C’est n’est pas parce qu’on à 5 ans que l’on est obligé d’écouter Kids United. L’association Au Coin de l’Oreille l’a bien compris et elle proposait ce samedi aux jeunes pousses haut-Saônoise refusant le dictat de The Voice une alternantive des plus intéressante… Un concert blues/rock animé par le trio parisien Gunwood.
Au Coin de l’Oreille est une association née en 1997. Elle a pour but sur le département de la Haute-Saône de développer les musiques actuelles, les expressions artistiques associées et émergentes. Elle défend l’éclectisme, la découverte, l’émergence et l’innovation. Proposant dans un premier temps des concerts ponctuels en milieu rural avec deux festivals itinirants « Les Estivales de Saône » et « Les Pluralies »,L’association a posé ses valises au moulin de Pontcey durant 6 ans, avant d’élire domicile à Scey-sur-Saône dans une salle conçue pour accuellir concerts et créations de spectacle : Echo System.
Régulièrement, l’association propose aux enfants d’assister à des concerts « pour de vrai », avec un groupe « pour de vrai ». En somme, un concert comme les grands avec un son adapté.
Formé en 2013, Gunwood est composé de Gunnar Ellwanger (Guitares, voix lead), Joao Francisco « Jeff » Preto (Basse, harmonica, banjo, percussions, voix) et David Jarry Lacombe (Batterie et claviers, voix). Le groupe édite un premier EP « Gunwood Circle » en 2015 avant de proposer un album « Traveling Soul », sorti en avril 2017.
Depuis, le trio écume les salles françaises et européennes pour distiller un blues rock teinté de folk.
Nous voilà donc à 16h, assis en tailleur sur des coussins pour assister à la prestation de Gunwood. La salle est bien garnie lorsque que les trois compères entrent sur scène.
Le concert débute avec « Hey Little Brother », à la rythmique militaire et sa guitare saturée. Ils poursuivent avec un morceau rock puissant « I Wanna Betray Myself ». L’assistance est sérieuse et attentive mais ça et là quelques pas de danse commencent à s’improviser.
Alors que « Tales » et son banjo résonnent et nous transportent en plein western, le nerveux et détonnant « Daydreams » met le feu aux poudres et fait bondir une bonne partie des enfants et, avec plus de retenue, les adultes.
« Traveling Soul » nous plonge aux racines du blues/rock. Harmonica et guitare s’en donnent à cœur joie sur une rythmique toujours impeccable et soignée.
« Rainchild » est l’occasion pour le groupe de faire participer le jeune public et de l’inviter à chanter. Nul besoin de se répéter, la motivation est de mise et l’engagement certain au point de virer au concert de métal pour les plus généreux.
C’est dans cette communion que le titre « More », tendre ballade, vient clore une prestation généreuse et apaiser un jeune public chauffé à blanc.
Une belle manière de nous dire au revoir… Sauf que nous avons bien précisé qu’il s’agissait d’un « vrai » concert, et devant l’insistance de l’assemblée, le trio nous gratifie d’un rappel musclé (histoire de mettre tout le monde d’accord) avec « Rude Thing ».
La vérité sort de la bouche des enfants nous dit le dicton. Une fois la dernière note jouée, je citerai donc un petit garçon de six ans, assis à mes côtés : « Papa, celle-là elle déchirait, c’était trop bien ! ». Pour les adultes aussi le plaisir fût partagé. Nous croiseront bien volontiers à nouveau la route de Gunwood et nous partagerons sans hésiter une nouvelle expérience de ce genre.
- Rémy Poidevin
Setlist :
Hey Little Brother
I Wanna Betray Myself
Tales
Daydreams
Traveling Soul
Rainchild
More
Rappel :
Rude Thing