Comme une étrangeté. Nick Oliveri au cœur de l’été, au cœur de l’Alsace… un samedi qui plus est. Bref, il fallait être là le 28 juillet à Ensisheim pour croiser le Californien qui assurait ce soir-là en solo avec sa gratte. Plus qu’un concert, une expérience.
ARMANIAK
Avant cela, ce sont les voisins belfortains d’Armaniak qui ont l’honneur de préparer le public. Déjà vus à la Poudrière en ouverture de Kadavar en mars dernier (chronique ci-jointe), ce soir le quintet paraît plus à son aise. Que voulez-vous : faire une musique typée, en ouverture du gus qui a contribué à l’émergence de ce sous-genre « exotique » pour des Français (Franc-Comtois de surcroît), ça donne un coup de pression. Mais aussi l’envie de se dépasser et de pousser un peu plus sa fuzz. Mention spéciale pour Gasy chicken, le dernier morceau qui ponctue une prestation réussie.
NICK OLIVERI
Death acoustic, tel est l’intitulé de cette tournée de Nick Oliveri seul en scène. Sur les planches alsaciennes, il prend moins de place que la table derrière lui, rassemblant des bières, de l’eau, des citron tranchés, du sel et de la tequila, ah ! Par avare pour un sou, l’ex-bassiste de QOTSA invite qui le souhaite à venir se servir, voire à beugler avec lui dans le micro !
Authentique, Nick ? L’homme aime tchatcher entre deux titres joués à fond, la gorge déployée. Au 2/3 du show, un quiproquo donne une autre couleur à la soirée, rappelant à ceux qui l’avaient oublié que l’homme est un sanguin qui démarre au quart de tour. Alors qu’il interprète un titre a capella, il saute de scène pour molester un spectateur. Le service d’ordre, évacue l’homme – fautif d’on-se-sait-quoi ?– et le concert reprend. Merde ! Qui sera le prochain ? RAS jusqu’au terme du concert.
Alors qu’il range son instrument, le grand chauve s’explique avec ledit spectateur. S’ensuit une accolade, un baiser ! Bref il ne s’est rien passé. Il est minuit sur le parking de WSG et quelques uns, pas pressés de regagner ses pénates, boivent avec Nick Oliveri et devisent sur le monde…
Setlist (initiale) de Nick Oliveri
John Lawman /Green machine
Gonna leave you
Won’t let go
Smashed appart
Another love song
Millionaire
Love has passed my by
Bloody hammer
I’ll fuck anything
Love is fiction
Feel good / If I left you alone
Autopilot
Outlaw scumfuc
Six shooter
Four corners
Crédit photos: Benoît GILBERT
Merci à l’équipe de Wood Stock Guitares !