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BEIRUT, Gallipoli

En février dernier, Beirut sortait Gallipoli, un nouvel album dans la veine de ce que le groupe, mené par l’homme orchestre Zach Condon, a fait de mieux. Un voyage hors du temps dans un pays imaginaire baigné de folk et de cuivres.

 

Quand ils débarquent dans les radars en 2006 avec deux albums consécutifs, Gular Orkestar et Lon Gisland sous le label Ba Da Bing, le moins qu’on puisse dire, c’est que Beirut n’est pas dans l’air du temps d’un revival rock nerveux. Il propose un son au grain désuet qui n’a pourtant rien de vieillot.

Et le grand public ne s’y trompe pas, il y a de la magie dans la production des américains et le succès advient en 2007 avec The Flying Club Cup. Les spécificités du groupe et la richesse des compositions deviennent la marque du groupe alors mené par un tout jeune Zach Condon qui vient à peine de fêter ses 20 ans.

 

Au delà des titres qui composent ses premiers albums, Beirut nous arrive de nulle part en imprimant instantanément une ambiance bien à eux, une empreinte qu’on retrouve avec la même joie teintée de mélancolie des débuts dans Gallipoli.

Si leur musique n’est pas des plus simple à définir, il en va de même pour la foule de sentiments lancinants qu’elle suscite, c’est un album qui s’ouvre comme une fenêtre sur le monde et qui nous fait immédiatement décoller.

 

L’orgue électronique, la trompette, le ukulele qui repose de la nostalgie inhérente à la musique de Beirut sont les trois instruments majeurs présents dans ce 5ème opus.

C’est When I Die qui ouvre l’album en fanfare et nous replonge sans ménagement dans ce que Beirut peut avoir de grandiloquent. On retrouvera dans cette veine We Never Lived Here, Gauze Für Zah.

Après plusieurs écoutes, c’est la douceur qu’on choisit de retenir, comme dans les titres tout en beauté Varieties Of Exile ou Family Curse. Nos oreilles s’attardent sur des compositions plus expérimentales qui trouvent parfaitement leurs places dans un ensemble équilibré, avec, par exemple On Mainau Island. Et pour onduler en rêvassant on hésitera pas à écouter Corfu et Light In The Atoll. Voilà pour les prescriptions concernant cet album complexe et entêtant de Beirut, sans aucun doute celui de la maturité.

 

  • Adeline POIDEVIN

Artiste : Beirut

Album : Gallipoli

Date de sortie : 01/02/2019

Label / Distribution : 4AD

Genre : Indie folk

Catégorie : Album rock

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