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INTERVIEW – JE Sunde

Deux ans après Now I feel adored , JE Sunde nous revient avec un troisième album remarquable. De l’indie-folk à son meilleur. Rencontre à Paris avec l’artiste.

Les paroles de ton disque sont assez sombres mais le feeling lui est très joyeux.

J’aime cette juxtaposition entre des paroles un peu tristes et une musique enjouée. J’écris mes histoires un peu comme des story-tellings. Je me base sur des choses vécues avant de les transformer de manière fictionnelle.

Es-tu influencé par l’écriture cinématographique ? 

Surtout par la littérature. J’aime beaucoup dans la littérature contemporaine Sanders. Il m’inspire.

Te sens-tu héritier de la tradition folk ?

Oui, d’une certaine façon. Mon ambition est d’être connecté à cette tradition mais de garder la liberté de faire des choses différentes musicalement si j’en ai envie. Je ne veux pas être prisonnier d’un dogme.

 Il y a aussi des éléments lo-fi dans ta musique.

Absolument. J’aime beaucoup la musique lo-fi. Je suis un grand fan de Elliott Smith.

Tu as de nombreuses influences mais tu as trouvé ton propre son.

Avec mon premier groupe, on avait toujours en tête l’idée de ne sonner comme personne d’autre. C’était devenu obsessionnel et dès qu’un titre sonnait trop comme ci ou comme ça, on recommençait tout. Je me suis enlevé cette pression lorsque j’ai commencé ma carrière solo. Je me suis fait confiance en me disant si cela ressemble à ça ou à ça, ce n’est pas grave.

C’est ton troisième album solo. Cela a été dur de devenir un artiste solo ? Tu as été longtemps dans un groupe.

Avec mon groupe, on a joué huit ou neuf ans ensemble. Les dernières années, on tournait sans arrêt. A la fin, on était vraiment crevés. Les autres membres du groupe en avaient un peu marre du côté business de la musique. Mon frère ne fait plus de musique désormais mais il y a un morceau sur cet album qui a été écrit par lui il y a de cela des années. Je l’ai un peu réarrangé.

Cette pochette fait penser à celle du premier Neil Young

C’est une française qui a dessiné cette pochette. Elle s’est inspirée des paroles du disque pour la faire.

La nature y est très présente. Elle t’inspire ? 

Il y a des grandes villes dans le Minnesota comme Minneapolis mais tu es toujours proche de la nature. Donc forcément cela a une influence sur ma musique et mon écriture.

Tu te considères comme un chanteur engagé comme l’étaient les chanteurs folk ?

Je ne me considère pas comme un protest-singer mais je commente ce qui se passe dans le Monde. J’écris les choses de façon métaphorique. Je ne suis pas le meilleur pour dire les choses de manière frontale.

Tu as signé sur un label français, Vietnam. Comment cela s’est-il fait ?

Avec mon premier groupe, on avait été distribué en France par un label français. Franck  Annese qui dirige aujourd’hui Vietnam était venu faire une vidéo de nous aux Etats-Unis. Nous étions restés en contact. Les choses se sont faites ainsi. Mes deux premiers albums étaient sur Cartouche Records, un petit label de l’Iowa.

Tu as joué récemment en première partie de H-Burns. On va te revoir live en France ? 

Oui, nous rejouerons bientôt de nouveau en France. Je l’espère cet automne.

Tu as toujours eu de bonnes critiques dans notre pays. Certains critiques t’ont comparé à Paul Simon.

C’est très généreux de leur part. Paul Simon est une grosse influence. D’être comparé à lui, c’est un honneur. Il est l’un des auteurs, avec Leonard Cohen, qui m’a le plus marqué.

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