En ce dernier jour des festivités, La Poudrière ouvre ses portes à 13h45, une heure presque matinale. Le public ciblé est juvénile et va connaître son baptême du feu avec la musique metal en live. Car c’est aussi cela l’Impetus Festival, créer l’événement dans l’événement. Et celui-ci est fort prisé: une affiche placardée à l’entrée annonce en gros caractères COMPLET!
Le concert est précédé d’une séance de maquillage. Alors oui il y a un ou deux masque(s) de p’tit chat, des paillettes, mais aussi du make up façon Kiss. Bref, le décor est posé. Toute la smala entre dans la salle armée de casques de chantier flashy ou de bouchons. Avant que l’enfer ne gronde en cette heure digestive, Smash Hit Combo est assisté de Zob’, pardon de Benoît (un tel nom ne peut être en usage devant ce public innocent, dixit le personnage) qui rappelle quelques informations pratiques. Entre interpellations et blagounettes (« Connais-tu le nom du groupe qui va jouer? Non?! Ah, tes parents t’ont dit que vous alliez au parc… » ) qui font sourire lesdits parents – l’autre moitié du public – l’entame du spectacle démarre avec un esprit potache.
Les SHC entrent en scène et distillent leur première leçon métalleuse: le jump. C’est sur In game que les bambins se lâchent. Soyons clairs: le show est tant dans la foule que sur la scène que certains enfants investissent sans crier garde! Rebelote quelques instants plus tard avec Baka : les kids sont heureux de remuer au doux son du nu metal. Le blast de la grosse caisse, les distos typiques du genre et les séances de headbangings des gratteux trouvent une totale adhésion chez cette foule qui adopte rapidement la gestuelle adéquate; les cornes fleurissent! Même si ça ne saute pas très haut et que l’on ne cherche pas d’emblée à percuter son voisin de gauche, ces petites têtes blondes ont le pogo dans le sang! Le chanteur invite alors l’assistance à s’accroupir avant de sauter comme un seul homme. On joue le jeu, les parents aussi, qui ne boudent pas leur plaisir en ce instant de communion rock’n’roll intergénérationnelle.
Spin the wheel et Die & retry sont les occasions pour s’initier au circle pit, puis au braveheart. Pédagogie oblige, c’est avec le générique de The Benny Hill show que l’on fait au préalable un bout d’essai. La troupe se meut lentement au rythme de la bande-son loufoque comme dans un jeu de l’oie grandeur nature. Zob’ intervient alors: « si le personnel de la mairie de Belfort a fini, il peut sortir. On dirait le public de Shaka Ponk: passés 4 titres, il n’y a plus personne! ». Larges sourires. Le chauffeur de salle poursuit son rôle de trublion, jetant inlassablement des poignées de bonbons dans la foule durant le wall of death et portant sur ses épaules un garçon. Plus loin, c’est à l’initiative d’un papa que son enfant part en slam (!) avant d’atterrir aux pieds d’une scène sur laquelle une jeune fille ne se lasse pas de faire de la Air Guitare électrique avec sa sangle maintenue par du chatterton aux poignets…
Ce délirant après-midi se referme avec Animal nocturne. En sortant, on comprend à quel point les Smash Hit Combo ont fait monter la température dans La Poudrière! Le public fut conquis. De longues minutes encore, des photos et des dédicaces sont accordées. (…) C’est décidé: ce soir, on range Enfantillages d’Aldebert et on met à fond L33T des SHC! Si cela n’a pas déjà eu lieu dans la voiture sur le chemin du retour…
Setlist de Smash Hit Combo
In game
Baka
Hardcore gamer
Spin the wheel
Die and retry
Animal nocturne
-Emilie BABÉ
Crédit photo : Benoît GILBERT
Merci à toute l’équipe de La Poudrière et à l’Impetus Festival !