De retour du Hellfest, voici une soirée bien différente et au combien culte: The Jesus And Mary Chain à La Laiterie. Et quelle désillusion au final.
SNAABBACASH
L’entame de la soirée fut bonne avec les Belfortains de Snaabbacash, trio proposant un court show empli de pesanteur à la BRMC, des choeurs sucrés et des touches atmosphériques pop comme dérobées à Bowie. La seconde partie de ce mardi fut quant à elle plus que terne.
THE JESUS AND MARY CHAIN
Passons le consensus du groupe culte, influent, et caetera. TJAMC – ce soir? – apparut comme une bien mauvaise blague. Abrité derrière une posture neurasthénique, Jim Reid, le chanteur lové dans son câble de microphone, était ailleurs. Loin de Strasbourg. Tout dans l’économie vocale; dommage pour le public. De même, les guitares abrasives sont tout compte fait mielleuses. Les riffs incomplets, inaboutis et pauvres à pleurer. Vagues resucées de The Who, de Bowie (Darklands est voisine de Heroes vocalement parlant), ces motifs s’agrègent mal, pour ne pas dire que cela paraît foireux. Même les changements d’effets de son guitariste de frère, relégué dans son mètre carré mis à disposition, semblent fait aux forceps.
Comme on m’a appris à finir mon assiette, je tiens jusqu’à la dernière note, jusqu’à la lie. Ma première vraie déception depuis fort longtemps en concert.
Setlist de Jesus and Mary Chain
Amputation
April skies
Head on
Blues from a gun
Black and blues
Mood rider
Far gone and out
Between planets
Snakedriver
Teenage lust
Cherry came too
All things must pass
Some candy talking
Halfway to crazy
Darklands
Reverence
Rappels
Just like honey
Cracking up
In a hole
War on peace
I hate rock’n’roll
-Benoît GILBERT
Crédit photo : Benoît GILBERT