C’est quatre ans après World On Fire, le 21 septembre que Slash remet le couvert avec son quatrième album solo : Living The Dream.
Quelques chansons avaient déjà été écrites avant la longue tournée des Guns N’ Roses, mais embarqué par la machine, Slash a été contraint de laisser ses acolytes Myles Kennedy & The Conspirators de côté quelques mois durant.
Aussitôt sorti de scène avec les Guns, le guitariste au chapeau se fourre en studio avec ses amis pour terminer ce qui avait été ébauché et appelé sauvagement « Conspirators III »
Coté production, on retrouve derrière la console Michael « Elvis » Baskette, qui avait déjà signé World On Fire. À noter d’ailleurs que c’est ce dernier qui a produit la majeur partie des productions d’Alter Bridge, avec Myles Kennedy comme frontman.
De plus, c’est la première fois que Frank Sidoris se retrouve véritablement embarqué dans le processus de création. En effet, ce dernier n’accompagnait le natif d’Hampstead qu’à travers la scène, prenant connaissance en amont de la partie rythmique que Slash écrivait entièrement lui même.
On retrouve indéniablement la griffe du chevelu à travers Mind Your Manners par exemple, sur une base très blues, efficace, et finalement c’est ce à quoi il nous a habitué ces dernières années.
Avec Driving Rain, ces deux morceaux constituent les sonorités phares de l’album et plus généralement du style de Slash.
Ce qui change en définitive, ce sont les quelques originalités présentes par ci par là :
Par exemple, compte tenu de l’implication de Frank Sidoris, on retrouve une vraie guitare rythmique bien distincte de celle de Slash qui fait bien la part entre le rôle de chacune de celles-ci, donnant un rendu plus appréciable et moins stérile.
En outre, Slash semble s’être assagit un peu point de vue solo, nous offrant quelque chose de plus concis, moins long, mais toujours aussi efficace.
Peux être souhaite t-il suivre la tendance actuelle qui veux favoriser l’homogénéité musicale en enterrant le mythe du guitar hero. Toute proportion gardée toutefois, dans la mesure où, entendons nous bien, Slash n’as plus rien à prouver compte tenu de sa notoriété et de sa technique bien acquise qui se bonifie tel un bon vin au fil de l’âge.
Et oui parce qu’il est comme ça Slash, fini la drogue, fini la cigarette, il a arrêté tous les vices qui pouvaient s’immiscer entre lui et sa musique pour nous offrir une qualité constante.
L’album, et c’est heureux, sonne avec la même puissance que World On Fire, mais avec des sonorités se rapprochant plus d’Apocalyptic Love.
C’est le cas de la chanson My Antidote et de tout le noyau au centre de l’album, très contemplatif, très nostalgique. Ces chansons que sont Read Between the lines, Slow Grind ou encore The one you loved is gone sont magnifiquement interprétées par la voix de Myles Kennedy qui est parfaitement à l’aise dans les ballades Rock. C’est le cas également dans The Great Pretender où il se révèle complètement, dans ses envolées lyriques qui lui sont chers, avec une ambiance générale qui se donne des airs de Parisienne Walkways, de Gary Moore.
Finalement, Slash nous livre un quatrième album de très bon cru. Certains lui reprocheront un manque d’originalité, qualifiant le nouvel album de Word On Fire bis, d’autre trouveront que Slash s’amuse toujours autant avec ses amis Myles Kennedy & The Conspirators.
C’est d’ailleurs très humble de la part de Slash, qui n’a pas tout plaqué pour relancé à tout prix les Guns, le rocker au chapeau sait faire la part des choses et nous ravit toujours autant avec cette formule.
Nous pourrons alors retrouver Slash, Myles Kennedy & the Conspirators pour une date française au Zénith de Paris l’an prochain, le 22 février 2019.
Artiste : Slash
Album : Living The Dream
Label : AD4 Records
Date de sortie : 21/09/2018
Genre : Rock
Catégorie : Album rock