étant ce qu’il est lors d’un festival – que sont Help, Elevate ou encore Scars, mais laisse aussi la place à une reprise de The Prodigy (Firestarter). 

 

ROB ZOMBIE

(..) Après un interlude allemand mené par Powerwolf – très efficace mais dont la mise en scène et la setlist sonnent comme un éternel bis repetita (voir le live report de la Foire aux Vins de l’an passé) nous assurant une pause bien méritée – c’est la MS1 qui nous attire à nouveau. Rob Zombie est de retour en terres clissonaises. Après un passage pour l’édition 2017 du HF, le mort-vivant et sa smala sont de nouveau de la partie pour un freak show appréciable, mélange de reprises (Helter skelter des Beatles, Blitzkrieg pop des Ramones) et de titres imparables de son cru, le tout sur fond d’images outrancières tirées de série Z et dont la pellicule aurait connu un traitement sous acides. Ce concert est une performance à l’américaine: guitares à profusion pour John 5, costumes exubérants pour chacun, c’est avec une assurance sans faille que la bande d’énergumènes avance au fil de l’heure. Après s’être retiré de scène et balancé sur les grands écrans un trailer de son dernier film – ah oui, derrière le cow-boy aux locks et au maquillage de croquemitaine, se cache un réalisateur/businessman (au choix) – Rob Zombie entame le rappel tant attendu, Dragula. Résolument, la meilleure prestation du jour.

 

AMON AMARTH

Autre scène, autre ambiance, autre délire! Les Vikings ont vécu mais le temps d’un concert, en l’occurrence celui d’Amon Amarth, ils sont de retour! Les paroles, la batteries, les backdrops, tout est axé en direction des saga nordiques, des héros à la Ragnar Lodbrok, Robert Guiscard (!), de la mythologie, Asgard… Bref l’immersion est quasi-totale grâce à une pyrotechnie soutenue. Ne manquerait plus qu’une scène de combat! Chose faite durant le 3e titre, First kill: les musiciens à l’allure de rameurs de drakkar se replient afin de laisser deux guerriers s’affronter dans une lutte à mort au rythme de riffs forgés par le marteau de Thor!

 

Restent alors encore deux concerts : celui de Slipknot et de Sabaton.

Pour les premiers c’est l’occasion de se présenter sous de nouveaux oripeaux et de nouveaux masques. A l’exception du single Unsainted déjà lâché depuis le mois de mai, pas de nouveau titre à se mettre sous la dent bien que le prochain opuscule, We are not your kind, arrive à grands pas. En somme du classique pour la fan base. Bon.

Puis vint le tour de Sabaton. Enfin le premier concert du weekend! (rires) Avec un décor plongeant le public au coeur de la Première Guerre mondiale (thématique chère au groupe et centrale pour leur dernier disque à paraître en juillet, The Great War) la formation suédoise refermait cette première édition du festival itinérant avec panache.

Lorsque le feu retombe définitivement, nous sommes déjà vendredi. Dans 8h (!) débutera le Hellfest. Il faut aller se reposer afin d’être à l’heure et en forme!

-Benoît GILBERT

Crédits photos: Benoît GILBERT

 

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