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ALBERT HAMMOND JR, Francis Trouble

Vu sur scène en solo en ouverture de Coldplay le 1er septembre 2008 au Zénith de Strasbourg, Albert Hammond Jr frappait déjà par son jeu de guitare précis et mélodique … 10 ans plus tard il sort son 4ème album et la même force tranquille s’en dégage. 

Ce quatrième effort studio en solo d’une des pièces maitresses des Strokes s’écoute d’une traite : 10 titres en à peine 35 minutes. Entrainant et entêtant, l’album est riche de ces lignes de guitare qui se retiennent parfois encore mieux que les mélodies chantées et ce malgré le fait qu’elles soient elles aussi souvent efficaces. On nommera ici pour ne citer qu’un titre Muted beatings où on ne peut s’empêcher de chanter les lignes de guitare et le « Doo-doo-doo-doo-doo-doo I don’t care ». 

Pourtant né d’un évènement plutôt sombre (Francis Trouble faisant allusion au frère jumeau qui aurait dû naitre avec lui), l’album taille sa route à vives allures vers la lumière sans perdre de temps. Le premier titre, DvsL, et son rythme bondissant nous rappelle les belles années de Supergrass et nous amène assez facilement à reprendre le « You take me everywhere you want to go » du refrain. Une ouverture 100% rock anglais !

Nous tenons d’ailleurs ici un autre atout majeur de cet album, les 10 chansons proposées sentent bon l’Angleterre, que ce soit au niveau des titres eux-mêmes (Tea for two) ou des influences (ScreaMER pourrait être du Kinks à la guitare, le couplet aurait pu faire les beaux jours du rock 90’s d’outre-Manche et le morceau se mue finalement en un refrain stonien avec ces « woo woo » sortis tout droit d’un Sympathy for the devil). Et même si le manque apparaît par-ci par-là avec des paroles telles que « I’m not the same as I was before … there’s an emptiness I cannot describe » dans  Rocky’s late night, tous les morceaux de ce Francis Trouble se dévorent comme on dévore la vie. Avec Strangers (comme avec Muted beatings), Hammond Jr évoque les moments difficiles, les batailles silencieuses ou le fait de devoir redevenir des étrangers (« Strangers, how strange the feeling to be strangers, who got it wrong? »), mais semble ne vouloir garder que les moments positifs, montrant par là même son envie de poursuivre son chemin. « It’s time to move on » et le petit « Welcome to the show ! clap your hands, clap your hands » qui pourrait bien être un clin d’œil appuyé au Sergent Pepper des Beatles vient renforcer le fait qu’il faut avancer et profiter à pleines dents du show, ou autrement dit des moments intenses que nous offre la vie. 

 Après avoir fredonné « lalalala » sur l’avant-dernier titre, l’album se referme sur le rythme effréné sur lequel il avait commencé incitant à monter le son avec « harder harder harder » et à aller toujours plus vite puisque le temps que nous avons est compté « faster, faster, faster, faster, it won’t be long » …on tient ici un très bon album où guitares et refrains accrocheurs semblent se passer le relais ou s’accorder à merveille pour notre plus grand plaisir. 

 

  • Mars’ial

 

 

 

Artiste : Albert Hammond Jr

Album : Francis Trouble

Label : Red Bull Records

Date de sortie : 09/03/2018

Genre : Rock/indé

Catégorie : Album rock

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